L’endroit est froid, d’un monochrome gris qui donne au lieu l'atmosphère d’un vieux film d’horreur en noir et blanc . Dans l’immense hangar abandonnés, seule la lumière vacillante d’un allogène apporte un peu de lumière. Dans le ciel ce soir les étoiles ne sont pas au rendez-vous, elles ne le sont jamais en ville, surtout pas pour Gotham. Les lumières des néons des grands boulevards sont elles bien trop loin pour apporter un peu de lumière au lieu. Cela changerait-il vraiment quelque chose dans tous les cas? Ce qui est en train de se dérouler est bien trop sombre pour qu’un simple changement d’éclairage puisse trouver une lueur d’espoir et d’humanité. Non. Il est de ces moments qu’il vaut mieux préserver sous l’ombre, cacher l’horreur en train de se dérouler dans les ténèbres. Pourtant le visage d’un blanc encore enfantin continue de ressortir dans les ténèbres. D’épaisses goutte d’un rouge sang profond glissent sur sa peau et salissent le tableau.
“Alors petite oiseau on ne dit rien? Cri! Cri et ce chère batman viendra te sauver. Enfin, il vaut mieux espérer pour toi…”
La voix résonne dans tout le hangar. Cette voix. Une perle de sueur coule le long de ma tempe. Puis la voix éclate en un rire fou qui emplit tout l’espace et tout notre esprit, résonne dans chaque coin, prend le contrôle de mon corps. Ma peau est moite. Tout mon être tremble. De peur? Non, pas de peur, d’excitation. Alors je m’avance à mon tour sous la lumière et sors un appareil photo. Ma main saisit la chevelure du gamin pour soulever sa tête du sol. Je ricane et mes doigts se rapprochent doucement de son visage, vers le masque qui cache la véritable identité du garçon. Un cri m’arrête. Je me retire vivement, mais ne lâche pas la chevelure du gamin. Il a l’air encore plus jeune de près c’est impressionnant. Quel âge peut-il bien avoir? Quinze ans? Seize ans? Pas bien plus. Un instant un frisson me remonte le long du dos. Ce n’est qu’un gamin que je tiens là entre mes doigts, la mâchoire défoncée, le visage en sang… Pourtant il ne semble pas terrorisé, il me regarde avec une pure rage. Ses yeux me fixent et je peux voir ses pupilles briller d’une haine si forte qu’elle pourrait détruire un empire. Ses lèvres se mettent alors à remuer, d’abord les mots sont à peine murmurés, intelligibles, puis enfin ses paroles me viennent clairement.
“Tu aurais dû me sauver Harley, tu aurais dû me sauver et tu le sais.”
Le réveil est difficile, trop brusque, trop violent. Bien sûr mes draps sont trempés de sueurs, encore. Ca fait si longtemps que je n’ai pas eu de bonne nuit de soleil, ça commence à me rendre vraiment dingue. Pas que ça change grand chose pour mon cas vous diriez mais c’est là que vous avez tort, ça change tout. Malgré le grand jet d’eau froide dont je m’asperge le visage, rien à faire. Je n’ai pas réussi à bien dormir et je vais passer la nuit complètement crevée, donc de mauvaises humeur. Mais bon, il faut bien renflouer les caisses. Alors je met au travail. Maquillage, tenue, arme. Chaque case est cochée en suivant la liste de manière automatique, le miroir me renvoyant le reflet de mon expression fermée et froide. Pourquoi ce cauchemar? Il y a si longtemps que je n’avais pas revu ce visage, que le souvenir de cette soirée ne m’était pas revenu durant la nuit. Il faut croire que jamais je ne retrouverais le repos pour mes crimes. Des morts, des veuves et des orphelins, j’en avais causé pleins. De leurs sangs mes bras étaient à présent couverts seulement, tous ces visages n’étaient jamais venu me déranger durant la nuit. Seulement le regard de ce garçon ne me quittait toujours pas. Peut-être parce que, contrairement aux autres, lui n’avait versé aucune larme, n’avait pas imploré notre pitié ou appelé à l’aide. Alors que je m’enfonce dans la nuit, l’image reste au centre de mes pensées. Nous n’aurions pas dû faire ça, l'attention de Batman ne valait pas la vie d’un gamin à peine pubère. De toutes les choses terrible que j’ai fait au côté du Joker, voilà l’une de celles que je regrette. Alors enfoncée dans le nuit de Gotham, je balance ma batte de baseball dans la vitrine d’un magasin d’animaux exotiques. Voilà qui me fera du bien, libérer quelques animaux, oublier tous ses cauchemars.
Voilà des heures que je poirote sur ce toit dans le silence des plus complet. Il fait froid et ma simple veste en cuir par dessus mon armure ne permet pas vraiment de me réchauffer. Ma seule source de chaleur est le point ardent d’une de mes nombreuses cigarettes consommées au fil des heures. Cependant je suis sensé attendre jusqu’au matin, du moins je suppose… Harley Quinn avait tout de suite été ma priorité depuis que j’étais de retour à Gotham. Certes celui qui m’avais tué était le Joker, cependant cette folle à couette avait regardé et s’était délectée du spectacle et ceci, malgré les années écoulées, m’était resté en travers de la gorge. J’avais alors réussis à retrouver sa trace et son adresse, mon espérance était que le Joker soit là aussi, cependant je ne l’avais pas aperçu dans mes jumelles durant ces ennuyeuses heures d’observation. C’est alors que dans un énième soupire intérieur j’allais allumer une autre cigarette, mon geste fut interrompu par le bruit d’une porte qui s’ouvre. Par réflexe je jette ma cigarette au loin et attrape à nouveau mes jumelles pour les braquer sur l’entrée. C’est elle, le maquillage, l’équipement, la tenue, tout y est. Ceci me fait légèrement sourire, un sourire satisfait. Elle se préparait à semer la pagaille, ceci me donnait au moins un semblant d’excuse. Je me met donc à la suivre, restant perché sur les toits afin qu’elle ne me remarque pas même si tout mon être me hurle de lui sauter dessus.
“Non, pas encore, je dois faire ça bien…”
Me répétais-je en boucle tout en marchant sur les rebords glissant des toits. Je vint alors doucement passer mes doigts gantés dans mon dos, effleurant du bout le pied de biche harnaché dans mon dos, j’avais décidé que je me vengerai d’eux de la même façon qu’ils m’avaient mené à ma perte. Je voulais lui faire connaître la peur, la même que j’avais ressentis en expirant mon dernier souffle. Je serai un vieux fantôme du passée qui resurgissait après tant d’année Et si la mémoire ne lui revenait pas, je m’assurerai après quelques coups bien qu’elle ne m'oublie pas à nouveau. Je la suis alors jusqu’à une animalerie, je renifle un peu de mépris, je n’ais jamais supporté les animaux et, en soit, il y avait bien pire à Gotham que le vandalisme d’une boutique. Cependant j’avais décidé d’avoir justice ce soir et justice serait donnée. Sans un mot, je saute du toit sur les escaliers de secours et bien rapidement, sautant d’étage en étage, je me retrouve au sol. Je manque de tousser sous la puanteur se dégageant de la ruelle où je suis, cependant je me retiens, sachant Harley tout prêt. Je décide alors de me faufiler parmi les ombres en silence malgré la lumière s’échappant de mon masque par les yeux. C’est à ce moment là que j’entendis le fracas de la vitre, elle avait commencé. Ce fut ce moment que je choisis alors pour me glisser derrière elle. La regardant à travers son reflet présent suis un des morceaux de verre de la vitrine encore fixé au cadre. Dans ma main gauche je tiens fermement le pied de biche que j’ai retiré de son attache. Ma voix, déformé par le modulateur de voix intégré dans mon casque s’élève alors dans son dos, à quelques pas d’elle, elle est grave, robotique et glaciale.
- Ça fait longtemps… Harley Quinn…
La voix qui s'échappe alors du casque est emplit condescendance ainsi que de malveillance, laissant clairement transparaître mes intentions hostiles envers elle.
Miss Gotham
Gotham ID Card Disponibilité RP: Libre Relations conflictuelles: Batman Relations amicales: Ivy - Catwoman
La voix qui m'appelle est grave et menaçante mais surtout, déformée par un module vocal, incapable à reconnaître. Alors je me tourne, m'attendant à trouver le visage d’un des trop nombreux justiciers seulement, celui là m’est inconnu. Mon regard descend le long de son corps et en note chaque détail; un casque rouge, le sigle de batman de la même couleur sur le torse et un pied de biche à la main. Inconnu au bataillon mais il semble faire partie de la bat-family et ça, ça veut dire des ennuis. Seulement je ne me met pas immédiatement en position de combat mais au contraire garde un air décontracté, les mains sur les hanches. Alors qu’un des chat libéré vient se frotter contre ma jambe, je hausse un sourcil, l’air insolent.
“Je suis censée savoir qui tu es? Et ce que tu me veux? Parce que les chauves-souris qui veulent me botter les fesses je t’avouerais que t’es pas le seule. Et le rouge sérieux c’est du déjà vu et franchement tu fais pas le poids, la couleur va bien mieux à Batwoman.”
J’attrape alors le chat et vient frotter mon nez contre son museau, lui déposant un baiser entre les oreilles avant de le prendre dans mes bras. L’adorable boule de poil tortille des fesses pour mieux s’installer et je me perd dans mes pensées, caressant longuement la bête et lui gratouillant le dos. Puis le chat bouge à nouveau, réclamant de descendre et je repose le chat au sol, le regardant s’éloigner au loin avec les autres animaux que je viens de libérer de cet horreur de magasin. Soudain mon regard remarque des bottes. Ah oui, la glace à la fraise. C’est vraie quoi? On dirait un bâtonnet glacé, ça me donne faim rien que le regarder. A quelle heure ouvre le glacier Papagelo déjà? Il faudra que j’y passe en fin de matiné pour me prendre une de leur coupe deluxe; quatre boules, chantilly, coulis et topping. Pour ma part, rien ne vaut une glace café, caramel, chocolat, vanille avec un coulis de caramel et des biscuits spéculoos. Ah! Oui, le monsieur. Je chasse l’image de la glace de mon esprit, essuye le filet de bave qui avait commencé à couler le long de mon menton. Se concentrer, il faut se concentrer.
“?Non vraiment, je ne me souviens pas de t’avoir déjà croisé désolé.”
J’ai beau de gratter le menton et aller chercher au plus profond de ma mémoire, rien ne me reviens. Et pourtant je me connais, si j’avais déjà croisé un imbécile avec un costume aussi stupide, je m’en serais souvenue. Seulement, quelque chose me dérange, un détail qui me met mal à l’aise. Le pied de biche dans sa main gauche. Le souvenir du cauchemar de la nuit me revient et j’ai bien des difficultées à regarder l’arme sans qu’un frisson me remonte dans le dos. Sûrement qu’il n’y a encore rapport entre les deux personnes et événements mais la vu de l’arme me met mal à l’aise. Je me dégoute presque, à jouer ainsi celle qui regrette. J’aurais dù Et pourtant je me connais, si j’avais déjà croisé un imbécile avec un costume aussi stupide, je m’en serais souvenue. refuser à l’époque, dire au Joker qu’il allait trop loin. Ce n’est pas de sa faute à mon poussin, il voulait seulement que Batman le remarque seulement, il n’aurait pas dû le faire ainsi. Ah! Pourquoi est-ce que je lui trouves toujours des excuses. Il n’aurait pas dû faire ça et moi non plus. Mais maintenant le gamin est mort, c’est trop tard. Ce n’est pas comme si je pouvais m’excuser.
Bien que je sache pertinemment qu’il est impossible de me reconnaître avec mon casque, l’entendre dire qu’elle ne me reconnaît pas fait monter en moi la colère qui boue depuis que je l’ai aperçu. Pendant qu’elle parle ou fait mine de réfléchir, le pied-de-biche se trouvant dans ma main droite glisse lentement en direction du sol. J’augmente l’allonge que j’aurais quand je la frapperai. Quand mes doigts arrivent presque au bout de mon arme, je referme ma main dessus afin de la tenir fermement. Les mots de la blonde résonnent dans ma tête pendant que plusieurs flash-back me reviennent. Je revois l'entrepôt, le Joker, son rire… Et Harley…
Malgré tout ceci, j’enfouis l’envie que j’ai de hurler et les tremblements qui me reviennent. Ces tremblements, viennent-ils de la peur que j’éprouve en repensant à cet épisode de ma vie ? Ou est-ce la colère qui consume mon corps ainsi que ma crispation ? Sur le moment, impossible de vraiment le dire. Mes yeux, au travers de mon casque fixent la jeune femme et je ne dis pas un mot jusqu’à ses dernières paroles.
Quand elle eut terminé, je commençai donc à m’avancer dans sa direction, d’un pas déterminé, les poings serrés. Harley pouvait clairement sentir qu’elle ferait mieux de courir, cependant en deux enjambées, je suis à son niveau.
- Ne t’en fais pas… Je vais très vite te rafraîchir la mémoire… !
Mon modulateur a changé, sous mon impulsion et ma colère, ma voix semble venir d’outre-tombe, saturé, rocailleuse. Un mélange entre celle de Batman et Killer Croc. Bref, une voix tout droit sortit des enfers… Ou d’un très bon film d’horreur. Même si les années étaient passées, même si le Joker avait payé, même s'il m’avait échappé, même si Batman avait souffert lui aussi, pour moi ceci n’était pas assez. Ils paieront tous pour avoir pourri Gotham de l’intérieure.
J’arme alors mon bras tenant le pied-de-biche et m’apprête à asséner un coup vertical descendant en direction du haut du corps de mon ennemie. Le pied-de-biche s’abat ensuite en sur la jeune femme, et vise au final sa clavicule gauche qui ne vas pas tarder à être touchée. Avant qu'elle ne perde connaissance, je voulais qu'elle souffre comme moi j'avais souffert, je me décida alors de lui briser les os uns par uns.
Cependant, le fait qu’elle possède une batte ne me rassure pas et, par réflexe, je protège mon crâne et ma tempe par ma main et mon bras gauche, les pliants pour amortir choc au cas où la folle aux cheveux décolorés préférait me frapper plutôt que d'esquiver.
Cette précaution apporté à la protection de mon crâne, ceci dévoile mon flanc gauche, mais il valait mieux que ce soit mes côtes qui soient touchés que je ne souffre trauma crânien
Miss Gotham
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Le modulateur de sa voix change, devenant soudain bien plus grave et profonde, et le ton de la discussion semble tourner soudainement bien plus sérieuse. Je suis censée avoir peur? Oui c’est ça, je crois qu’il est en train d’essayer de me faire avec cette espèce de voix d’outre-tombe de mauvais film d’horreur. Bouh! Bouh! Regardez moi! Je suis le héros très sombre qui fait peur. Boooouuuuhhh! J’avoue que je n’arrive pas à lui offrir autre chose qu’une grimace mal à l’aise. Bon ce n’est pas de sa faute, il est encore nouveau dans ce milieu et doit être persuadé que ça lui donne un air mystérieux et impressionnant mais, franchement, c’est non seulement dépassé mais aussi vraiment gênant. Même Batman ne me fait plus peur avec sa grosse voix de papa pas content qui vient te disputer et te mettre une fessé, ce qui n’est pas vraiment mon délire. Enfin pas avec lui en tout cas, contrairement à mon poussin je n’ai jamais ressenti ce genre de chose pour l’homme chauve-souris.
Seulement avant que je m’en rendre compte l’homme a laissé le pied de biche glisser entre ses doigts pour ajouter plus d’allonge à son attaque, semblant prêt à se jeter sur moi. Voilà le problème avec les nouveaux super-héros, ils ne prennent même pas le temps de discuter un peu, expliquer le traumatisme d’enfance les ayant poussé à porter un masque et une cape. C’est vraie quoi, être un super-héros ce n’est pas seulement arriver sur le lieu d’un crime et tabasser un vilain, il faut aussi parler, nouer une relation. Vous croyez que Batman est devenu qui il est uniquement en cognant comme un boxeur sur le moindre villain? Non!
Et voilà! Qu’est-ce que disais! Aucun sens de la politesse ces jeunes héros, même pas un bonjour, un discours tragique... Sans un mot l’homme lève le bras et abbas le pied-de-biche dans ma clavicule. L’enfoiré il fait mal en plus. Portant ma main à ma blessure, je l’insulte de tous les noms, hésitant même un moment à lui cracher dessus. Bon, c’est un peu de ma faute aussi, à trop penser et discuter avec moi même je ne l’ai pas assez pris au sérieux, mais maintenant, c’est fini, je suis concentrée et prête à me battre. Il n’en faut pas plus pour que je me lance à mon tour dans le combat. Je balance ma batte au sol qui vient parfaitement rebondir et le frapper en plein visage. Un point pour Harley Quinn. Egalité. Voilà qui est à nouveau un magnifique calcul de la part du Docteur Quinzel, j’aurais pu faire un doctorat en mathématique franchement. Mais ne nous éparpillons pas! Le combat n’est pas fini! Avant qu’il ne puisse reprendre ses esprits de cette magnifique attaque que je viens d’effectuer, je me lance en arrière comme un poirier, prenant appuie sur mes mains pour lui balancer mes pieds en plein ventre avec toute ma force. Utilisant son corps comme un moyen de rebondir, je repars à nouveau sur mes mains et termine ma roue en arrière afin de reprendre appuie sur mes deux jambes.
“ Wow! C’est pas que je ne veux pas me battre mais on peut se dire bonjour d'abord? Tu n’as même pas dis ton nom et pourquoi tu veux me frapper, franchement c’est plutôt malpoli!”
C’est au moment où j’arme à nouveau mon bras que je reçois un coup venant du bas. Je ne m’y étais absolument pas ce qui me surprend grandement avant que le choc repousse ma tête en arrière. Malgré la force qu’il a fallu à Harley pour balancer cette batte et qu’elle rebondisse avec autant de puissance, l’impact n’est que minimal. En effet, mon casque étant assez résistant aux chocs de base, étant un casque de moto high-tech grandement modifié, ceci ne m’avait quasiment rien fait à part un peu mal au cou.
Ce fut le second coup qui fut le plus important. Avant de pouvoir me redresser correctement après avoir été percuté par la batte je sens les deux pieds de la blonde s’enfoncer dans mon ventre.
Mon souffle est alors coupé et je suis propulsé en arrière à un mètres. Par inadvertance et surtout par inattention du à ma colère envers mon adversaire, je lâche mon pied de biche qui reste à l’endroit à j’étais il y a moins d’une seconde. Comme par réflexe, je me met en boule afin d’amortir ma chute et ensuite rouler en arrière pour mieux me réceptionner, l’habitude faisant que je n’ais pas la tête qui tourne légèrement.
Je finis par me redresser avant d’épousseter mon épaule avant de grogner, la douleur au niveau de mon ventre se faisant sourde quand je me relève. Cependant je n’ais pas dis mon dernier mot à cause d’un simple coup à l’estomac.
J’ai décidé de mener ce combat sans armes mortels, après tout elle devait souffrir et en finir trop tôt avec des balles ou des lames ne me suffirait pas.
Je cours alors vers elle, faisant en réalités trois pas avant d’arriver à son niveau avant de feinter un coup de pied frontal en direction de son plexus pour ensuite relever la jambe et viser sa tête. Une feinte classique de Kung-Fu et l’on peut remercier le saint Bruce Lee pour l’avoir créé.
Afin de ne pas me reprendre un coup à l’improviste je préfère reculer tout en me mettant en garde. Au moins si je prenais à nouveau un coup digne d’une acrobatie plus que d’autre chose, je le verrai peut-être un minimum plus venir.
Quand à ses propos, ces derniers me firent serrer les dents, son attitude si enfantine, tout du moins à mes yeux, avait toujours eut le don de me foutre sur les nerfs et encore plus maintenant. Mon modulateur toujours activé et inchangé, je lui réponds alors.
- Tu me connais, tu me connais très bien. Et je compte bien te faire te rappeler de qui je suis.
Bien que ceci ne devait avoir aucun sens pour elle, ceci m’étais égale, au contraire, cette interrogation qui naîtrait dans son esprit ne ferait que sublimer la torture que je comptais lui faire subir.
Miss Gotham
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Si le coup de ma batte ne semble pas avoir beaucoup plus d’effet que si je lui avais lancé un cure-dent au visage mon coups de pied, lui, le force à reculer de plusieurs mètres. Et en plus bingo! Monsieur ketchup vient de lâcher son satané pied de biche. Pas de temps à perdre. Le temps que mon adversaire perd en roulant en arrière et se relevant n’est au final qu’une très courte fenêtre de possibilité mais il va falloir faire avec. Par réflexe stupide, je retiens ma respiration et enfin, me jette en avant. Avant que coquelicot ne soit à nouveau sur ses jambes, son pied de biche est entre mes doigts. Seulement, au lieu de garder l’arme pour moi, je me tourne et la balance loin derrière moi, là où ni lui ni moi ne pourra l’atteindre. Maintenant nous sommes à armes égales. Moi je n’aurais pas pu utiliser ce pied de biche, non… Rien que de l’avoir saisi une seule seconde, ma main tremble, semble avoir été brûlé au contact de ce symbole d’une nuit que je voudrais tant oublier.
“Allez viens prendre ta fessée, maman t’attend.”
Je serre les poings, les rapprochant de mon visage dans une position classique de boxe. L’homme court vers moi. Je fronce les sourcils, me concentre, prête à parer l’attaque. Sauf que le coup de pied m’arrive en pleins menton. Mes yeux s’élargissent, autant sur le coup de la surprise que de la douleur. Je recule de quelques pas, manquant de tomber en arrière sur mes délicates petites fesses ous savez qu’il y a exactement deux endroits dans mon corps ou je déteste être frappé? Le visage et la poitrine. Après quelques années j’ai à peu près tout testé, coup dans les genoux, les côtes, le ventre… J’ai souffert de bleus, de coupures, de contusion. Mais il n’y a que deux endroits que je déteste, le visage et la poitrine. L’un laisse beaucoup trop de marques et empêche bien souvent de manger tranquillement durant des jours, l’autre parce qu’il est absolument humiliant et, décrété par mon propre chef, complétement anti-féministe. Cet abruti au costume pourri commence vraiment à m’exaspérer, il vient de m’exploser ma mâchoire et ne veut pas me lâcher avec ses phrases mystérieuse au possible genre “tu sais très bien qui je suis” avec sa voix de batman du pauvre.
“Sérieux tu peux pas juste me dire? Bon c’est quoi Red bat? Bad Boy Bat? Ketchup Bat? Non parceque si on s’est déjà croisé, c’est pas avec ton masque tout pourri que je vais te reconnaître.”
Du revers de la main, j'essuie le filet de bave qui s’échappe d’entre mes lèvres et m’élance vers lui, hurlant un cri de guerre pour me donner du courag. A chaque pas je réduis la distance entre nous. Trois mètres. Deux mètres. Alors que je suis encore trop loin pour lui porter le moindre coup, je prend appuie sur mes deux jambes et saute. L’espace d’une seconde je me retrouve dans les airs, le corps à l’horizon. Puis je percute ma cible en pleins torse, le mettant à terre.
