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 La Pluie (Angela Mills)

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Harvey Bullock

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Disponibilité RP: Prit
Relations conflictuelles: Les criminels en général
Relations amicales: L'ensemble du GCPD. Collabore à l'occasion avec les justiciers masqués
Harvey Bullock

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MessageSujet: La Pluie (Angela Mills)   La Pluie (Angela Mills) EmptyLun 31 Aoû - 16:31



Prologue
Les gros titres


Extrait du tabloïd à scandale « Gotham Confidential ».

Cavalcade justicière à Gotham !


Gotham Confidential change de braquet avec une nouvelle pouliche justicière bien dans sa primeur :

Récemment trois criminels dans le style molosses qui musardent après les passants ordinaires, pour les délester de leurs porte-feuilles, ni vu ni connu, vite fait bien fait, ont été alpagué en puissance sur les hauteurs de Park Row. On s’est laissé dire que le vigilante qui les as épinglé comme des mouches sur une toile entre deux réverbères sur Flynn Street, les avait laissé collé façon glu. La presse n’a accordé à ces captures spectaculaires qu’une attention très légères. Même le Gotham Herald et le Gotham Mirror avec leur soucis du sang-sationnel dès que des petits criminels se font bastonner par des justiciers, ne semblent pas se préoccuper du fait qu’un ou une nouvelle venue dans la bande des encapés, ait collé des voyous dans une toile pour qu’ils atteignent leur néfaste et nauséeux nadir avant de replonger à Blackgate. Il n’a pas été fait appel à la Brigade de police dite des « super-criminels » dans le cadre de l’enquête. Au départ, l’affaire était entre les mains de la division du poste de police de Park Row. Qui a préféré confier l’enfant au commissariat centrale, car ils étaient débordés et avaient autre chose à faire que d’investiguer sur les toiles d’araignées. L’enquête a été confiée à la charge de deux inspecteurs, pas un de plus. Parmi les deux, le sergent Harvey Bullock. L’un de nos reporters est parvenu à pousser le sergent dans ses derniers retranchements et à lui faire avouer ceci lors d’une interview exclusive à la volée pour Gotham Confidential : « Ce nouveau venu a projeté sa toile sur nos trois connards, ce qui me laisse à supposer qu’il ou elle est maître dans l’art de l’outil. Les gars du labo sont en train de s’arracher les cheveux sur ce qui reste de la toile d’araignée. Ils savent pas ce que c’est. Ils disent juste que ça attache plus qu’une colle à maquette arrosée au solvant industriel. En tout cas les gars de la Brigade de la répression des vols sont bien contents. Le ou la nouvelle venue leur a épargné du boulot. Ils avaient l’intention de coincer les trois abrutis mardi prochain pour vol qualifié d’automobile et revente en contrebande de pièces détachés. »

Eh vous les mecs à la cool, vous savez bien que ce qui fait le succès d’une affaire justicière, c’est le pedigree des méchants. Plus il est gros, plus l’exploit du masqué a de jus. Mais une simple toile d’araignée, ça ne suffit pas à convaincre le commissaire James Gordon de consacrer du temps et de l’énergie à essayer de dénicher le surnom de la personne qui a sécrété cette toile, en ouvrant une enquête de grande envergure. Aussi à Gotham Confidential, on a décidé de prendre des devants ! Souvent il suffit d’un petit nom qui accroche l’oeil et l’oreille pour attirer la curiosité du public sur une nouvelle figure masqué de la ville. En conséquence Gotham Confidential baptise ce ou cette justicière anonyme : « Arachné ».

Ouvre l’oeil, de nouveaux renseignements ne vont pas tarder sur « Arachné ». Et n’oubliez pas. C’est ici que vous l’avez lu en premier.


Fiche codée par NyxBanana







La Pluie
Arachné • Harvey  Bullock


La pluie.

Oui la PLUIE.

La foutue pluie qui ne cessait de s’abattre dans les rues de Gotham. La météo avait prévu 24h de pluie non stop.

Bullock était assis en planque dans sa voiture sous la pluie. Un violeur/cambrioleur rôdait dans les parages. Un certain Colby Lewis, récemment sortit de Blackgate. En un mois l’abruti avait accumulé cinq cambriolages assortis d’un viol. « Bonne liberté et bonne bourre ! Reviens nous vite ! » qu’on aurait du lui dire à la sortie de Blackgate.

La traque de l’emmerdeur mobilisait quatre policiers. Deux voitures garées à proximité du piège. On reste assis et on attend. En supportant un ennui qui rend tout plus pénible. Surtout avec cette FOUTUE PLUIE qui n’arrêtait pas de tomber. Les trombes d’eau rendaient la visibilité nulle dans les rues. Surtout pour une chasse à l’homme. Quatre victimes auxquelles on avait montré des photos anthropométriques de criminels avaient identifié Colby. Le commissaire Gordon et le capitaine Millard de la Brigade Criminelle se sont concertés : on lui tend un piège. Résultat : Bullock qui se baffre un donut au chocolat dans sa voiture sous la pluie. Ses deux flics comparses, des mecs en uniformes du poste de police de Chinatown surveillaient la ruelle derrière depuis leur voiture banalisé. Une semaine entière sans interruption pour pister Colby. Le GCPD s’était réquisitionné un appart sur le territoire de chasse de Colby. Il y avait installé un appât : une flic en civile chargée d’exhiber ses jambes par la fenêtre, lumière du salon à l’appuie. Colby avait été décrit par ses anciens potes de Blackgate comme un « amateur de jolies jambes féminines. » Bullock avait consulté le dossier de Colby pour prendre la mesure du bonhomme : séjour à la maison de redressement quand il était môme. Séjours répétés à Blackgate. Fréquente de très très près des membres des triades chinoises. Pas étonnant qu’il se planque dans Chinatown.

Quelque part au nord du quartier chinois, un feu d’artifice avait commencé. La pluie avait noyé les étincelles et anéantit l’effet escompté. Bullock le maussade en train de maudire sa mission de surveillance. Il a parlé à un tabloïd à scandale, du coup il a été puni et condamné à surveiller l’appart pour coincer Colby. Bullock bailla et alluma sa radio de police. Visez les dernières et les biens bonnes : un magasin de spiritueux vient de se faire braquer à Otisburg. Une saisie de drogue dans les docks de l’East-end, des bagnoles de police sont déjà sur place. Une bagarre entre des clowns du joker et des masqués de Black Mask à l’angle de la 84ème. Le commissaire a carrément allumé le bat-signal.

Harvey bailla à nouveau, il balaya toutes les fréquences de sa radio de police. La pluie tapait sur les nerfs de Bullock. Elle n’arrêtait pas de tambouriner sur le toit de sa voiture. Ladite pluie faisait encore plus de bruits que tous les parasites sur son émetteur radio de police. Bullock observa sa montre : 22h18. Colby Lewis opère toujours entre 22h et minuit. Et cette PLUIE qui continuait sans cesse de tomber !!! Sa voiture de police baignait dans la flotte jusqu’au pare-chocs. Harvey observa l’appart au premier étage. Volets entrouverts dévoilant les jambes de la flic en train de passer et repasser devant la fenêtre, toute lumières éclairées, pour attirer le pervers, à exhiber ses jambes de rêve. Sa radio crachota, ses deux comparses :

« Harvey ! On l’a en vue, notre client se dirige vers le sud, il a sauté la palissade de l’immeuble voisin. Il va entrer par les escaliers de service. »

« Bien reçu, je vais à l’entrée et je le coince en montant à l’étage avant même qu’il n’ait atteint l’appart. »

Bullock sortit de sa voiture et se prit une douche. Il slaloma difficilement entre les flaques d’eau. Le trottoir en était couvert. Ses chaussures firent flic-flac et prirent l’eau. Il sortit son revolver, le 38 à canon court réglementaire du GCPD. Il arma le chien. Son chapeau s’envola. Bullock perdit du temps à lui courir après. La pluie lui cingla le visage et sa vision se brouilla. Il distingua le perron de l’immeuble et la porte d’entrée. Il avait perdu trop de temps. Il entra. Il se dirigea vers l’escalier. Ses chaussures couinèrent à chaque marche qu’il montait. Les deux autres flics en uniforme qui étaient entrés discrètement par derrière à la suite du cambrioleur/violeur vinrent à sa rencontre. Leurs chaussures couinaient aussi. Ils repérèrent les traces de boue laissées par les chaussures de Colby. Ils entendirent la flic appât en train de crier :

« BOUGE PLUS CONNARD OU JE TE PLOMBE ! »

Les trois flics n’avaient pas été assez rapide. Colby avait atteint l’appart. Les trois flics bondirent. Ils grimpèrent les marches en courant jusqu’à l’appart. Ils se bousculèrent pour atteindre la porte. Harvey aperçut leur cible mise en joue par la flic. Colby plongea et fit voler la fenêtre de façade en éclat. Colby leur fit une cabriole style la Mouche humaine. Bullock redescendit en courant et fonça dehors. Le ciel déversait des trombes d’eau. Il aperçut une silhouette fuyante. C’était Colby la Mouche humaine qui fuyait en direction du nord. Il avait deux longueurs d’avance après avoir sauté du premier étage pour atterrir sur le toit d’une voiture. Bullock prit la tangente. Les flics en uniformes derrière les perdirent de vue à cause de la pluie et renoncèrent à la poursuite. Le manteau de Bullock claquait au vent et le ralentissait nettement. Il gagna du terrain, il en perdit, il en regagna. MAIS J’EN AI MARRE DE CETTE PLUIE ! Il visa les jambes de Colby et vida son chargeur. La lueur qui sortit du canon teinta la pluie de rouge. Les balles ricochèrent sur l’asphalte. Bullock rechargea son revolver en sprintant difficilement, du mieux que pouvait le faire un type de son poids. Il glissa et tomba à cause de la flotte. Il se releva. Colby commençait à disparaître sous la pluie. Le souffle manquait à Bullock. Colby s’enfuyait vers le nord, vers le cœur de Chinatown. C’est la Mouche humaine ! C’est le cambrioleur/violeur aux pieds ailés ! Voyez à quelle vitesse il détale ! Bullock ralentit sur le bitume et s’arrêta pour reprendre son souffle. Plus de jus, en débandade. Oh et puis merde !

Bullock releva la tête. Il la vit ELLE.

C’est quoi ce costume ? Bullock le fâcheux qui titube sous la pluie et qui lance en passant à Arachné :

« T’es au courant qu’Halloween ne tombe que dans quelques mois ? »

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Angela Mills / Arachné

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MessageSujet: Re: La Pluie (Angela Mills)   La Pluie (Angela Mills) EmptyVen 4 Sep - 17:15
La pluie Angela Mills / Arachné ft. Harvey Bullock

En un laps de temps assez court, la belle Angela était devenue un prédateur qui n'opérait que de nuit. Moitié femme, moitié araignée, mais cent pour cent justicière. Alternant entre les missions de reconnaissance, l'espionnage et les quelques confrontations en face à face avec des inconnus qui voulaient lui faire la peau, la miss ressentait ce sentiment de satisfaction personnelle qui faisait de cet endroit, Gotham, un lieu bien plus sûr, jour après jour.  

Elle avait compris qu'un grand pouvoir impliquait une grande façon de botter des culs, sans oublier que c'était une responsabilité, désormais. Angela ne s'était pas encore aventurée en terre inconnue, et ne pratiquait pas de méthodes douteuses en jouant du couteau ou en faisant parler la poudre... Et Casser des tibias ou fractionner des os, c'était pas son truc, mais alors pas du tout. La jeune femme était encore d'un naturel fragile, elle aurait probablement tourné de l’œil rien qu'en entendant ça.
Elle était faible physiquement, ou du moins pas encore assez forte se disait-elle pour ne pas se dévaloriser, alors elle se contentait de flanquer la frousse à des mecs qui faisaient le double de son poids. Du haut de ses 58-59 kilos tout mouillés, elle en était pas peu fière.
Sa toile synthétique, projetée par des lanceurs à turbine rotative, était sa meilleure arme actuellement. Pour dire, il fallait voir la tête que faisait les voyous qui s'en prenaient plein la gueule. Une petite dose pour la provocation et une grande dose pour les transformer en barbe à papa collante, capable d'adhérer à toutes les surfaces, effet garanti.

Voilà qui résumait les derniers jours d'Arachné, car oui, ses méthodes ne sont pas passées inaperçues et lui ont valu ce sobriquet arachnéen de la part des médias.
J'aurai peut-être du déposer le nom de marque "Spider-woman" s'était-elle dit boudeusement en découvrant l'article de journal.
Arachné, un nom qui sonnait bien trop mythologique à son goût, mais c'était toujours mieux que "Rien du tout-girl", le nom qui la désignait depuis le début.

Concernant la jeune femme qui se cache sous le masque, Angela Mills, sa période de cauchemars s'était calmée. Ses nuits étaient paisibles, notamment grâce à son activité. Elle était si lessivée, endolorie, en rentrant, qu'elle s'écroulait sur son lit sans même avoir eu le temps d'enfiler son pyjama ou de prendre une douche. Mais au moins elle avait retrouvé le sommeil et la paranoïa l'avait quitté. Tout allait bien.

Aujourd'hui, Angela observait la pluie battre les carreaux avec fracas. Il faisait littéralement un temps de chien à l'extérieur. Le tambourinement actif des gouttes d'eau n'aidaient pas à se concentrer, un prétexte de plus pour tourner le nez en direction de la fenêtre et pour observer l'extérieur. Elle reposa son tournevis, observant un instant la demi-sphère métallique posée sur la table.
Le mécanisme complexe rendait la chose indéfinissable. Ç’aurait pu être une pièce d'horlogerie à première vue, mais c'était bien plus compliqué que ça, et elle supposait que le projet était faisable, sans quoi elle aurait immédiatement abandonné. Ici, dans le cas présent, une bombe gluante qui, elle l'espérait, fonctionne comme un moyen de piéger plusieurs cibles en même temps. Mais pour l'instant, ça n'avait pas de nom, ce n'était qu'un outil loufoque qui sortait du cerveau de la belle et qui rentrerait, peut-être, un jour dans une phase de production supérieure à un seul et unique objet... alors qu'elle galérait déjà à en assembler un.

Las, elle soupira intérieurement avant de se pencher à nouveau vers la demi-sphère.
Mademoiselle Mills passait une partie de son temps à développer des gadgets de ce genre. Hélas, la jeune femme n'avait pas réellement le temps de se développer tout un attirail de ces nouvelles technologies. Son père était un brillant chercheur, autrefois. Son esprit n'a pas perdu de sa splendeur, non, mais actuellement il n'est plus l'homme qui dévouait sa vie à vouloir améliorer l'existence des gens par ses inventions. Du coup, Angela l'aidait du mieux qu'elle pouvait sur des projets divers et variés, et mettait de côté sa vie d'héroïne.

Après plusieurs heures, quand la lumière vint à manquer, autant par le temps qu'il faisait dehors que par l'heure avancée de la journée, Angela s'en alla du laboratoire, récupérant sa veste et son sac à main au passage. Elle quitta le travail à 18h00, 17h50 pour être précis, et sa tenue ne lui permis pas d'affronter efficacement la pluie sans se faire mouiller. De retour chez elle, après une demi-heure de flotte incessante, elle sécha ses vêtements et enfila un peignoir provisoire, tandis qu'elle séchait en même temps sa tignasse dorée au sèche-cheveux. Jamais en jouant les justicières, cette dernière ne s'était imaginée que la pluie rejoindrait directement sa liste des ennemis de Gotham.

Soit maudit, la pluie, mon pire ennemi à ce jour...

Qu'est-ce que de la toile synthétique donnait sous l'effet de la pluie ? Elle marqua un temps d'arrêt, suite à sa pensée, et attrapa l'un de ses lance-toiles qu'elle enfila rapidement autour du poignet. Pour en avoir la réponse, Angela s'arrêta devant la fenêtre et l'ouvrit en se penchant à l'extérieur. Un frisson la saisit, juste un instant, alors que la différence de température se faisait ressentir entre l'intérieur et l'extérieur. Elle vérifia que personne ne la regardait et actionna le mécanisme du lance-toiles. "TWIP !" fit-il alors qu'un jet collant fonçait en direction du sol. Le filin d'araignée se rompit aussi sec sous le coup des trombes d'eau et ne tarda pas à se désintégrer, alors qu'elle refermait la fenêtre de son appartement, ni vue ni connue.
Ce soir, si elle sortait, ça serait sa première fois en milieu aquatique qu'elle patrouillerait dans le quartier. Si elle sortait, bien entendu, ce qui était totalement à exclure, car rien dans son équipement ne lui permettait de faire face à des bandits armés. Peut-être en emportant un parapluie ? Mais n'importe quel humain normal resterait probablement chez lui, à regarder un film à la télé tout en savourant une tasse de chocolat chaud, pas vrai ?

Elle alluma la télé vers 21 heure, qui diffusa son programme d'un journal télévisé particulièrement pluvieux, en baignant le salon de la douce voix de la journaliste, et qui inonda d'un vacarme qu'Angela ne connaissait que trop bien. Le bruit des armes à feu.

[...] "en direct des docks de l'East end, où a lieu une fusillade impliquant deux groupes appartenant aux groupes connus du Joker et de Black Mask... [...] saisie de drogue [...]

Le joker et Black Mask, hein ? Probablement rien de sérieux concernant la piste de la drogue de l'épouvantail.

[...] plongeant le lieu sous les rafales des semi-automatiques."
annonça la voix de la journaliste blonde. "La police est sur place [...] -Et tente de faire de son mieux, blablabla, acheva Angela qui venait de couper le son de la télé.

Un sourire se dessina automatiquement sur son visage, en pensant aux conséquences de la fusillade. Mis à part quelques sacs mortuaires, rien d'alarmant pour elle, qui jubila de plus belle en se disant que la sélection naturelle allait faire son boulot, et que Gotham ne serait que bien plus sûre avec quelques criminels en moins.
Son envie de lever le petit doigt se faisait ressentir. Inutile de couper par les docks, se dit-elle. L'endroit était bien assez dangereux comme ça, sans compter les armes automatiques qui faisaient la discussion et résolvaient la situation à leur manière.

-Aller, en tenue ! dit-elle à contrecœur.

Elle ne perdit pas de temps et enfila le costume d'Arachné aussi vite qu'elle avait retiré celui d'Angela, avant de s'engouffrer dehors, par la fenêtre, qu'elle laissa ouverte, comme d'habitude. Elle fit face à la tempête mais ne pesta pas et avança sous la flotte, comme cette fameuse araignée courageuse qu'on appelait Gipsy, et qui faisait parti des ces comptines qu'on chantait aux gosses. Les lentilles de son masque étaient perlées de goutes qui rendait sa vision hasardeuse, mais elle avança tant que sa vision le lui permettait.
Bordel de ... ! Bien que son avancée fut difficile, elle continua, se protégeant le front de son bras mais sans réelle utilité, tandis que ses jambes -qui semblaient de plomb- avançaient péniblement. Le froid glacé de la pluie s'écoulait sur sa tenue, une création hybride qui n'isolait cependant pas des sensations liées à la météo. Angela fronça des sourcils, toussa, et jura rapidement entre ses dents avant de s'abriter devant le porche d'un immeuble proche. Elle se frictionna les bras et s'égoutta sur place.

Ce soir, si tu te prends pas une balle, c'est la crève qui va t'achever ma fille.

L'idée que cette soirée, de merde, était peut-être trop calme s'imposa en elle, mais elle la chassa aussitôt lorsque le bruit du verre éclaté résonna, et que les premiers éclats de verre tombèrent comme des petites lames tranchantes, du ciel, juste au-dessus de sa tête. S'il pleuvait des cordes, en cette chiotte de journée, il pleuvait aussi du putain de verre.
Abritée par le porche, les fragments les plus proches ne passèrent qu'à un mètre d'elle, et elle fut inévitablement épargnée. Un corps lourd bondit ensuite et retomba en produisant une éclaboussure. Un froissement de taule plutôt qu'un "Plouf". L'impact fut absorbé par le métal d'une voiture qui se tordit légèrement. L'homme ne s'arrêta pas, ne demanda pas son reste et fila rapidement. Encore sous la stupeur, Arachné le regarda s'enfuir loin devant, sans même savoir quoi faire. Quelques secondes qui s'écoulèrent comme une éternité. Elle prit les devant, finalement, se lançant à la poursuite de l'homme en restant dans l'ombre, dont sa tenue épousait parfaitement les couleurs. Projetant son bras en avant, elle balança un filet de toiles avant de se souvenir de l’inefficacité de son gadget. L'impact de toile toucha un mur et le résidu se liquéfia au contact de l'eau. La belle coupa par un chemin en zigzag et elle se plaqua au mur, profitant du repos pour permettra à son cerveau de réfléchir, ou plutôt pour lui permettre de chasser cette foutue humidité qui se formait sur ses lentilles nocturnes. Humidité plus buée dû à la chaleur, le combo parfait, elle n'y voyait presque plus rien. Un défaut de sa tenue à corriger...

Son cerveau se remit en marche pour lui indiquer la direction vers laquelle avait filé le type. Il lui indiquait Chinatown, les quartiers chinois les plus au nord de la ville, mais elle ne réagit pas immédiatement en entendant des coups de feu derrière sa cachette d'infortune. Une balle déchira la nuit, suivie d'une deuxième, d'une troisième et, finalement, de ce qui ressemblait à un chargeur entier. Arachné avait faillit s'évanouir à la première détonation, mais elle se ressaisie à la troisième en se mordant la lèvre, et comprit aux suivantes qu'elle n'était pas la cible des détonations. Ensuite, elle se risqua à sortir de sa cachette pour vérifier qui avait tiré.
Alors, elle le vit, lui. Qui que c'était, il était corpulent, à bout de souffle et aussi trempé qu'une soupe. Un air de flic mangeur de beignets lui collait à la peau, elle aurait pu parier un beignet à la framboise de chez Joe.

« T’es au courant qu’Halloween ne tombe que dans quelques mois ? » dit-il en la regardant.

-Un costume d'Halloween, c'est tout ce que ça vous évoque ?
répondit-elle, visiblement vexée.

Quand même... il avait son petit effet ce costume, dans le noir, quand personne ne vous voit, au moment où vous vous rapprochez de lui -votre cible- pour lui bondir dessus, avant de l'entoiler... avec les lentilles brillantes du masque qui accentuent le côté menaçant...

-Si vous cherchez le coureur fou, il a filé. J'ai tenté de le poursuivre mais c'est pas mes histoires, au final. Alors... je vais rentrer chez moi. Bonne chance pour le rattraper, conclut-elle avant de tourner les talons et de marcher dans les flaques.

Elle s'éloigna doucement, ressentant le rythme encore coupé du flic, quelques halètements bien gras qui finirent par s'estomper. Le type l'interpela, alors elle s'arrêta pour écouter ce qu'il avait à dire.


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MessageSujet: Re: La Pluie (Angela Mills)   La Pluie (Angela Mills) EmptyMer 16 Sep - 13:35



La Pluie
Arachné • Harvey  Bullock


Bullock reprit son souffle et essaya d’y voir plus clair. Il passa sa main sur son visage pour en virer la foutue pluie. Colby avait prit la fuite. C’était mort pour réussir à le talonner et le rattraper. Il allait devoir fouiller Chinatown de fond en comble pour l’alpaguer avant la fin de la nuit. Il y voyait moins trouble, il distingua mieux l’apparence de la nouvelle venue et son costume inhabituel. Elle se plaignit parce qu’il avait comparé sa mise avec un déguisement d’halloween. Il réalisa maintenant qu’il la percevait mieux, que son costume était plus sophistiqué que ce que l’on vendait dans les magasins de farces et attrapes. Bullock resta planté là, le regard dans l’expectative, comprenant au fur et à mesure qui il avait en face de lui alors que les détails s’affichaient dans sa tête. La masquée qui lui indique qu’elle a vu filer Colby mais qu’elle se tire car c’est pas son affaire. Bullock l’interpella de loin :

« Eh ! Une seconde ! J’y suis ! C’est TOI Arachné. »

Bullock s’esclaffa. Le monde est petit. Gotham City avait beau être une mégalopole gigantesque, on finissait toujours par tomber sur ceux qu’on cherchait…

…………………………

Des mecs entoilés, des criminels minables laissés sur le carreau, englué sur des réverbères. Appelons ça la méthode Arachné. Bullock avait été désigné par Gordon pour alpaguer le ou la nouvelle venue. Dès lundi matin, Bullock avait trouvé un journaliste à la porte de son appart, venue l’interviewer sur l’affaire ! Les masqués et les encapés dans cette ville, avaient tendance à attirer les journaleux qui trouvaient en eux les bons clients pour vendre leur papier. Les paroles de Gordon à Bullock en souvenir dans la tête du sergent, nets et clairs :

« Je vous détache temporairement de la Brigade criminelle pour que vous travaillez sur l’enquête d’Arachné. »

Bullock en train de se saisir un café et un donut, l’air nauséeux, sa tête des mauvais jours :

« Sérieux ? Pourquoi je me tape la corvée ? Des mecs dans une toile, ça n’arrive qu’à Gotham ce genre de truc. Classez l’affaire et balancez ça aux archives chef ! »

« Non sergent, je prends au sérieux tous ceux dans cette ville qui font preuve de… capacités peu ordinaires, si je puis dire. Vous allez investiguer sur Arachné. »

« Arachné ? On va vraiment reprendre le sobriquet que lui a attribué ce tabloïd à scandale ? »

« Il faut bien qu’on désigne ce ou cette vigilante par un appellation, tant qu’on a pas son identité. »

« Si on l’obtient un jour... »

« Au boulot sergent. Allez donc arpenter le pavé. Il y a comme une odeur de donut sur vous. »

Résultat, Bullock s’était prit une semaine à essayer de débusquer l’araignée.

L’heure du boulot de merde :

1) Bullock qui déploie une équipe du labo sur un des lieux d’entôlage de criminels d’Arachné. Analysons ce qu’il reste de cette toile de glu. Pas d’empreintes ni de trucs connus. Bullock avait baillé.

2) Porte à porte dans les habitations et les immeubles voisins des lieux où Arachné avait frappé. Z’avez vu ou entendu quelque chose ? Non m’sieur l’agent, maintenant excusez moi, à la télé y’a le dernier match des Donkeys de Gotham qui affrontent les Gorilla de Metropolis. Bullock avait baillé.

3) Inspection des endroits qui avaient eut la visite de l’araignée, encore. Plus un boulot de flic de la circulation pour Bubu. A devoir virer des passants trop curieux et encore cet enfoiré de paparazzi de Gotham Confidential. Le connard avait réussit à lui extorquer deux ou trois paroles qu’il avait publié en une. Ce qui avait valu à Bullock de se faire taper sur les doigts par Gordon : « Sergent, on ne divulgue rien aux journalistes, même dans les enquêtes de peu d’envergure comme celle-ci. »

4) Coma léger, une envie de torcher le boulot à la va-vite. Arachné ? Soit il ou elle va se faire plomber par un des criminels, et dans ce cas le coroner ramassera le cadavre. Soit elle va se faire chopper par les gars de la brigade des patrouilles. Sans doutes qu’un de ces foutus psy lui arrangera un petit rancard pour Arkham, sous prétexte que lancer des toiles d’araignée, c’est un signe de maladie mentale.

5) Direction les archives du GCPD. Au sous-sol du commissariat central. Tempête de paperasserie. Vérif des dossiers. Fiches d’arrestations. Personne qui se balade avec de la glu ou des toiles d’araignée. Aucun mec déguisé en araignée qui reluque aux fenêtres. Direction les archives du poste de police de Park Row. Arrestations : peau de balle. Fiches d’interrogatoires. Personne qui parle d’une araignée. Pas de noms de plaignants. Coup de fil au poste de l’East-End. Le patron de la Brigade a allongé les détails, morts d’ennui : pas d’araignée ou de type déguisé en araignée. Pas de mecs entoilé repéré à rôder sur les toits des immeubles. Aucune tentative d’arrestation sur un mec comme ça. Pas de suspects. Coup de fil à la prison de Blackgate : pas de détenus avec des tatouages d’araignées évadés ou relâchés.

6) A cran, marre de courir après Arachné. Voyons les dossiers des psychos d’Arkham à ce propos. Un ancien marin qui avait ramené des mygales du Surinam. Braqueur à ses moments perdus. Surnom du tocard : « Docteur Spider » ! Petit tour chez les psys pour avoir chargé sa piaule avec plusieurs de ces bestioles. Sa proprio a porté plainte. Voyons voir si ça se trouve dans les dossiers: tueurs d’araignée, exhibitionniste d’araignée, fétichiste d’araignée, adorateurs d’araignée. RIEN ! NIET ! NEIN ! NADA ! Bullock posa la question au téléphone à un psy par dépit : « Z’avez absolument rien ? Genre même pas un type qui a découpé sa femme, déguisé en araignée ? » Le psy s’est marré et à raccroché. A consulter les dossiers encore : renifleurs d’araignée, éleveur d’araignée, bouffeurs d’araignée. Que des psychos animaliers de bas étage. Passons du côté des acrobates : fenêtres, poteaux d’éclairage, toits. Rien ! Essayons de voir dans les dossiers criminels des rôdeurs amateurs de toits d’immeubles. Juste un couple de frère qui tentaient de reluquer les jolies filles par les fenêtres.

MARRE !!! J’EN AI MARRE !!!

Bullock à cran, la dalle, direction le Rick’s Donut ! Avec peut-être le championnat de boxe amateur du New Jersey à la télé du resto !

Direction le Rick’s Donut. La salle, pleine à craquer. Bullock qui attrape le dernier tabouret de libre. Infos à la télé au dessus du bar : le dernier speech du maire de Gotham. La météo : préparez-vous à la PLUIE ! Bullock qui salive et commande un donut. Les nouvelles qui continuent à la télé : l’inauguration d’un nouveau building. Les morts sur la route. Le gang du Joker en roue libre. Bullock fit signe au serveur de monter le son. Voilà le pigiste de Gotham Confidential qui remet ça avec Arachné ! Arachné-ci. Arachné-ça. Bla bla bla, Arachnééééééé.

Son donut arriva. Bullock les yeux sur l’écran, dégoûté. J’en ai MARRE ! Plus d’appétit. Il décolla sans prendre son donut.

…………………………

La rue, les poubelles renversées, le caniveau qui déborde, la PLUIE qui s’abat encore et encore. Harvey Bullock trempé jusqu’aux os, debout, encore essoufflé. Arachné en plein cadre. Alors c’est ELLE ? C’est bien une fille vu sa voix. La parole au flic :

« Si tu savais la semaine de merde que j’ai passé à cause de toi ! Tout ça juste pour mettre Gordon au parfum sur la nouvelle venue qui entoile les criminels. Tu m’en dois une petite. Je cavale après un violeur. Un beau, un dur, un vrai. T’auras remarqué qu’il a moins de bourrelets que moi au compteur. Il court vite ce con. Alors tu va m’aider à le chopper avant la fin de la nuit. Et c’est pas négociable ! »

Bullock qui fait craquer les phalanges de ses mains une par une.

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MessageSujet: Re: La Pluie (Angela Mills)   La Pluie (Angela Mills) EmptyJeu 24 Sep - 15:56
La pluie Angela Mills / Arachné ft. Harvey Bullock

Il faisait noir et humide et la situation ne se prêtait pas vraiment à la discussion. Mais elle était là, le dos tourné au flic, attendant la suite de ses paroles. Elle aurait volontiers échangé sa place avec n'importe qui étant tranquillement chez lui, en train de savourer une tasse de chocolat chaud fumante tout en se goinfrant devant une émission débile.

« Si tu savais la semaine de merde que j’ai passé à cause de toi ! Tout ça juste pour mettre Gordon au parfum sur la nouvelle venue qui entoile les criminels. Tu m’en dois une petite. Je cavale après un violeur. Un beau, un dur, un vrai. T’auras remarqué qu’il a moins de bourrelets que moi au compteur. Il court vite ce con. Alors tu va m’aider à le chopper avant la fin de la nuit. Et c’est pas négociable ! » L'inspecteur bougon parla. Maintenant, il restait à savoir si c'était le bougon au cœur d'or qui s'exprimait, ou alors le gros ronchon peau de vache qui souhaitait résoudre une affaire de plus, en coinçant en prime celle baptisée par les médias sous le nom d'Arachné. Peu importe, elle se montrerait prudente dans les deux cas.

Il avait passé une semaine de merde à cause d'elle ? Génial, mais ça ne valait pas sa semaine à elle, avec pour prime cette soirée de merde à discuter sous la flotte avec un policier. Mais, comme une gosse, elle s'autorisa un sourire invisible caché par son masque pour fêter ça. Elle, elle avait réussi à emmerder la police à sa manière. Un sombre parfum d'anarchie flottait lentement dans l'air, et dire qu'elle n'a même pas eu le temps de sortir le plan B pour faire parler proprement d'elle.

Son visage se durcit aussitôt. Qui disait notoriété disait également extrême prudence. Son identité, elle devait redoubler d'ardeur pour la protéger. Maintenant, les indices qu'elle laissait trainer se résumaient à de la toile de synthèse, des méthodes non-létales pour capturer des criminels et... elle se rappela des paroles de l'inspecteur enrobé: "Tout ça juste pour mettre Gordon au parfum sur la nouvelle venue qui entoile les criminels." La. Nouvelle. Venue. Voilà que le doute et la paranoïa la saisissait. Ses mots résonnèrent en elle un instant, s'imaginant que son identité était déjà entrain de tomber depuis des jours, voire des semaines, comme dans ce jeu de société où le but est de deviner à quoi ressemble le personnage de ton adversaire en faisant tomber les descriptions qui ne correspondent pas.

Ne lui dévoile pas la couleur de tes cheveux, de tes sous-vêtements, ou ton habitude à mettre de l'ananas sur les pizzas et ça devrait aller...

-Un violeur, dites-vous ? Elle marqua un arrêt pour reconsidérer cette option avant d'acquiescer. D'accord, je m'en charge. Voilà le plan: Je m'occupe de créer la diversion en lui courant après et j'essaye de l'attirer dans un piège. Vous, vous faites ce que vous avez à faire, à supposer qu'il ne quitte pas Chinatown. Sans vouloir vous vexer, je pense être plus rapide que vous. Je le capture, vous encaissez les mérites et vous me laissez tranquille. Et c'est pas négociable !, conclu-t'elle avant de s'éloigner rapidement, d'une démarche qui se voulait moins féminine.

-Oh, et, au fait... Spider-Woman, c'est mieux qu'Arachné... dit-elle en se retournant une dernière fois avant de foncer.

Si bosser en équipe ne la dérangeait pas, bosser avec un flic c'était déjà plus perturbant. Ces types avaient le chic pour analyser les gens, sans même le laisser paraitre sur leur visage. Un peu comme les psys, toujours à emmagasiner des informations qu'ils combinent à une analyse personnelle, pour au final vous sortir que vous êtes une criminelle car votre formule de toile contient "un ou deux agents irritants" pour la peau. Mais ce n'était arrivé qu'une seule fois, pensa Angela, et uniquement suite à un mauvais dosage en laboratoire, rien de bien méchant au final...

Ses pensées, un instant plus tôt, focalisées sur le fait d'être suivie, traquée, analysée, tout en figurant dans un dossier en craft, s'éloignèrent pour maintenant faire place à sa mission du soir. Elle avançait rapidement, pas autant que le criminel en fuite, mais plus rapidement que le gros flic, c'était certain. L'avantage de la vitesse lui permis de s'engager rapidement dans le quartier chinois, animé avec légèreté même sous cette pluie intense. Des lanternes cartonnées avaient été placés un peu partout, la flamme vacillante chez certaines ou noyée sous une trombe d'eau, ainsi que des banderoles et autres décorations festives. Un nouvel an qui tombe à l'eau, sans vilain jeu de mots. Malgré cela, le lieu respirait la tranquillité et il était tellement beau les jours sans pluie... avec son quartier animé et ses vendeurs à la sauvette qui étalaient leurs marchandises sur des comptoirs improvisés ou des tapis. Et ces odeurs, lui rappelait ses pensées, ces odeurs surtout. Oui ! Mais pour l'instant l'heure n'était pas aux odeurs. La seule qui lui venait à l'esprit en ce moment, c'était celle du chien, son odeur à elle sous la pluie. Arachné, dont la présence n'était pas passée inaperçue en pénétrant chinatown, s'arrêta à une intersection. Son regard balaya l'allée désertée, croisant par mégarde les yeux d'un vieil homme qui, après avoir décampé de sa position, prononça un cri d'horreur, craignant pour sa vie en voyant le look de sa bienfaitrice.

-Costume d'Halloween, hein ? dit-elle pour elle-même en se remémorant les paroles de l'inspecteur.

La belle pesta entre ses dents un juron fleuri, quand même rassurée par l'effet que produisait son costume d'Halloween sur le commun des mortels.
D'un naturel non-violent, elle s'était pourtant créé une personnalité plus forte afin d'endosser ce costume, représentation de sa propre peur. Pour modifier sa personnalité et repartir de zéro il fallait avant tout avoir conscience de ce qu'on voulait devenir. A partir de là, bosser ses répliques devant le miroir était la meilleure façon d'apprendre. C'était facile.

Désorientée, et ne sachant où aller, Arachné prit à gauche et passa sous une arche avec un toit en pente, profitant de se faible instant de répit pour cogiter, malgré sa tête en ébullition. Est-ce que c'était elle ou bien elle commençait à avoir drôlement chaud ?
Arachné étira ses bras comme pour toucher les deux piliers de l'arche. Elle respira, pressa plusieurs fois la détente des lances-toiles et créa une toile organique improvisée, qu'elle croisa de façon à former des barrières, comme une araignée version humaine. Elle condamna l'entrée Ouest qui menait vers un autre pan du quartier chinois. Sa toile formait une barrière, protégée par l'arche au-dessus d'elle, et la pluie ne tombait pas dessus. Condamner les entrées et les sorties possibles avec de la toile, ça ressemblait à une idée. Personne n'entrera ou ne sortira par là, elle souhaitait prendre son temps, réfléchissant comment faire, elle se décida à contourner son piège et couru vers un autre point, seulement quelques mètres plus loin. La tête embrumée et de nouveau les lentilles de sa cagoule qui la gênait à cause de la buée. Elle soupira, sachant qu'elle devrait exhiber tôt ou tard ses jolis yeux bleus si elle voulait mieux y voir.
D'un endroit plus éloigné, Angela vérifia les diverses issues à sa gauche. Si elle s'y prenait bien, il était possible de tendre un piège ici, là où elle avait posé sa toile, en s'aventurer de l'autre côté en en attirant le présumé violeur dans ce piège.

Mmmmh... Mais quelque chose clochait, ne collait pas, et si ça se trouve le gibier avait déjà filé depuis belle lurette, en ne cherchant pas à demander son reste. Mais il pensait comme un prédateur, ou semblait le croire, et pourtant, ce n'était qu'un homme. Un homme attiré par certaines choses et en quête de... oh mon dieu. Elle réprima sa pensée, honteuse à ce moment-là d'avoir cette pensée, honteuse de penser à ce à quoi elle pensait. Cet homme, il était en quête de... chair fraîche, et non en quête d'une femme dans un costume flippant, ou alors, peut-être que si ? Chacun ses fantasmes après tout. Peut-être qu'il viendrait à elle si elle avait l'apparence d'une jeune femme seule... Non, jamais de la vie. Arachné chassa cette idée de sa tête, elle n'était pas un appât mais un prédateur, c'est par ses moyens qu'elle réussirait à le coincer. Mais ne sachant pas par où commencer, elle garda cette idée dans un coin de sa tête, celui de servir d’appât, juste au cas ou.   


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MessageSujet: Re: La Pluie (Angela Mills)   La Pluie (Angela Mills) EmptyMar 13 Oct - 10:12



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Bullock resta bouche bée. La garce masquée lança : « Je m’en charge ». Une seconde ! C’était LUI l’investigateur, pas ELLE ! Pire, elle lâcha : « Voilà le plan. » Une minute ! C’était LUI le flic, pas ELLE ! Pas négociable qu’elle disait ! Bullock à serrer les poings, avec sa tête des mauvais jours. Puis elle se détourna vite fait et décampa non sans lâcher qu’elle aimait pas le pseudo que lui avait collé le tabloïd à scandale Gotham Confidential.

« Eh ! Reviens ici ! »

Dans le vent, elle avait déjà détalé dans l’ombre.

« Spider-Woman ? Et puis quoi encore ? LA GARCE ! Voilà le surnom idéal pour toi espèce de justicière du pauvre ! »

Il pesta et reprit son petit trot à son tour. Colby Lewis avait déjà décampé de toute façon. Bullock arpenta le pavé du marché chinois maintenant fermé. Des ballons Tongs flottaient haut dans le ciel. Coutume des triades. Des ballons attachés aux escaliers d’incendie des immeubles. Ça signifie : c’est notre territoire à nous les triades. Quelques Tongs de la triade rôdaient malgré la pluie. Des pétards explosèrent, des dragons en papier volaient malgré les trombes d’eau. Il faut bien que jeunesse se passe. Bullock se souvint de quelques rapports sur les triades de Chinatown. Rivalité entre Tongs originaires de Hong Kong, et entre les Hop Sing, originaires de Macao. Lutte féroce entre les deux triades pour le contrôle des trafics et contrebande dans Chinatown. Bullock passa près d’un étal fermé et noyé d’eau. Un dragon de papier passa près de lui. Des restes d’un feux d’artifice ici, noyé de pluie. d’autres dragons, des luminaires, reste d’un rassemblement de musique festive, interrompue par la pluie. Les participants étaient rentrés s’abriter dans les bâtiments. Voilà le drapeau rouge du Hop Sing, qui annonçait la frontière avec le territoire bleu des Tongs. Un autre dragon en papier frôla Bullock.

« AAAAH ! Mais j’en ai marre de ces trucs moches ! D’abord la pluie, maintenant ça ! »

Ils étaient nez à nez. Le reptile féroce en papier, avec ses lèvres retroussés qui dévoilaient ses dents. Bullock donna des coups de poings sur la mocheté en papier. Le dragon s’écrasa au sol et se replia sous la pluie. Bullock se trouva un abri dans un coin et contempla les arches du marché juste au dessus du carrefour commerçant de Temple-Alameida. Il perçut les toiles entre les arches, il reconnu le travail d’Arachné et s’esclaffa :

« Eh la garce à toile, t’es là ? »

A zieuter en l’air, elle se planquait là c’est clair. Point de vue en hauteur, d’où elle tombait sur les malfrats. Tactique de tous les encapés de cette ville, de Batman à Robin, en passant par Batwoman. La justice tombait d’en haut à grand coup de poings dans la tronche.

« Écoute, notre client a décampé, il passera pas ici. Mais je sais qu’il ne quittera pas Chinatown. Dans son dossier il est indiqué qu’il a des liens avec les triades. C’est la meilleure planque pour lui pour fuir la police. Alors voilà ce qu’on va faire. On va faire la tournée de tous les clandés des Tongs et du Hop Sing. On interroge et on dérouille des tocards, jusqu’à ce que l’un de ces empaffés nous le livre ou lâche le morceaux sur l’endroit où Colby se planque. »

Là, il aperçut Arachné en auteur.

« A nous deux ça sera plus efficace, on leur fait le coup du gentil et du méchant flic. T’en dis quoi ?»

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MessageSujet: Re: La Pluie (Angela Mills)   La Pluie (Angela Mills) EmptyDim 15 Nov - 15:37
La pluie Angela Mills / Arachné ft. Harvey Bullock

L'esprit confus, et ne sachant pas comment résoudre cette affaire, elle chassa ses pensées embrouillées par la pluie et se mit à réfléchir autrement. C'est en élargissant son champ de vision qu'elle prendrait l'avantage sur cette situation. Et pour ça, il lui fallait penser comme une araignée, penser comme un prédateur, penser comme elle savait si bien le faire lorsqu'elle était sous la pression. Alors qu'elle observait cette façade, concentrée, il lui vint une idée en tête. Si la belle avait enfilée l'enveloppe de l'araignée pour se créer une réputation, elle manquait encore de tous les talents de l'arachnide. En effet, elle n'avait que le don de créer de la toile synthétique, comme une araignée, mais le talent d'adhérer à toutes les surfaces lui manquait. Un problème qu'elle n'avait pas pu résoudre jusqu'à maintenant, sans parler du vertige qu'elle ressentait lorsqu'elle était à une trop grande hauteur.

Mais on ne devient pas quelqu'un de différent en pensant comme une personne normale. Alors, sans même réfléchir, elle tenta d'escalader des barreaux qui masquaient une fenêtre, un pied devant l'autre en s'aidant des appuis qu'il y avait sur son passage. Ses doigts auraient glissé sur la brique humide, car elle était humaine, mais pas ses griffes, qui s'accrochaient avec facilité dans la surface rugueuse. Elle progressa avec l'élégance d'une danseuse et la grâce de son animal totem à huit pattes, chassant du mieux qu'elle le pouvait cette envie de regarder en bas. Une main après l'autre, elle progressa avec un début d'adrénaline qui s'intensifiait en elle et qui lui criait : Danger, fais demi-tour, arrête-toi ! Difficilement, elle parvint à ignorer cette alerte.

Une fois en haut, la gorge nouée et la peur au ventre, elle se hissa, prit le maximum d'élan qu'elle pouvait et sauta sur la façade opposée, en s'accrochant comme elle l'avait fait jusqu'à maintenant, ses griffes meurtrissant le mur et s'accrochant avec vivacité. Son pied dérapa mais elle se cramponna, et trouva de nouvelles accroches pour progresser jusqu'à atteindre le nouveau sommet. Fière de son exploit, elle se hissa à nouveau, se releva et regarda en contrebas cette hauteur qui était environ dix fois supérieure à sa taille à elle, soit près de vingt mètres.

"On est... haut." se dit-elle en constatant cette évidence.

Et ce n'était pas l'endroit le plus haut du quartier chinois, loin de là. La tour Osamu surplombait tout Chinatown et représenterait un véritable défi si jamais Angela souhaitait l'escalader, un jour prochain, chose dont elle n'avait visiblement pas envie. Elle recula, instinctivement, suite à son regard qui s'était perdu à fixer le sol, un frisson lui parcourant l'échine suite à la vision du vide. La jeune femme s'accroupit, ensuite, et prit le temps de s'oxygéner un peu, son palpitant lui rappelant que cet exercice n'était pas fait pour elle, quand soudain, une voix la ramena à la réalité. Et, si elle n'était pas parvenu en haut à ce moment-là, elle aurait été si déstabilisé qu'elle en serait tombé sous l'effroi qu''avait provoqué interpellation.

Elle identifia la voix. C'était le gros flic, encore lui. Comment était-il parvenu à savoir qu'elle se tenait sur les toits ? Peu importe. Sa voix amplifiait désormais les ruelles du quartier chinois et il s'adressa à elle sous le nom de...

Garce ? Mais j'ai fait quoi pour mériter cette appellation ?

-Écoute, notre client a décampé, il passera pas ici. Mais je sais qu’il ne quittera pas Chinatown. Dans son dossier il est indiqué qu’il a des liens avec les triades. C’est la meilleure planque pour lui pour fuir la police. Alors voilà ce qu’on va faire. On va faire la tournée de tous les clandés des Tongs et du Hop Sing. On interroge et on dérouille des tocards, jusqu’à ce que l’un de ces empaffés nous le livre ou lâche le morceaux sur l’endroit où Colby se planque.

Ne se faisant pas plus désirer que ça, Arachné se montra de façon à être bien visible. C'est là qu'elle le vit, en bas, lui qui ne ressemblait plus à rien une fois ses vêtements imbibés d'eau. Suspicieuse, elle le regarda de toute la hauteur du bâtiment avant de s'éloigner à nouveau du bord.  

De sa jolie voix, elle demanda:

-Les triades ? Et vous comptiez me le dire quand que la mafia chinoise était impliquée dans cette affaire ?

Puis l'hésitation de sa voix marqua un silence. Ce n'était pas un non mais le policier continua de la convaincre, des paroles plus douces en bouche, un air mielleux et surtout l'absence du mot garce.

-A nous deux ça sera plus efficace, on leur fait le coup du gentil et du méchant flic. T’en dis quoi ? dit-il en lui proposant comme un jeu.

-Désolée, mais je ne suis pas Batman...

Les mots se perdirent dans sa bouche presque aussitôt, suite à ça elle enchérit, avec une nouvelle idée qui germait dans sa petite tête blonde. Une idée qui se résumait sous l'appellation « à charge de revanche », et elle comptait bien l'avoir son retour d'ascenseur, coute que coute.

-Ok, c'est d'accord. Je t'aide à coincer ce Colby, tu m'aides en retour, mais surtout... je demande à avoir un service, une fois notre affaire terminée. Elle lui laissa le temps d'assimiler les mots avant de reprendre. Rien de bien méchant, juste une information que seule la police pourrait me donner... du genre à figurer dans un dossier craft qui orne vos armoires.

Son masque camouflait un sourire mauvais qu'il ne vit pas, tandis qu'elle le fixait de ses lentilles perçantes. Il la fixa en retour, puis, vint le silence avant qu'il n'acquiesce à contrecœur. Bingo ! Elle se souviendrait de la dette une fois son travail accompli. Suite à ça elle disparu, jubilant intérieurement. Sa relation avec l'homme n'allait pas s'arranger. Peut-être qu'il la maudissait à l'heure actuelle en la traitant de tous les noms. Mais peu importe, s'occuper de coincer un violeur tout en se confrontant à la mafia nécessitait une récompense, non ?

Arachné s'était suffisamment éloigné de sa position. Un genou à terre, elle se pencha et observa deux points distincts dans Chinatown. Deux endroits qui pouvaient appartenir aux triades. L'un était un restaurant coté et réputé pour sa cuisine, mais aussi, on racontait qu'il servait de lieu de rendez-vous pour ceux qui souhaitaient faire des "affaires". Un repères de mafieux asiatiques comme dans les films. L'autre endroit, louche selon elle, c'était un salon de thé, un lieu dont elle n'avait jamais franchi le seuil, à y réfléchir. Les deux endroits suintaient l'illicite, si bien qu'elle passa plusieurs minutes à passer en revue lequel était le plus louche avant de se résoudre à tirer à pile ou face, mentalement.

Trouve un type et interroge-le, ça devrait être facile, ok ?

Hésitante, mais déterminée, elle opta pour le restaurant chinois avant de redescendre du toit.

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