Entre chien et loup / Pv

Aller en bas 
Justiciers
Justiciers
Cassandra Cain / Orphan

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Disponible
Relations conflictuelles:
Relations amicales: Batfamily, Spoiler, Bluebird et Black Cat
Cassandra Cain / Orphan

Entre chien et loup / Pv Empty
MessageSujet: Entre chien et loup / Pv   Entre chien et loup / Pv EmptyVen 19 Juin - 22:58
Elle avait suivi les traces, les pleurs, les parents en colère et les cris de désespoir. C’est ce qui l’avait mis sur la trace en premier lieu du trafic d’enfant des Narrows. Cassandra ne savait pas comment enquêter, mais elle savait traquer, pister, suivre, et c’est ce qu’elle avait fait, pendant des jours, puis des semaines, restant à l’affût, dans les ombres, jusqu’à ce que ses proies la mènent jusqu’à ce qu’elle cherchait. Dans l’ombre, ses yeux s’étaient plissés et ses poings s’étaient serrés.
Elle avait trouvé une première planque, caché un entrepôt désaffecté du port Adams. Une dizaine d’enfants y était entreposé, sûrement sur le départ pour l’ailleurs, où ils avaient été vendu comme de simple marchandise. Dès qu’elle les avait vu, Cassandra avait voulu les aider, viscéralement. Mais elle ne savait pas comment, car elle n’avait pas les mots pour les réconforter, ni les gestes pour les rassurer. Tout ce qu’elle savait faire, c’était se battre, mettre hors d’état de nuire leurs ravisseurs, s’assurer que plus personne ne leur fasse de mal, au moins pour une nuit. Cassandra s’était faite la promesse d’y arriver, de les sauver, et dès que l’occasion s’était présenté, elle avait foncé.

Orphan avait attaqué de nuit, une heure avant que le bateau ne quitte le port, et elle avait mis à terre tout ce qui n’était pas un enfant. Ces derniers avaient d’abord eu peur de la jeune fille, mais une fois le combat fini, cette dernière avait retiré son masque pour leur offrir un sourire maladroit, mais sincère. Cette expression ne lui était pas familière. Pas encore. « Pas peur. Leur avait-elle dit, détachant leurs liens un à un. Je… Elle chercha le mot un instant, mais elle ne le trouva pas. Parler était si difficile, tellement anormal. Tant pis... Aider. » Chaque mot semblait lui coûter, mais elle réussit au moins à ce que les enfants se laissent faire, tandis qu’elle détachait leur lien, un à un. « Et les autres ? Avait demandé un petit garçon entre deux sanglots. Ceux qui sont resté la-bas ? Tu vas les aider ? » Cassandra fronça les sourcils. Bien sûr, d’autres caches, un réseau n’était jamais centralisé qu’à un seul endroit. Elle aurait du le savoir. « Où ? » Demanda-t-elle simplement, tandis qu’elle les conduisait hors du bateau, remettant son masque. « Dans les narrows, au 123 Gallant street, c’est un immeuble abandonné qu’ils utilisent pour… Pour garder ceux qui ne sont pas encore acheté. » Cassandra avait hoché de la tête, et après avoir mis les enfants à l’abri, elle se mise en route.

Lire était aussi difficile que parler, et apprendre toutes les rues de Gotham par cœur était impossible.  Malgré les indications de l’enfant, Cassandra pris du temps à trouver le chemin menant jusqu’à la seconde planque du réseau, mais elle avait fini par trouver, plus tardivement que l'auraient fait d'autres, en revanche. Quand elle pénétra dans le bâtiment, ce qui l’inquiéta en premier lieu fut l’absence de bruit. Pas une voix lointaine, ou le bruit d’une planche qui grince. Rien.
Dans un premier temps, Cassandra s’attendit à un piège, jusqu’à ce qu’elle arrive dans les étages supérieurs. Vide. Tout était vide. Il n'y avait pas une seule âme qui vive, et seul restait des installations abandonés à la hate. « Non... » Avait-elle mal fait ? Ses mains attrapèrent son masque avec horreur. Avaient-ils été prévenu de son arrivée ? Elle avait attaqué le bateau sans penser aux conséquences, sans penser des réactions que cela pourrait avoir. Peut-être qu’à cause d’elle, les enfants étaient à jamais perdu. « NON! » hurla-t-elle dans un cri de rage, un coup de poing colérique venant s’écraser contre le mobilier moisi des lieux, le fissurant sous l’attaque. Elle ne savait pas comment les retrouver, comment trouver une piste, mais il fallait qu’elle y arrive.
Pas pour elle, mais pour les enfants. Uniquement pour eux…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

Entre chien et loup / Pv Empty
MessageSujet: Re: Entre chien et loup / Pv   Entre chien et loup / Pv EmptySam 20 Juin - 23:31
Je n'avais pas envie de sortir ce soir. L'air était froid, je serai bien resté à l'appartement. Mais je ne suis pas venu à Gotham pour me tourner les pouces et me dorloter sous ma couette. Ce soir je patrouille. C'est le seul moyen de me faire une expérience de la rue, la vrai, me familiariser avec elle, d'en avoir mon propre ressenti, au-delà de ce que l'on peut en raconter dans les journaux.

Et ce qui se rapproche le plus de la rue que je connais, celle des endroits les plus crasseux de Paris, ce sont bien, d'après ce que j'ai lu, les «Narrows». Quelle idée de se rendre dans ce qui se dit être l'un des quartiers le plus dangereux de Gotham ? Simplement pour voir de mes propres yeux l'impact de la criminalité et voir ce que le mal inflige à cette ville. Je pourrai peut-être m'y rendre utile, qui sait ?

Les Narrows ne sont pas à côté, mais avec la bat-griffe je devrai pouvoir m'en sortir. Je me dirige vers le bord de ma fenêtre et l'enjambe. Je tire le grappin et me propulse sur le toit de l'immeuble le plus proche. Je respire, l'air glaciale me rafraîchit les poumons.

La nuit n'est pas encore complètement tombée, et le crépuscule serait presque réconfortant s'il n'y avait pas tous ces nuages sombres. J'active le GPS se trouvant dans ma ceinture, il vibrera lorsque je serai arrivé dans les premiers blocs du quartier. Je crois avoir aperçu quelques regards interloqués à ma vue. Sûrement étaient-ils intrigués de voir un nouveau masque à Gotham. Beaucoup de gens m'ont sûrement vu mais la plupart d'entre eux doivent banaliser les masques. A en croire la presse locale, ils pullulent, que ce soient du "côté" des justiciers ou des individus de peu de scrupules. Un cycle terrible de violence. Il ne se terminera que si le crime est vaincu. Toutefois le vice est inhé... Oh oh stop, tu te mets à trop penser, ce n'est pas le moment des réflexions philosophiques sur la nature du mal.

Je continue de voltiger entre les tours, tantôt courant sur les toits, tantôt jouant du grappin. Le parkour, voilà une chose dont je ne pourrai pas me passer. Malgré les demandes de ma pauvre mère. Malgré cela je ne pourrai me résigner à rester clouer au plancher des vaches. Encore une expression que les Américains ne comprendraient pas. Cette pensée me fait esquisser un sourire sous mon masque gris.

En sortant de Robinson Park, j'arrive à proximité du fleuve. Ses eaux troubles malmènent les quelques embarcations tentant de trouver leur chemin dans cette immensité huileuse et noire. Ma carte indique que je devrai prendre le pont donnant sur Burnley, traverser Burnley et ensuite je serai dans les Narrows. Je me penche à une balustrade et observe le pont en question. L'idéal serait de me laisser tomber sur un de ces véhicules afin de le traverser sans être remarqué. Les lumières du géant de pierre émergeant des eaux percent timidement le ciel pour parvenir jusqu'à moi. Remontant le long d'une échelle, je me dirige au coin du toit, au plus près de la rue.

Un camion suffisamment haut s'approche, remonte la rue et semble s’apprêter à s'engager sur le pont, c'est ma chance. Je ne saute mais avance dans le vide. Après une rapide chute contrôlée, j’atterris sur le camion sans un bruit. Il ne va pas très vite, je me permets alors de m'accroupir et j'observe mon environnement.

Les paysages défilent devant mes lentilles. Les arbres, les pavés, les lampadaires, tous semblent issus de l'imagination d'un peintre mélancolique alors que celui-ci compose sous mes yeux une toile aux couleurs obscures. Gotham, simplement Gotham. J'en viens presque à envier le ciel gris de Paris. Il n'en faut pas plus à mon esprit pour se plonger dans mes souvenirs. Etrangement, ils me ramènent à ma mère. Et à Aarif. Aarif... Serai-je seulement ici si tu étais encore parmi nou mon vieux ? Les images sont de plus en plus anciennes et me ramènent au cœur même de l'intimité de mon passé alors que je suis bercé par le vrombissement de mon imposant taxi...

Aarif...

«hé...hé !» le rythme commence à ralentir. « Hé ! »

Le camion semble s'être arrêté.

« - HE MAIS TU M'ECOUTES TOI !!

La voix rauque à l'origine de ce véhémente question me tire de ma méditation, je sursaute avec stupeur. Je me retourne vers l'origine de la vocifération.

- QU'EST CE TU FOUS SUR MON CAMION ? hurle l'homme.»

Une série de réflexe s'empare de mon corps et deux sauts plus tard, je me retrouve en face de lui.
Je n'ai même pas le temps de répondre que l'homme poursuit son interrogatoire. Toutefois, sa question semble moins colérique à mesure que je rapproche de lui.

- T'es qui toi ?

Il marque un temps de pause. Je profite de ce moment pour prendre une voix sérieuse.

- Mon nom est Nightrunner, monsieur.

Il me dévisage. Son regard se porte ensuite sur mon torse.

- T'es encore un de ces Bat-types en pyjama ?

J'admets que j'ai envie de rire à l'écoute de son interrogation. Mais il vaut certainement mieux éviter de me le mettre à dos, il risque de croire que je me moque de lui.

- Ca se voit tant que cela ? Dis-je sur un ton d'amusement.


Il pointe la chauve souris sur mon torse. Il se retourne et il s'apprête à remonter dans sa cabine en grognant.
Je jette un œil autour de moi. Je dois être dans Burnley.

- Dites moi, on est à quelle distance des Narrows ?


- Les Narrows ? Deux rues au Nord puis tu montes la grande avenue et tu y seras.
Pourquoi que..

Il n'a pas le temps de finir que je tire mon grappin et me hisse sur une des énormes pancartes lumineuses ornant un immeuble. Je consulte mon GPS. Le chauffeur a dit vrai, ce n'est pas loin du tout, je devrai y être rapidement. Quelques démonstrations de voltiges et me voilà surplombant l'avenue en question. Le contraste est frappant. Cette avenue semble menées d'une extrémité de la société à une autre. Au début du boulevard, les lumières de la ville baignent Burnley d'une lueur réconfortante et humaine. Les Narrows, à l'autre bout, ne sont que ténèbres. Ayant parcouru quelques toits, le contraste se fait encore plus visible. Les Narrows sont terribles. Elles semblent avoir absorbées toutes vies. Les murs sont sales. Les rues sont sales et le déchets sont légions, les caniveaux débordent. Les vitrines de magasins sont brisées ou alors barrés de poutres.

Que s'est il passé ici ?  Ce dédale de ruelles me semblent pareil à une vision d'horreur. Il n'y a que quelques pauvres âmes recroquevillées qui se meuvent dans les artères du quartier. Où sont les gens ?.

Les Narrows ont tout englouti, la joie, le rire, le bonheur. Et les gens. Les ondes positives ne paraissent avoir aucune place en ce lieu. Les articles que j'ai lu ne mentaient pas, c'est bel et bien un  lieu de désolation, de perdition. Les seules personnes vivant ici ne le souhaitent pas. Elles y sont contraintes, dans l'indifférence générale. Une déshumanisation par la saleté, par l'exclusion...et par la violence. Il est évident qu'on ne vit pas ici, on survit. Et je sais très bien où cela peut mener.

Je ne serai même pas par où commencer si je voulais aider tous ces gens. Alors que je chemine sur le rebord d'une des immeubles miteux de ce que le GPS nomme Gallant street, les pensées s'entrechoquent. Que puis-je faire ? Pendant un court instant, je me sentis débordé par un sentiment d'impuissance pesant sur mes épaules.  

Bruce m'avait souvent dit qu'il ne suffit que de sauver une seule personne et de s'accrocher à cette idée. En sauver une, puis une autre.

Sauver une personne

«NON ! »

Le silence amenée par le ciel de plomb des Narrows vole en éclat sous les coups de ce cri. Mon sang ne fait qu'un tour, cela venait d'une des fenêtre de l'autre côté de la rue. Je me précicipté dans la direction et m'aggripe le long de la rigole extérieure.

Un bruit sourd se laisse entendre. Cela provient de l'endroit où le cri a été lancé. Je me balance et d'un coup de pied, traverse une vieille vitre avec fracas pour pénétrer dans la pièce. Il n'y a que mobilier brisé et une personne se trouve au centre de tout ce chaos. Elle est plus petite que moi, la luminosité est faible mais je peux voir qu'elle est toute vêtue de noir. Son visage est couvert. Elle tient son masque et semble en facheuse posture ou au moins en détresse. Est-ce elle qui a crié ? .

Je m'approche de l'individu et m'éclaircit la gorge.

« - J'ai entendu crier... vous allez bien ? »
Revenir en haut Aller en bas
Justiciers
Justiciers
Cassandra Cain / Orphan

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Disponible
Relations conflictuelles:
Relations amicales: Batfamily, Spoiler, Bluebird et Black Cat
Cassandra Cain / Orphan

Entre chien et loup / Pv Empty
MessageSujet: Re: Entre chien et loup / Pv   Entre chien et loup / Pv EmptyDim 21 Juin - 17:23
« Non...» La réponse est sincère, mais le ton est dur, plus envers elle-même que cet inconnu.
C’était une erreur d’ainsi donner sa position. Sa colère avait été une erreur, mais elle avait été si forte, si perçante, ainsi alimenté par la détresse, qu'Orphan n’avait pas pu le retenir. Résultat, cela avait attiré l’attention. Une intention que la vigilante jaugeait en silence.
Cassandra ne connaît pas la voix qui semble s’interroger sur ses états d’âme, et elle ne distingue pas les détails de sa silhouette, la pénombre des lieux n’étant d’aucune aide. Par automatisme, elle suit le bruissement de ses pas, surveille ce que disent les tensions de son corps, restant alerte. La Justicière n’a pas besoin de lumière pour combattre, ayant été habituée toute petite à se mouvoir dans les ténèbres, mais il y a une différence cruciale entre se battre et examiner un corps...

Les pensées filent à toute vitesse dans son esprit, alors qu’elle cherche la meilleure des solutions pour elle, mais surtout pour les enfants. Doit-elle prendre le temps de s’expliquer ? Rien qu’à l’idée de tous les mots qu’il lui faudrait aligner, elle sent déjà la frustration poindre, ses sourcils se fronçant alors. Elle n’y arrivera pas, ce ne sera pas clair, ou pas assez pour permettre une issue favorable. Au mieux, ce sera une perte de temps, au pire, elle perdra son seul coche lui permettant de sauver des vies. Orphan ne peut pas se le permettre… Pas alors que les voleurs d’enfants sont encore dans la nature. Il faut trouver autre chose, autre chose que les mots.

Est-il seulement un allié ? Cassandra n’en est pas certaine. Il n’est pas avec les voleurs, elle le sait, sinon il n’aurait pas cassé la vitre, mais pour le reste… ? Elle cherche dans sa mémoire, dans ses souvenirs, cherchant à savoir si elle a déjà pu le croiser, si elle a déjà eu à lire les mouvements de son corps, mais rien ne vient. Elle ne le connaît pas. Pas du tout. Méfiance.

Les enfants attendent. Cassandra s’est promis de les sauver, que cette nuit, rien de mal ne leur arriverait, et elle doit tenir sa promesse. Elle n’a pas le temps de clarifier la situation, ni même d’engager une quelconque rencontre. Tout va si vite à Gotham, si elle ne les trouve pas dans l’heure, peut-être ne les retrouvera-t-elle jamais.

« Pas le temps. » Éclatant une bombe fumigène au sol, incertaine que son interlocuteur puisse voir dans le noir, ni du fait qu’il pourrait ou non l’attaquer, Orphan profite de l’ouverture ainsi offerte pour passer par la fenêtre au préalablement brisée par l’inconnu, sautant à travers elle avec souplesse et dextérité, avant de sortir son grappin, tirant vers le toit en face pour le rejoindre rapidement. La fuite était la meilleure des options.
Au même instant, Cassandra remarque une camionnette suspecte partir en trombe à l’autre bout de la ruelle. C’est peut-être une fausse piste, mais cela semble trop suspect pour qu’elle ne s’y penche pas. La coïncidence est trop grande. Lançant une nouvelle fois son grappin, elle s’envole presque, suivant par les hauteurs sa nouvelle cible...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

Entre chien et loup / Pv Empty
MessageSujet: Re: Entre chien et loup / Pv   Entre chien et loup / Pv EmptyMar 23 Juin - 17:07
La fumée lâchée par la bombe se diffuse rapidement dans la pièce sombre et sale. Instinctivement, je me protège le bas du visage dans mon coude, mes yeux étant protégés par les lentilles. Je sens que la fumée tente de s'insérer dans mes narines et ma bouche. Il ne faut pas que je le perde. J’entends mon "interlocuteur" se mouvoir dans les vapeurs, les plis de sa tenue se froissent. Un mouvement vif dans l’air m’indique qu’il essaie de me fausser compagnie. Il ne semble y avoir que la fenêtre comme issue rapide pour s'enfuir. Il faut que je sorte avant d’être étouffée par cette purée de pois. ~KOF KOF~. La toux est rarement un bon signe. Le souffle fumigène m’irrite les voix respiratoire. Il faut que je sorte. Je me retourne pour atteindre l’ouverture, la fumée commence à se dissiper et à s’échapper à l’extérieur de la salle. Il ne faut pas que je la perde de vue. Je me répète cette idée pour calmer l'angoisse qui monte du fond de mon ventre. Je tiens peut-être quelque chose. Je ne dois pas laisser filer cette opportunité.

Une fois sur le rebord de la fenêtre je distingue à peine une forme sur le toit qui me fait fasse, celui-là même par lequel je suis arrivé dans le quartier. Elle s’éloigne. Elle est rapide. « HE REVIENS ! KOF KOF» Evidement, crier de la sorte réactive la toux et brûle d'avantage mes poumons. Je dégaine le grappin encore étourdis par la fumée et le tire dans la direction empruntée par l’individu. Mes mouvements sont encore lents mais je parviens sur la plateforme bétonnée manquant de glisser sur quelques flaques nauséabondes.

Je lève la tête et recherche la personne en noir du regard. Je ne la vois pas sur les autres immeubles. Merde ! J’inspecte toutes les directions. Je tends l’oreille, les bruits se font rares. Je devrai gagner de la hauteur pour essayer de retrouver ma « cible ». A ma gauche se trouve une antenne que j’espère assez solide pour supporter mon poids. Je m’y élance. Une fois à son sommet je perçois des crissements de pneus. Tiens, quelqu’un a l'air pressé ce soir. De prime abord, je n’y prête pas plus d’attention que cela. Je tourne la tête pour chercher ailleurs. Je décide de changer de point de vue et de me fier au seul bruit que j’entends, ces crissements de pneus qui se répètent. Après avoir repris mon souffle, je me remets en route et dépasse quelques bâtiments, je me retrouve au début d’une longue avenue. La course du ou des véhicules que j’entends semblent venir du bout de cette dernière. Quelques rares lampadaires projettent un timide halos lumineux sur les trottoirs.

Je rage intérieurement. Comment pourrai-je retrouver qui que ce soit dans ces conditions !

J’observe mon evironnement espérant desceller quelque chose.

Je me retourne subitement, une ombre semble être passée devant une des fenêtres, occultant pendant une courte seconde la lumière qu’elle projette. Cette rapide altération de la luminosité m'intrigue. La chose qui a obstrué la lumière était suffisament grande pour la cacher presque complètement et suffisamment rapide pour détaler aussitôt. Mon esprit fait le rapprochement avec le costume noir de la pièce.

Cette ombre ! Serait-ce...?

Je tente de la suivre du regard. Je jurerai que quelque chose se déplace dans les airs.

Si c’est simplement un volatile, j’aurai l’air con.


Tant pis
, me dis-je. C’est ma seule piste. Sans plus attendre je remonte la rue en trombe. J’ai toujours préféré me précipiter sur les toits à voltiger avec le grappin. J’évite les quelques obstacles qui se hérissent sur ma route. Cette artère bifurque en angle sur la gauche et se poursuit tout droit. Alors que je déplace aussi vite que je le peux, il me faut faire un choix, continuer tout droit ou partir à gauche. D’ici quelques secondes je serai au bout de cette rangée de toit… Je prends une longue inspiration et tente de me concentrer. Les crissements de pneus se poursuivent… Concentre toi Bilal ! Je saisis la griffe dans ma main droite, prêt à la tirer, je ne suis plus qu’à une foulée du vide. Je prends appuie sur le rebord et saute. En l’air, je tourne la tête sur ma gauche.

L’image ne dure qu’un micro instant mais déterminera tout le reste. Quelque chose est entrain de se balancer, fendant l’air et s’éloignant. A GAUCHE. C'est tout ce que je peux faire.

J’attrape le premier rebord qui s’offre à moi, à l’aide de mes jambes appuyées sur le mur, je me propulse en arrière, change le grappin de main et le tire.

Cette manœuvre me fait atterrir sur une balustrade. Je me hisse sur le toit et me remets à courir.
Un individu se déplace entre les immeubles à quelques dizaines de mètres de moi. Il me semble entendre une détonation et un bruit de métal familier. Je serai prêt à parier que ce type tout de noir vêtu joue du grappin. Je ne dois pas le perdre de vue.
Je n’y prêtais plus attention, mais tandis que je me focalise sur ma course, les bruits de pneus que j’avais entendu plus tôt se rapprochent à mesure que je tente de suivre le costume noir et que je parcours l’urbanisme devant moi. Je jette un coup d’œil à la rue en dessous. Rien. En faisant remonter mon regard, je distingue à peine, au loin, un véhicule clair plutôt imposant.

J’augmente la cadence de mon souffle.

Sur le moment, peu m'importe d'être repéré par l'homme ou la femme noir, ni par quoi que ce soit d'autre. Je ne dois pas les perdre.
Revenir en haut Aller en bas
Justiciers
Justiciers
Cassandra Cain / Orphan

Gotham ID Card
Disponibilité RP: Disponible
Relations conflictuelles:
Relations amicales: Batfamily, Spoiler, Bluebird et Black Cat
Cassandra Cain / Orphan

Entre chien et loup / Pv Empty
MessageSujet: Re: Entre chien et loup / Pv   Entre chien et loup / Pv EmptyJeu 2 Juil - 2:34
Plus Cassandra découvrait Gotham, s’imprégnant de son essence et de sa nature, plus la vigilante se rendait compte à quel point il était difficile de comparer Gotham à d’autres villes. Certes, au premier abord elle aurait pu se confondre avec toutes ces grandes villes qui, ayant manqué de place pour s’expandre à l’horizontal, avait décidé d’évoluer à la verticale, donnant des sommets de plus en plus hauts, et des gratte-ciels dont on ne voyait les hauteurs… Cependant, contrairement à bien des villes, les toits de Gotham étaient rarement calmes ou paisibles. Vivants, arpentés de long en larges, ils grouillaient de vie, de jour comme de nuit. Même la pauvreté, inhérente à Gotham, était présente dans les hauteurs…

A toute la vie déjà présente sur les sommets, c’était ajouté les justiciers en tout genre qui,  préférant  bien souvent ces hauteurs discrètes aux rues plus visibles, avaient colonisés les sommets que les simples habitants ne pouvaient pas atteindre sans matériel adéquate. Dans les Narrows, les toits ne montaient pas assez haut pour empêcher ces derniers d’être envahis par quelques funambules y cherchant une sécurité qu’ils ne trouvaient pas dans la rue. En passant de toits en toits, Cassandra fut donc souvent amenée à devoir éviter quelques constructions de fortunes, faites de différentes matériaux de récupération, qui ornementaient les hauteurs ici et là, faisant parfois mêmes d’étranges passerelles entre les différents bâtiments. Bien qu’elle essayait au mieux de ne déranger personne, soucieuse de ne pas être vue, utilisant son grappin pour s’envoler une nouvelle fois des qu’elle le pouvait, Orphan n’avait aucune cape pour planer ou flotter, aussi était-elle bien obligé de courir d’un bout à l’autre des toits, à chaque fois que son grappin avait terminé de la tirer jusqu’à sa destination.

Plus Orphan se rapprochait, plus la camionnette en contrebas semblait accélérer, pressée qu’elle était de fuir cette ombre qu’elle n’arrivait pas à identifier, mais qu’elle savait hostile. L’homme à l’avant du véhicule avait même pesté en voyant la silhouette aller d’immeuble en immeuble tout en restant derrière eux, tandis que son coéquipier, assis sur le siège passager, avait continué à paniquer, hésitant à sortir son arme pour tirer vers les hauteurs. « Tu crois que c’est batman ? » avait demandé le second, criant plus qu’autre chose dans la panique. Le chauffeur avait fait un signe négatif de la tête, répondant lui aussi d’une voix bien trop haute, laissant deviner son stress « J’en sais rien, et j’compte pas rester là pour l’savoir. C’un d’ces cinglés à costume, et ça m’suffit ! ». Son arme à lui était posé sur ses genoux, prête à être utilisé au besoin. Bien sûr, ils préféraient éviter d’attirer l’attention, mais si c’était le seul moyen de fuir un justicier, ni l’un, ni l’autre n’hésiteraient bien longtemps à tirer dans le tas…

Ça ne marche pas, pense Cassandra, tout en continuant de filer la voiture. Ils se savent suivi, alors ils continuent de fuir, et elle se fatiguera sûrement avant qu’ils n’aient plus d’essence, Cassandra en est certaine. S’ils savent qu’elle les poursuit, les voleurs d’enfant n’iront pas à une autre de leurs planques. Pire. S’ils continuent à conduire de façon aussi chaotique, ils pourraient attirer les forces de l’ordre, et cela pourrait finir en véritable fusillade, mettant les enfants dans le fourgon en danger. Cassandra doit ruser, leur donner ce qu’ils veulent : ils doivent penser qu’ils l’on semé, qu’ils ont gagnés, c’est nécessaire, elle le sait, alors Cassandra change de chemin, se cache dans l’ombre des toits, et leur laisse croire en une victoire. Elle prend d’autres chemins, laisse la distance se faire, suivant péniblement leur trace... Et c’est exactement à ce moment précis que l’inconnu la rattrape.

Orphan aurait pu pester, si le fait d’exprimer sa frustration par des mots avait été naturel pour elle. Mais non, rien ne lui vient, alors que son visage se tourne vers l’autre masqué. Cette nuit, le ciel est caché par d’épais nuages endémiques à Gotham, et la faible lumière qui arrive à filtrer ne permet pas à Cassandra d’être certaine de ce qu’elle voit. Cependant, il lui semblerait presque reconnaître un symbole, sur le torse de son inconnu. Une chauve… Souris ? Elle fronce les sourcils, enregistre l’information, mais ne sait pas quoi en faire. Un membre qu’elle ne connaît pas ? Peut-être n’est-il pas son ennemi, soit, mais il veut des explications, il veut comprendre, et Cassandra ne peut pas l’aider. Il faudrait trop de mots pour qu’elle y arrive, trop de temps qui hélas lui manque toujours… Elle ne doit pas perdre la voiture. Elle ne peut pas rester là... Et elle s’est montré trop hostile jusqu’à maintenant pour revenir facilement en arrière.

Orphan hésite un instant, peut-être une seconde, avant de prendre une position défensive, l’air déterminée. Elle ne connaît que ça, que le combat, que le langage de la violence. C’est presque naturellement qu’il lui revient quand une nouvelle rencontre se fait, comme si c’était là un moyen de découvrir les autres, de les comprendre. C’est sa façon à elle de se présenter, mais aussi d’examiner. Finalement, un combat est presque une salutation en bonne et due forme, pour elle. Cependant, le temps lui manque toujours. Si son inconnu répond à « l’invitation », Cassandra ne pourra pas avoir le luxe de faire preuve de délicatesse. L’affaire sera rapidement réglée, il le faut…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Entre chien et loup / Pv Empty
MessageSujet: Re: Entre chien et loup / Pv   Entre chien et loup / Pv Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Entre chien et loup / Pv
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Une soirée entre amis - Oliver Queen
» Entre chatte et araignée ! [avec Helena Kyle]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Gotham City :: East End :: Les Narrows-
Sauter vers: