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 [SOLO] Je suis la peur !

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Antihéros
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Angela Mills / Arachné

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Disponible
Relations conflictuelles: L'épouvantail
Relations amicales: Batwoman, Black Cat
Angela Mills / Arachné

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MessageSujet: [SOLO] Je suis la peur !   [SOLO] Je suis la peur ! EmptyMar 6 Oct - 15:56
Je suis la peur ! Angela Mills / Arachné

Les lois de la vie. Certains s'endorment lorsqu'arrive le soir et le manque de clarté, afin de finir leur journée comme ils l'ont débuté, en vie. Mais d'autres se sentent vivre lorsque la nuit les masque, comme une cape d'ombre, les enveloppant de ce voile de sûreté et aussi de cette crainte, quels qu'ils soient, qui qu'ils soient. Des oiseaux de nuit... ou des araignées. Des gentils, des vilains, ou entre les deux, tous ont leurs objectifs, leurs motivations, et parfois un objectif en entraine un autre, sans même qu'on le veuille...

Maintenant.

Alors qu'Angela exécutait une simple patrouille de nuit, c'est avec horreur qu'elle se rendit compte que cet objectif se transformait en quelque chose de plus violent. Arachné, la nouvelle héroïne, se tenait dans les parages, devant sa victime recroquevillée sur elle-même. Elle encadrait sa tête de ses mains, bougeant nerveusement sur place en ne sachant pas trop ce qui lui avait prit. A ses pieds, un type prit de convulsions, à moitié conscient du monde, le nez en sang, en train de marmonner des inepties sur la peur et l'enfer.

-PITIE... ME MANGE PAS... JE NE SUIS PAS EN ENFER, JE NE SUIS PAS LA, PITIÉ, cracha-t'il dans son souffle.

Le nez n'était pas cassé, visiblement, mais le sang s'écoulait abondamment comme du jus de tomate, retournant le ventre de la belle qui était prise dans un dernier remord, alors qu'on tentait de la calmer, là, dans sa tête. La voix était douce comme celle d'une sœur, mais mauvaise comme l'était le mal. Envoutante aussi, alors on se prêtait au jeu à l'écouter et on lui obéissait.

"Cet accès de rage."
"O-Oui... "
"Cette folie."
"Oui... "
"Cette... cette force."
"Oui ! "
"Et ce sentiment de puissance !"
"Carrément !....J'veux dire, non... pas ça, c'est mal de penser ainsi..."
"Mal ? Mais tu as aimé ce que tu lui as infligé, ne le nie pas."


Elle ignora les dernières paroles de la voix qui lui susurrait à l'oreille, cette voix qui tentait de se faire de plus en plus présente dans son esprit, comme une amie, disait-elle, ou plutôt comme un être envahissant, pensait Angela.
Prise de pitié pour cet animal souffrant, elle le regarda, à ses pieds, ne sachant trop quoi dire dans ce genre de situation. "Excuse-moi", aurait été un début. "Désolée de t'avoir fait avaler cette drogue de force", aurait pu convenir également.

Quelques temps plus tôt

De son point de départ du Bowery, sa quête l'avait conduite jusqu'à East End. Arachné avait repéré ce petit dealeur isolé, miteux, pitoyable, tellement pitoyable qu'elle ne pouvait considérer l'idée que ce gus vende du "frisson". Cette drogue, Frisson, comme l'avaient baptisé ces jeunes qui la consommaient, était une des drogues à la mode qu'on pouvait se procurer sur le marché. Un luxe de plus qui avait le goût du péché, à Gotham. Luxe ? Non, bien sûr que non. C'était une saloperie de plus, qui procurait cette illusion d'être un produit de luxe, mais qui ressemblait bien à une de ces merdes que les imbéciles consommaient abondamment en se donnant cet air supérieur.

Du coup, ce type, ce dealer, pas bien grand et pas bien épais non plus, avait prit peur en la voyant, elle, petite maigrichonne aux formes sympas. Elle qui ne faisait même pas 60 kilos sur la balance. Quel pied ! Il avait prit le jambes à son cou et filé fista sans rien demander. Si la peur donnait des ailes, que pouvait-on dire d'un type qui détalle comme une fusée ? A part qu'il était très en forme, ou alors qu'il avait une frousse carabinée. Alors, elle s'était mise à lui courir après sans trop se laisser distancer. A droite, à gauche, il était rapide le bougre, mais elle se donnait les moyens de le rattraper.

-A l'aide, criait-il. C'est un monstre ! T'es le diable, pitié, arrête ! dit-il en accélérant proportionnellement à sa peur.

Ironiquement, elle en conclu qu'elle lui faisait de l'effet. C'était pas l'effet qu'elle provoquait habituellement. Généralement, Arachné ne faisait pas aussi peur, pas trop du moins. Mais bien trop de monde l'avait sous-estimé, de par sa carrure, et beaucoup en avaient payé le prix fort en se retrouvant collé à un mur. Il y avait bien cette fois, où elle avait bondit du noir, en se jetant sur un type qui avait trébuché en la voyant arriver. Profitant au mieux de l'effet de surprise pour l'entoiler, ou alors un simple coup de chance, avait-elle pensé dubitative.

-Hey, je veux juste... t'acheter... de la drogue ! cria-t'elle de sa voix cassée.

Bien que fausse, cette offre pas alléchante pour le type, qui ne cessa pas de courir, renversant une poubelle remplie de détritus sur son passage. D'un simple saut, elle bondit par-dessus la pile de déchets avant d'atterrir plus loin, ses mains braquées en avant dans une ultime tentative de stopper l'homme. Alors elle pressa l'interrupteur. Le twip sonore d'un filet de toile qui s'écrase contre un mur se fit entendre, ainsi que le juron de la belle et un cri de panique bien plus intense de la part du fuyard.

-Attends... tu as...du... frisson ? dit-elle innocemment de sa petite voix. -S'il-te-plait ?

Mais il ne s'arrêta pas. Si ce type comptait courir comme un lapin longtemps, alors elle ne tiendrait pas le coup. Son haleine commençait déjà à se perdre au fond de sa gorge, tandis qu'un point de côté naissait à droite de ses côtes, prouvant qu'elle manquait encore d'entrainement. Mais qu'importe, elle avait la volonté et du moment qu'on a la volonté, on a tout ce qu'il faut pour parvenir au bout de ses moyens. Arachné puisait dans ses réserves, et elle allait encore trouver la force de tenir le rythme, en se concentrant sur l'unique pensée que le fuyard, peut-être, était lui aussi à bout de souffle et allait tomber dans les pommes, d'une minute à l'autre. Peut-être au prochain tournant, qui sait.

Le paysage changeait à mesure qu'elle courait, à mesure que le temps passait. Ses pulsations cardiaques étaient au maximum, désormais, et cette sensation de vertige naissait en elle. Son Marathon la conduisit jusqu'à Otisburg, elle en reconnaissait ses grosses fumées toxiques provenant des usines à proximité. Un sale endroit pour une sale nuit. On évitait de trop trainer dans des endroits pareils, en général. Elle s'était perdue. Elle l'avait perdu lui aussi. Juste un instant mais un instant de trop qui lui permit de s'enfuir. Alors elle s'arrêta de courir. Elle était fatiguée, très fatiguée. Trop fatiguée, peut-être. Son rythme de vie la poussait à faire des choses dont elle n'avait pas l'habitude. Se battre, courir, se mettre en danger, tout ça en faisait parti. Alors, elle s'écoutait, tentait de faire ces choses-là sans même se soucier de savoir si elle y arriverait ou pas. Estomac vide, estomac plein, fatigue... même sous l'emprise de stupéfiants elle se serait jeté dans la gueule du loup.

Alors qu'elle se posait tout un tas de questions sur elle-même, elle l'entendit. Ce halètement. Ces cris. Tendre l'oreille lui avait permis de retrouver sa trace. Angela, toujours essoufflée, se lança dans la direction des cris. Ils étaient de plus en plus proches alors qu'elle-même se rapprochait, lui aussi se jetait sur elle. Plus loin, devant ce mur tagué, il courait, trébuchait et s’époumonait comme jamais. Il avait carrément pété les plombs et vivait son propre cauchemar en direct. Tandis qu'il tentait de se remettre sur ses jambes, après plusieurs essais, il y parvint, s'apprêtant à partir comme il l'avait fait une partie de la soirée quand Arachné l'avait poursuivi, mais... La main noire de l’araignée se posa sur lui. Comme un prédateur, elle l'avait poursuivit, comme un prédateur, il l'avait épuisé. Oui, il, car elle n'en pouvait plus. Mais intérieurement elle se trouva l'énergie de continuer et l'empoigna entre ses griffes tout en le secouant.

-Cette drogue... parle ! aboya la jeune femme.

-LE DÉMON. OUI, LE DÉMON. TU.. T-TU ES LE DÉMON QUI TE NOU...RRIT DE L’ÂME DES INN..OCENTS DE CETTE VILLE. JE N'AI RIEN...A... A.. VOIR AVEC C-C-CAA !

-Merde, j-je ne comprends rien à ton charabia, je veux juste savoir si tu as du frisson. Du fri-sson, FRI-SSSSS-ON, dit-elle en détachant chaque syllabe.

La victime tremblante tenta de s'échapper, mais Arachné resserra sa prise comme l'araignée Heteropoda Maxima. La belle était devenue une incollable sur les araignées. Son historique de recherche contenait des trucs louches et des photos d'araignées en pagaille. Soi-disant que ça l'aidait à être créative de penser comme une arachnide. Du coup elle s'informait et mettait en pratique les conseils de des "maitres". Se servant de sa force pour l'immobiliser, elle le projeta ensuite vers la droite et lança sa toile sur lui au même instant. L'homme tituba, cria de plus belle et grimaça dans un rictus de terreur.

-Alors, DIS-MOI CE QUE TU SAIS !
Elle perdait patience.

-Je ne...s... sais rien, ME BOUFFE PAS ! supplia-t'il.
Une mauvaise réponse.

-Bordel ! T'es shooté ? Qui t'a fait ça ?
"La drogue. C'est elle la responsable, Angela." disait la douce voix au creux de son oreille.

-Je suis innocent...
Encore une mauvaise réponse.

-Mais arrête tes conneries, et parle ! Parle ou je te jure que... PARLE, je t'en prie...

-Me bouffe p...

Et le premier coup parti, un revers de la main en plein dans le nez, suivi d'un cri de terreur qui s'étouffe dans sa gorge. Un second coup, plus violent, du poing cette fois-ci, toujours sur le nez. S'en suivi un autre, puis un autre, puis d'autres... Et Il ne ripostait pas, toujours debout, alors elle se laissait aller. Il ne parlait pas, alors elle se laissait aller.

-Dis-le ! tonna t'elle alors qu'un autre coup partait. Jonathan Crane, c'est son nom, hein ? Elle joint un coup à la fin de sa question. C'est lui qui vous donne cette merde ? *SHPAM* T'es à ton propre compte ?...

Le sang recouvrait ses mains. Ses cartilages lui faisait mal et elle en garderait un bleu le lendemain matin. Angela n'avait pas l'habitude de cogner ainsi. Pas l'habitude de cogner tout court mais la colère parlait pour elle. Sa méthode du bon flic, mauvais flic, désormais terminée, elle se redressa, réfléchissant à la suite. Sa pensée était accaparée par feu sa sœur. Pas seulement. Sa colère provenait de là, également. Ça ne l'aidait pas à avoir les idées claires, vraiment pas.

-Ça t'amuse d'avoir peur ? Soit...

Des poches de l'individu, elle sorti une dose, un flacon, qu'elle tint entre doigts quelques instants. Le liquide vert brilla lorsqu'elle le superposa devant la lune, qui émettait sa douce lueur pâle. Elle ôta le capuchon avant de rapprocher le liquide de sa victime. Presque inerte, il ne faisait que de marmonner des paroles incompréhensibles à présent. Puis, elle lui versa le contenu de la drogue dans la bouche sans même savoir si c'était en intraveineuse ou de cette façon qu'il fallait procéder.

L'effet ne se fit pas attendre. Bien que trop affaiblit pour réagir, la victime fut parcouru d'une peur intense, si intense que ses pulsations cardiaque ne tardèrent pas à s'envoler. C'est là qu'il vit la peur, la véritable peur. Tout à l'heure, complètement shooté par ce mélange qu'il avait acheté auprès du dealer de cette cam, c'est un monstre qu'il avait vu lorsque Arachné l'avait interpelé. Un monstre à forme humaine, au visage hideux, aux yeux déformés et perçants. Là, maintenant, il la voyait sous un visage différent. Ce n'était pas un homme qu'il voyait, ce n'était pas plus une femme. La peur n'avait pas d'identité. Il entendait la voix déformée d'une créature. C'était non-identifiable, comme un grouillement de milliers de petites... pattes. Des araignées, partout. Des araignées, des multitudes qui ne formaient qu'un seul corps. Mille, dix-mille ou peut-être plusieurs milliers. C'était ce qu'il voyait et ce qu'il entendait.

-PITIE... ME MANGE PAS... JE NE SUIS PAS EN ENFER, JE NE SUIS PAS LA, PITIÉ dit-il sous la panique.

Alors que de son côté la belle éprouvait des remords... Elle y avait été fort l'espace d'un instant mais la pression était retombée d'un seul coup. Chassée par elle ne savait quoi.
Lui, cédant à la panique... voyant toutes ces pattes se rapprocher de lui. Cette araignée géante qui allait probablement le dévorer vivant, comme il l'avait prévu en ce début de soirée lorsqu'il l'avait vu... Il savait qu'il allait y passer. Les cliquetis des mandibules, il les entendait se rapprocher... puis s'éloigner.

-Désolée... je suis désolée..., dit l'araignée d'une voix emplie de remords qu'elle ne dissimulait pas.

Et elle s'éloigna, le laissant à terre et en proie à sa panique démente, dans son sang et dans sa peur, il n'allait pas tarder à faire un arrêt cardiaque. Mais Arachné sera déjà loin de là quand ça se passera. Elle sera loin et oubliera toute cette histoire car l'ombre qui la guide continuera de la rassurer, comme elle le fait toujours. "Chut, Angela, tu as fait ce qu'il fallait", dira-t'elle. Naïvement, Angela l'écoutera, une fois de plus, et elle se dira alors qu'elle a bien agit en éliminant un dealer de plus. Dealer qui n'en était pas un, mais elle ne le saura pas car elle l'avait écouté, cette voix en elle.

Désormais, elle était loin. Désormais, elle se sentait mieux, comme il était prévu. A quelques kilomètres de là se tenait un corps sans vie, qui avait rendu son dernier souffle dans un ultime bad trip, un cauchemar sur la lune qui se métamorphosait en un visage horrible, hurlant à tout va avant de se rapprocher, de s'écraser...

Ainsi étaient les lois de la vie. Les plus faibles mourraient et les forts subsistaient. Les malentendus naissaient... les illusions s'effaçaient et les cauchemars grandissaient, comme toutes les nuits, s'emparant des esprits de ceux qui s'endormaient temporairement, chassés au petit matin par les rayons du soleil qui nous ramenaient à la réalité. Mais parfois les cauchemars ne partaient pas et, dans ce cas, on devait apprendre à vivre avec eux, tout en tâchant de les contrôler au mieux.


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