-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 Bordel organisé (Edward Blake)

Aller en bas 
GCPD
GCPD
Harvey Bullock

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Prit
Relations conflictuelles: Les criminels en général
Relations amicales: L'ensemble du GCPD. Collabore à l'occasion avec les justiciers masqués
Harvey Bullock

Bordel organisé (Edward Blake) Empty
MessageSujet: Bordel organisé (Edward Blake)   Bordel organisé (Edward Blake) EmptyLun 14 Sep - 9:10



Bordel Organisé
Edward Blake • Harvey  Bullock


Les services du GCPD bloquaient l’accès à l’avenue. Le grand magasin « Gotham Ranch Market » avait mit son drapeau américain en berne. Un convoi de voitures dépourvu d’éclat franchit le barrage au pas. Voyez-moi ça : une procession à la mémoire de Hudson Bowen, le défunt sénateur du New Jersey, assassiné à Gotham, l’œuvre de la Mafia selon les bruits qui courent.

Midi à Gotham, 30 degrés et la température grimpait encore. Des édiles en costards qui rissolent dans leur vêtements de luxe. Une idée géniale que le maire de la ville Hamilton Hill a eut à la dernière minute : le défunt sénateur était une grosse pointure. Manifestons notre respect. Le convoi se traînait. Les spectateurs debout sur les trottoirs cuisaient sur place et restaient bouche bée, abrutis par le soleil. Quelques marginaux en tenue désœuvrés, arborant des masques de clown agitaient des banderoles brocardant les politiciens de la ville et lançaient des huées. Le défunt sénateur Bowen avait arnaqué des syndicats pendant son mandat. Il avait baisé  les routiers et les ouvriers du bâtiment en passant des accords secrets avec leurs employeurs.

La police de Gotham avait envoyé une garde d’honneur. Quelques personnalités en vue sur l’estrade des notables : Lucius Fox, Roland Daguett, le maire Hamilton Hill, le district attorney qui avait succédé à Harvey Dent, le conseil municipal au grand complet. Le maire était nerveux. L’impression qu’il donnait : j’ai-besoin-de-boire-un-verre. Il avait vu le cadavre du sénateur Bowen sur les photos du coroner. La Mafia n’avait pas faite les choses à moitié. L’œuvre de la famille Falcone ou de la famille Maroni ? Un défilé d’escargots : les voitures avançaient pare-chocs contre pare-chocs. Des touristes gambadaient, agitant leurs bières et leurs cornets de frites. Des manifestants clowns brandissaient des pancartes anti-politiciens. Un sous-groupe s’en prenait au défunt sénateur. On entendit les mots étouffés du slogan qu’ils scandaient : « Arnaqueur ! Tu as trahit la population de cette ville ! ». La foule enfla près de l’estrade des officiers de police et des flics notables de Gotham. Les badauds s’agitèrent. On vit vite pourquoi : Harvey Bullock se frayait un chemin en brandissant son insigne du GCPD. Il s’approcha de l’estrade. Un des clowns masqués hurla : « Le Joker va te botter le cul ! » Bullock lui adressa un doigt d’honneur. Ça déclencha quelques rires. Bullock se trimballait une boîte de donut et en baffrait un au chocolat. Il fit signe à Edward Blake sur l’estrade de descendre le rejoindre. Dans le style « faut-qu’on-parle-j’ai-les-dernières-et-les-bien-bonnes ».

Une Cadillac décapotable passa au ralenti dans le cortège. La banquette arrière était remplie de danseuses de revue. Elles aperçurent Blake le Comédien. Elles lui firent un certain regard : aaaaah quel bel homme ! Ça c’est un justicier-flic qu’on a envie de voir au ciné sur grand écran en technicolor et en sexycolor !!! Elles adressèrent des sourires à Blake et agitèrent la main dans sa direction pour lui faire coucou avant de se reprendre : Oups ! On est censées avoir l’air triste pour la parade funèbre. Bullock bousculé cria presque dans l’oreille du Comédien pour se faire entendre :

« T’as apprit ? Le grand cirque électoral commence déjà. Le cadavre du sénateur est encore chaud. Mais déjà ils sont tous en train de jouer des coudes pour chopper son fauteuil à Washington. Ted Kennedy s’est porté candidat. »

Bullock se prit un donut à la fraise dans sa boîte et l’engloutit.

« Et devine quoi, il va passer quelques jours à Gotham à arpenter le pavé pour des meetings à la con, afin de flatter l’homme de la rue et s’assurer son vote le jour venue. »

Bullock bousculé par la foule vacilla un brin. Un manifestant au masque de clown le repéra et brandit un poing serré dans sa direction. Un autre clown glapit : « Le Joker va te botter le cul ! » Pour avoir la paix, Bullock entraîna le Comédien derrière l’estrade.

« Le commissaire Gordon nous a confié la corvée : c’est nous deux qui allons devoir jouer les gardes du corps pour le candidat Kennedy. Le commissaire voudrait pas que les tarés de Gotham l’assassinent en pleine rue. On a déjà un politicien mort, un second à Gotham dans la même semaine ça ferait mauvais genre. On a déjà pas beaucoup de touristes qui font marcher le commerce.

« Arnaqueur ! Tu as trahit la population de cette ville ! » Bullock entendit à nouveau ce cri lointain dans la foule. Un coup de vent arracha les banderoles du groupe de clown. Les slogans scandés contre le défunt augmentèrent d’intensité. Bullock se chercha un nouveau donut dans sa  boîte. Elle était vide. Il la lança dans la foule faussement endeuillée du cortège. Le même abruti de clown hurla de nouveau vers Bullock : « Le Joker va te botter le cul ! » Bullock sauta aussitôt dans la foule et lui courut après en jurant. L’emmerdeur disparut dans la cohue. Les gens se marrèrent et s’écartèrent sur le passage du gros furieux. 5 minutes plus tard Bullock revint vers Blake. Le gros Bubu en sueur, le souffle court, complètement bredouille :

« Ne dis rien. Ne dis surtout rien. »

Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
GCPD
GCPD
Edward Blake/Le Comédien

Gotham ID Card
Disponibilité RP: ON
Relations conflictuelles: Silk Spectre
Relations amicales: les Watchmen
Edward Blake/Le Comédien

Bordel organisé (Edward Blake) Empty
MessageSujet: Re: Bordel organisé (Edward Blake)   Bordel organisé (Edward Blake) EmptyDim 27 Sep - 21:47
Bordel organisé (Edward Blake) Tumblr_oumvm9k8vp1vqegwbo4_540

Bordel organisé
Le thermomètre de la pharmacie du coin de la rue affichait 30 degrés. Il était seulement midi et l'aube d'une longue journée s'annonçait. Le mercure ne faisait que d'augmenter et nous allions bientôt tous mourir de chaud sur le pavé des rues de Gotham. Pas un poil d'ombre et je portais mon armure intégrale : chaussures renforcées, épaulettes en acier, gilets par balles, fusil dans le dos, flasque d'alcool à la ceinture et bien sur ma plaque militaire autour du cou. J'arborais l'armure du justicier parfait et du mercenaire incomplet, la fierté de l'Amérique. La chaleur me montait à la tête et j'avais le front plein de sueur. Quelle foutue fournaise. Portant la main à ma ceinture, j'avais besoin de me désaltérer, ou peut-être juste besoin d'un remontant pour faire face à cette journée qui s'annonçait longue et chiante à la fois. Je pris à ma ceinture ma fidèle flasque et la portait à mes lèvres. Ma dose de courage liquide comme j'aimais l'appeler. Rhum ambrée, mon poison.

Plus les minutes passaient, plus la foule s'agglutinait. Tous voulaient voir ce spectacle, ce macabre spectacle, il fallait le dire. "Venez voir comme la mort est divertissante. Venez voir le macchabé". A peine refroidit et le voilà déambulant dans sa jolie boite en chêne. Il faut dire aussi que sa boite était jolie. Monsieur s'était offert le haut de gamme. Les citoyens se poussaient pour le voir passer devant eux. Des cris retentissaient parmi la foule : parfois de protestation, parfois de joie. On ne pouvait pas dire que Hudson Bowen était le meilleur sénateur des Etats-Unis mais il avait fait du mieux qu'il a pu. Parfois oui, cela implique quelques magouilles par-ci, par-là mais c'était ça les affaires. A la guerre comme à la guerre. Parfois quelques innocents étaient sacrifiés dans le lot. Et sacrifier des êtres humains, j'en connaissais un rayon.

En tant que bon employé gouvernemental, on m'avait chargé de surveiller cette veillée funéraire et d'utiliser la force si le besoin s'en ressentait. Si j'avais eu mon mot à dire, j'aurais foutement décliné l'offre. Passer ma journée à surveiller les débordements éventuels de la population, ce n'était pas ma tasse de thé. A vrai dire, j'aimais l'action, j'aimais les arrestations musclées, celle dans lesquelles le sang coulait à flot. Faire bonne figure dans des réunions de politiciens véreux, très peu pour moi. Malheureusement, c'était la vie et la carrière que j'avais choisis. Être à la merci du gouvernement ou dire adieu à mon lance-flamme favori. Du coin des yeux, j'observais au loin la foule, attendant désespérément un peu d'action.

En parlant d'action, une cadillac passait au ralentit juste devant la scène ou je me trouvais. Une cadillac 62, un modèle rétro que j'appréciais particulièrement. Je ne sais pas ce qui a attiré en premier mon attention, la voiture ou bien les jeunes danseuses de revue à l'arrière, toutes plus jolies les unes que les autres. Particulier de mettre des telles filles dans un cortège funéraire, l'heure n'était pas à la fête. Tout en haussant les épaules, je leur adressais mon salut militaire ainsi que mon plus beau sourire. Après tout, je n’allais pas m'empêcher de vivre et de savourer chaque instant de cette misérable vie. Le regard fixé sur la voiture qui passait au ralentit, je fus sorti de mes pensées vicelardes par mon cher collègue Harvey Bullock.

Fidèle à lui-même, celui-ci s'empressait de courir vers moi, une boite de donuts à la main. A vrai dire, Harvey était l’un des rares policiers que j’appréciais au GCPD. Grossier, bourru, maladroit parfois, il était loin d’être un gentil flic aux méthodes douces. Cela me plaisait beaucoup, pas comme ce Gordon. La mine renfrognée, je posais mon regard sur mon interlocuteur. Que voulait-il encore ?

- Ted Kennedy, ici à Gotham ? lui répondis-je avec un rictus au coin des lèvres. Décidemment, les politiciens avides de pouvoir n'avaient pas froid aux yeux pour pouvoir avoir l'espoir d’accéder au pouvoir. Ils étaient prêts à tout, quitte à fourrer les pieds dans un bourbier sans nom. Oui parce que Gotham était un foutu merdier. La guerre au Vietnam à côté ressemblait à une église un jour de messe.

- Qui voudrait faire du tourisme à Gotham ? Je t'avouerais que j'en ai un peu ma claque de devoir jouer les patins du commissaire Gordon. Il y a toujours un de ces connards à protéger.

Coupé dans son élan, Bullock venait de pestiférer contre la foule qui devenait oppressante. Quel drame si la boite de donuts finissait par terre, je ne suis pas sûre que Bullock s'en serait remis. Une main à la ceinture, j'étais prêt à intervenir contre ses hippies menaçants. Enfin, à quoi bon perdre mon temps avec eux, c'était surement des drogués inoffensifs. Je ne pus m'empêcher de rire en voyant Bullock partir en trombe face à l'un des manifestants qui venait de l'agresser.

- Il va falloir ralentir les donuts mon vieux. lui-je entre deux rires. Contrairement à moi, Bullock n'avait pas perdu l'espoir de sauver Gotham.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
GCPD
GCPD
Harvey Bullock

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Prit
Relations conflictuelles: Les criminels en général
Relations amicales: L'ensemble du GCPD. Collabore à l'occasion avec les justiciers masqués
Harvey Bullock

Bordel organisé (Edward Blake) Empty
MessageSujet: Re: Bordel organisé (Edward Blake)   Bordel organisé (Edward Blake) EmptyVen 16 Oct - 18:33



Bordel Organisé
Edward Blake • Harvey  Bullock


Bullock avec sa tête des mauvais jours.

« Trop de donuts ? Y’en a jamais trop, après tout, je suis flic. »

Bullock fit signe à Blake pour lui indiquer où il avait garé sa banalisé du GCPD. La tête de Bullock disait clairement : tout ce cirque pour un enterrement, ça me fatigue. Tous ces manifestants avec des masques de Clowns, ça m’agace. Les deux hommes eurent un mal fou à atteindre le véhicule. La circulation se traînait, les manifestations improvisées entravaient. Défilés sur les trottoirs et provocateurs. Des équipes télés, des banderoles. Des gueulards qui avaient du coffre. Des non-participants venus pour rigoler. Des slogans hurlés en boucle contre le défunt sénateur. Ils passèrent devant un groupe de femme. Des hommes les sifflaient. Les filles leurs  brandirent des doigts d’honneur. Le Comédien passa devant elles. Les filles sourirent jusqu’aux oreilles. Les filles le reluquèrent. Bullock capta de loin un fragment de conversation entre filles à propos du Comédien :

« … quel charme… quelle coupe de cheveux...ça ne me dérangerait pas de me faire aimer par lui... »

Ils atteignirent la voiture, la circulation s’engorgeait. Des groupes de lanceurs d’oeufs rôdaient en marge du cortège d’enterrement qui n’attristait absolument personne. Ils lançaient des œufs. Bullock en évita. Les œufs atteignaient banderoles et manifestants. Les lanceurs d’oeufs transportaient des munitions. De vrais durs à cuirs. Pluie d’oeuf, ils s’écrasaient sur les auvents des voitures. Un œuf frôla le Comédien. Les durs à cuir lanceurs d’oeufs aperçurent Blake. Ils devinrent livides. Les lanceurs affichèrent cette expression du visage qui veut dire : « Eh merde... » Les petites terreurs s’étiolèrent sur le passage du Comédien et décampèrent. Bullock en confidence à Blake :

« Faut d’abord qu’on passe au refuge. C’est moi qui ait été désigné cette semaine pour la corvée nourriture. »

…………………………


Le refuge pour chien du GCPD. Le local était un ancien repaire de junkies. Les mecs de la Brigade des Patrouilles avaient reconvertit la turne. Le GCPD s’était attribué la boutique. Les deux acolytes se garèrent et entrèrent. Tous les chiens étaient couchés sur des canapés confisqués. Un bull-terrier à l’oeil torve montra les crocs. L’utilité de cette dépendance pour le GCPD : ils faisaient des rafles dans les labos clandestins de l’Epouvantail. Ils faisaient des rafles dans les labos de Black Mask qui fabriquaient de la méthédrine et de l’héroïne. Ils faisaient des rafles dans les entrepôts de contrebande du Pingouin. Le GCPD récupérait les chiens de garde des criminels. On amenait les toutous ici. On dressait les dis-toutous à courir après les cambrioleurs. On dressait les braves toutous à sauter crocs dehors sur les mains armés des cambrioleurs. Et après on leur trouvait de bons maîtres. Les toutous en question étaient là pour faire baisser les statistiques des cambriolages à Gotham City.

Bullock pelota la tête d’un pitbull pommelé. Un dogo argentino leva la patte pour pisser sur ses chaussures. Bullock esquiva le chien en fulminant. Un staffie vint assiéger Blake dans le style : je-veux-des-caresses. Bullock ouvrit un placard :

« Bordel j’en ai marre ! Ils leur donnent toujours la graille des prévots : poivrons farcies et saucisses à l’ail. Ça va encore sentir ! »

Bullock fouilla le placard : voilà les burritos au pastrami. Doux Jésus. Pastrami frit, chou frit et tortillas frites. Le pétographe canin va encore crever le plafond ce soir. Grondements et aboiements. Visez l’attroupement : un pitbull, un dogo, un airedale, un berger belge et surtout la mascotte du GCPD : Reggie, the Rhodesian Ridgback. Le bordel s’ensuivit. Bullock a essayer de les nourrir individuellement pour éviter le chaos canin. Un labrador et un doberman coincèrent Blake en sandwich avec leurs museaux, dans le style : ON VEUT DES CARESSES ! Le staffie vint fouiner la braguette de Blake du museau. Le staffie lui fit les yeux de bambi en le fixant du regard. Traduction : envoie tes câlins, MAINTENANT !

…………………………

Retour au parking. Le staffie les suivait à la trace. Bullock grommela :

« Ah non ! Toi tu ne nous suit pas, tu retournes avec les autres ! »

Ils s’arrêtèrent devant la voiture de flic de Bullock : vandalisée. Plus de pare-brise, plus de pneus, plus de volant.

« AH NON ! Ça fait la 3ème fois ce mois-ci, je commence à en avoir marre ! »

Bubu s’énerva devant Blake. Il donna un coup de pied dans le radiateur de l’épave, il donna un coup de pied dans les portières. Il balança ses clés de voitures à un clochard ivrogne à côté. Il confia à Blake :

« Cette ville commence sérieusement à me peser. »

Le staffie vint fouiner dans l’entre-deux de Blake : eh l’humain ! Tu va me les donner ces foutus câlins ?

Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
GCPD
GCPD
Edward Blake/Le Comédien

Gotham ID Card
Disponibilité RP: ON
Relations conflictuelles: Silk Spectre
Relations amicales: les Watchmen
Edward Blake/Le Comédien

Bordel organisé (Edward Blake) Empty
MessageSujet: Re: Bordel organisé (Edward Blake)   Bordel organisé (Edward Blake) EmptySam 24 Oct - 21:10
Bordel organisé (Edward Blake) AdeptDeadAustralianfurseal-size_restricted

Bordel organisé
Autre temps, autre époque.

1990 - Un temps que j'étais encore un justicier et non un putain de vendu du gouvernement ou en d'autres mots, un flic. Le hibou et moi venions de débarquer dans les rues à bord de la owlmobile, en pleine manifestation. La fin de la guerre froide s'annonçait tendue, les gens étaient tendus. Les manifestants nous jetaient des œufs à la figure en signe de protestation, comme ils le faisaient maintenant en pleine parade post-mortem. Les deux situations étaient complètement différentes, du moins c'est ce que je tendais à croire parce qu'au final l'humain n'évoluait jamais. Ils restaient ces êtres primitifs et sans cerveaux. - Vous êtes tous priés de dégager les rues. leur avais-je balancer toujours à bord de la owlmobile sous les cris des manifestants au sol. La foule se soulevait, enragée à la vue des justiciers masqués. Encore et toujours, j'avais mon fusil à la main, prêt à tirer sur la foule. Après tout, qui m'en empêchait ? Ce dégonflé Daniel Dreiberg ? - Rentrez dans vos trous, petits voyous ! J'ai des gaz et des balles en plastique. Une nouvelle pluie de déchets s'écrasait sur le véhicule volant. La foule hurlait, la colère animait leur visage et leur moindre mouvement. - Sale facho ! Tu te prétends comédien ? Sale facho, violeur ! En pleins dans les dents, Eddie. Je n'avais pas toujours été cet homme adulé, les filles ne tombaient pas toutes à mes pieds, je m'étais fait une sale réputation au fil des années mais à croire que les filles aimaient les badboys. - On ne veut pas de justiciers ! On veut des vrais flics criait cette fois un type avec une forte carrure. C'est drôle à quel point une personne peut changer n'est-ce pas ? Ce soir-là, j'étais prêt à lui cracher à la gueule suite à ces mots et regardez-moi aujourd'hui, marionnette du sénat américain qui faisait coucou à deux poufs écervelées qui roucoulaient sous mon passage. Elle est belle l'Amérique...

- Comédien ! C'est un cauchemar ! Toute la ville explose. Combien de temps tiendrons-nous ? lança le Hiboux, paniqué à l'idée de voir un peu de sang coulé. - Ouah ! Regarde-les. Fuyez, connards. hurlais-je à la foule tout en explosant de rire. J'avais mon arme à la main et je m'apprêtais à les mettre en joue. De vraies cibles mouvantes, 2 points dans les côtes, 10 dans la tête. - Comédien ? J'ai dis.... Daniel me stoppa avant que je n'appuie sur la gâchette. Il m'avait fait revenir à la réalité. Nous n'étions plus au Vietnam, ce n'était pas la guerre... Encore que, nous n'en n'étions pas si loin au final. - J'ai entendu... Nous sommes la seule protection sociale, faut tenir. - Protection, de qui les protégeons-nous ? J'avais compris le petit manège de Daniel et il avait cette façon de me regarder comme si c'était moi le psychopathe dans tout ça. - D'eux-mêmes ! Qu'est-ce que t'as ? T'as un malaise quand tu ne courses pas un zozo en tenue de carnaval ? Je garde le sens des proportions et je tâche de voir le côté drôle dans tout ça. Lâche ça, connasse ! lançais-je à une extrémiste en train de tagger un mur, une bombe de peinture encore à la main. Où le monde allait-il ? - Ah tu vois ça ? "Qui nous gardera de nous gardien ?". Ils le foutent partout depuis deux semaines. Ils ont peur et ils nous détestent. Moi j'aime assez quand ça déraille. Quand on abat toutes les cartes du jeu. - Mais le pays se désintègre. Qu'est devenue l’Amérique ? Le rêve américain ? Prêt à recharger le fusil que je venais de décharger contre les manifestants, je m'arrêtais dans mon élan, un immense sourire aux lèvres tout en plongeant mon regard dans celui du Hiboux. Il était drôle au final. - Il s'est réalisé. Tu l'as devant les yeux...

2020 - C'était ça ce putain de rêve américain. Des putains de hippies qui manifestaient le doigt en l'air devant un cortège funéraire. En une fraction de seconde, j'aurais pu lui briser son putain de doigt mais à la place, j'allais me contenter de patrouiller calmement avec Bullock à mes côtés. Qu'était devenue ma vie ? J'étais ce justicier adulé, parfois et même souvent détesté à ce vigil de manifestation, à faire la circulation et à maitriser les débordements. J'avais cette colère contre moi qui bouillonnait au fond. J'avais envie d'envoyer chier le gouvernement et ses missions à la con, j'avais envie de quitter le GCPD et de tout laisser derrière moi. Mais je ne pouvais pas, je m'étais engagé dans cette merde bien rangée. C'était soit ça, soit la peine de mort.

En arrivant près du véhicule de Bullock, le sifflement d'un œuf retentit près de mon oreille pendant que j'ouvrais la portière. Je fermai les yeux un court instant, souffla un bon coup et claqua la porte si violemment que la voiture bougea sur elle-même. La colère m'habitait et j'étais à deux doigts d'exploser et d'exploser leur putain de tronches. Je me retournai sur le lanceur d'oeuf et posa mon regard avec des revolvers à la place des yeux sur lui. Dans ma tête, je l'avais déjà tué 3 fois.

- Je crois qu'il était temps qu'on parte, Harvey, sinon je vais faire un massacre. Tout en prononçant ses mots, le manifestant prit ses jambes à son cou et s'éloigna le plus possible de moi. Et il avait bien raison de le faire.

- Faut d’abord qu’on passe au refuge. C’est moi qui ait été désigné cette semaine pour la corvée nourriture. J'avais oublié cette merde. Une autre mission débile, encore plus chiante que la première. En réalité, cette fois, j'hésitais réellement entre ça et la peine de mort. Au final, la mort, c'était pas si terrible, non? Douce, rapide, silencieuse... Le trajet jusqu'au refuge me parut interminable. J'avais envie d'en finir au plus tôt. Je ne m'étais pas engagé auprès du gouvernement pour caresser des clébards abandonnés. J'avais besoin d'action, de savater des criminels, des vrais. Pas de simples petits cambrioleurs mais des gars comme le Pingouin ou encore Double-Face. Le genre de type a qui on n'avait pas envie d'avoir à faire.

De loin et en retrait, j'observais Bullock nourrir les chiens. A vrai dire, je n'avais aucunement envie de me mêler à ces trucs inutiles. Je le regardais à peine, ne l'écoutait qu'à moitié. Je faisais semblant de m'intéresser à ces histoires. Qui se préoccupait réellement du système gastrique de ces chiens en cage ? Certainement pas moi. Quelle fut mon étonnement quand deux des chiens me sautèrent dessus et me montrèrent de l'affection. - Bullock rappelle moi ça ! lui dis-je tout en tentant vainement de repousser les deux chiens qui demandaient des caresses. C'était sans compter sur le staffie qui vient coller son museau dans mon entre-jambe. Bordel. - Fais vite avant que j'en dézingue un. Je n'aimais déjà pas les humains, comment voudriez-vous que j'aime les animaux ? Ils étaient encore plus inutiles qu'un chômeur qui vivait de ces allocations.

Quelle journée, bon sang. Il y avait fort longtemps que je n'avais pas été dans un état de colère aussi prononcé. Rien n'allait et rien n'irait ce soir, pas tant que je me poserais sur un canapé un verre de scotch à la main, en fumant un bon cigare. Et visiblement, ce n'était pas pour maintenant...
- AH NON ! Ça fait la 3ème fois ce mois-ci, je commence à en avoir marre ! Sans même réfléchir, j'attrapais mon arme de service à ma ceinture et l'armait immédiatement. Nous n'étions pas partis longtemps, l'ordure de service devait être encore dans le coin. J'étais prêt à lui coller une bastos dans le pied pour lui donner l'exemple et lui ôter l'envie de recommencer. Vandaliser une bagnole de flic, c'était malin. Quel bel acte de revendication, digne un sans-couilles.

Sentant quelque chose à nouveau dans mon entre-jambe, par réflexe, je visais avec mon arme de service à la main et appuya sur la gâchette... Je crois que nous étions partis pour une soirée de paperasse. Adieu scotch, adieu cigare, adieu fauteuil...


Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
GCPD
GCPD
Harvey Bullock

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Prit
Relations conflictuelles: Les criminels en général
Relations amicales: L'ensemble du GCPD. Collabore à l'occasion avec les justiciers masqués
Harvey Bullock

Bordel organisé (Edward Blake) Empty
MessageSujet: Re: Bordel organisé (Edward Blake)   Bordel organisé (Edward Blake) EmptyVen 27 Nov - 10:32



Bordel Organisé
Edward Blake • Harvey  Bullock


Collins Avenue était remplie d’éléphants entre deux trottoirs. Ils avaient été loués au zoo de Gotham pour la campagne électorale. Ils portaient des bannières à l’effigie de Ted Kennedy et balançaient leur trompe. Des cornacs les dirigeaient avec leurs crochets. Ils portaient des hauts-de-forme parsemés de boutons à l’effigie de Ted Kennedy. Un type donnait des cacahuètes aux bestiaux. Un autre incitait les badauds à applaudir.

Blake et Bullock passèrent devant. Harvey ne décolérait toujours pas à propos du Comédien. Hier le salopard avait descendu un de ses chiens par accident ! Après le vandalisage de la voiture de Bullock, le justicier avait sortit son arme, prêt à en découdre. Par réflexe il avait descendu le toutou qui le collait de trop près, sans savoir exactement sur quoi il tirait. Bullock avait manqué d’avoir une crise cardiaque. La figure catatonique il avait abreuvé d’insultes Blake. Une fois de retour au commissariat central, il avait demandé à changé d’équipier. Le capitaine Tom Reddin l’avait envoyé paître : Edward Blake est un de nos meilleurs éléments, un vrai héros américain, bla bla bla.

Les deux hommes passèrent devant les bestiaux. Bullock les ignora, regard furieux vers Blake :

« Et aujourd’hui essaye de ne tirer sur personne. Tu connais les ordres. On fait dans la protection. Un concept nouveau pour toi : paraître civilisé. »

Le vacarme était énorme. Bullock leur fraya un passage à tous deux dans la foule pour éviter les excités qui agitaient des pancartes. Des portraits de Kennedy bondissaient au-dessus de leur tête. Ils ne pouvaient pas faire autrement que de s’y rendre à pied. Le défilé des éléphants interdisait la circulation. L’air lourd emprisonnait un arôme de merde d’éléphant. Le costume de Bubu était froissé avec tout ce bordel. Son estomac était sur le point de se soulever. Pitié, j’ai besoin de respirer une odeur de donut.

D’autres crétins brandissant des panneaux envahirent le trottoir. Des scandeurs de slogan débarquèrent à leur tour. Encore des chieurs avec des masques de clowns. Ils semblaient prêts à l’émeute. L’hotel Hilton se dressa devant Blake et Bullock. Deux grands costauds de la sécu les repérèrent et fendirent la foule. Ils portaient des costumes sombres et des écouteurs. Ils étaient munis de talkie-walkie. La foule comprit de quoi il retournait et leur ouvrit aussitôt un passage. Ils rejoignirent Eddie et Harvey. Ils les entraînèrent dans un véritable tourbillon comme il sied aux personnalités. Suivirent deux minutes chaotiques. Ils atteignirent l’hôtel. Une porte latérale s’ouvrit, des commis de cuisine se dispersèrent. Un ascenseur apparut. Ils montèrent en douceur tout en haut de l’hôtel. Ils suivirent comme en marchant sur un nuage un long couloir au tapis épais. Les costauds firent une courbette et s’éclipsèrent. Un type plus imposant encore ouvrit une porte et disparut deux fois plus vite.

Bullock cligna des yeux. Clic. Voilà Ted Kennedy.

« Bonjour messieurs les policiers. C’est donc vous que le commissaire Gordon a choisit pour assurer ma sécurité pendant la campagne électorale ? »

Il s’avança vers eux, les mains dans les poches. Un vacarme retentit au-dehors. Bullock entendit « Kennedy ! » et des barrissements. Harvey dit plein de fiel :

« Ouais, l’amie Blake ici présent est une vraie gâchette. Il canardera tous ceux qui tenteront de vous buter. Par contre méfiez-vous, il tire facile sur les animaux. Je suis surprit qu’il n’ait pas descendu un des éléphants dehors. »

Bullock détourna les yeux pour examiner la suite. Il vit une foule de sceaux représentant la fonction sénatoriale et autres colifichets. Ted Kennedy se voyait déjà futur sénateur.

Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Bordel organisé (Edward Blake) Empty
MessageSujet: Re: Bordel organisé (Edward Blake)   Bordel organisé (Edward Blake) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Bordel organisé (Edward Blake)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Gotham City :: Midtown :: Gotham Plaza-
Sauter vers: