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Harvey Dent/Double-Face

Gotham ID Card
Disponibilité RP:
Relations conflictuelles: Pègre
Relations amicales: aléatoires
Harvey Dent/Double-Face

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MessageSujet: [solo] Expansion [terminé]   [solo] Expansion [terminé] EmptyLun 24 Aoû - 22:51

La voix d’Axl Rose résonnait dans la radio. Assis dans un fauteuil, derrière son bureau, Double-Face appréciait la chanson. Si sa paupière gauche n’était pas aussi endommagée, il en aurait fermé les yeux pour mieux profiter de la musique. Ce morceau évoquait différentes émotions dans ses deux parties.

Tout d’abord, il y avait son histoire. Composé par Bob Dylan en 1973, c’était une commande. Une œuvre mineure pour accompagner un film. Un western nommé Pat Garret et Billy the Kid, où il tenait aussi un petit rôle d’acteur. Ce ne devait pas se révéler comme un de ses plus grands succès. Et pourtant… Le film était oublié par beaucoup, la chanson l’une des cinq plus importantes du ménestrel mais aussi l’une des plus reprises. Comme celle-ci par le groupe le plus dangereux au monde, les Guns N’Roses. L’imprévu était arrivé. Le hasard avait triomphé des pronostics. Le hasard restait toujours le plus grand juge.

Plusieurs spécialistes de Dylan s’interrogeaient sur les sens cachés de nombre de ses textes, dont celle-ci. Mais dans le contexte du film qu’il accompagnait, cela restait particulièrement simple : elle accompagnait à l’écran une fusillade, dont un sheriff sortait blessé à mort. La musique commençait alors qu’il s’écartait du combat, et les paroles alors que l’on constatait sa blessure mortelle. L’agonie pouvait commencer. Le premier vers parlait d’un badge à abandonner. Elle décrivait donc les derniers moments du personnage alors qu’il glissait de l’autre côté.

Mama, take this badge off of me,
I can’t use it anymore.
It’s gettin’ dark, too dark to see,
I feel I’m knockin’ on heaven’s door.

Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.

Mama, put my guns in the ground,
I can’t shoot them anymore.
That long black cloud is comin’ down,
I feel I’m knockin’ on heaven’s door.

Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door.


Double-Face n’était pas un sheriff. Il n’était pas non plus un policier. Il ne l’avait jamais été. Bien sûr, la fonction tenait aussi un certain rôle de juriste et là il était dans son domaine. Un jour, il avait affronté un criminel particulier et l’avait payé lourdement. Il avait alors cru qu’il allait frapper à la porte du paradis. Mais en réalité, il avait alors été plongé en enfer.

Il s’en souvenait très bien, c’était une lourde journée d’aout. Comme aujourd’hui. Presque un anniversaire. Il faisait une chaleur écrasante. Comme aujourd’hui. Il portait un costume neuf, ce qui semblait nécessaire pour l’un des plus grands procès de Gotham City. Le jour de son triomphe, pensait-il. Il allait exposer tout le réseau de la mafia en ville, et commencer son démantèlement. Une œuvre pour laquelle il avait fait un pacte secret avec Jim Gordon et Batman. Ils ne pensaient pas que sa résolution viendrait aussi tôt. Ce qui était vrai. Cet ennemi existait toujours aujourd’hui, même si fortement affaibli et ne contrôlant plus que certains quartiers. Un recul énorme dans leur puissance grandement initiés par les actes de l’année qui avait suivie. Dans un coin, un grand paperboard affichait toute la hiérarchie de l’organisation criminelle, jusqu’à Métropolis et Chicago. Ce jour était celui du procès de Salvatore Maroni, chef de la deuxième famille et seul rival potentiel du Romain Carmine Falcone au sein de leur organisation. Et soudain… Tout avait dégénéré.

L’enchainement n’avait été trop difficile à démêler. Tout comme le GCPD était infesté de pourris et de corrompus, le bureau du procureur était lui-aussi atteint. Vernon Field, un de ses assistants, avait été acheté. Trop récemment pour qu’il puisse s’en rendre compte et prendre les mesures appropriées. Juste avant que Maroni n’entre dans la salle d’audience, ce Judas lui avait remis un flacon d’acide sulfurique. Vernon… Le traître avait été l’une des premières personnes jugées par la pièce, un de ses premiers condamnés. Alors que le boss mafieux passait à la barre des témoins, il s’était courbé sur sa chaise en mimant une toux. Ses réponses devenaient difficilement audibles, le procureur Harvey Dent s’était alors rapproché. Il s’était placé à portée. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Et l’acide sulfurique…

Il avait eu le réflexe de tourner la tête, ce qui avait limité la surface subissant des dégâts. Mais la douleur… Cette douleur qui revenait simplement en y repensant. Il avait cru mourir. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il meure. Mais l’équipe médicale était intervenue à temps pour empêcher cette fin. Sous les insultes et moqueries de Maroni, elle avait sauvé sa vie. Du moins physiquement. Car la douleur avait aussi creusé un passage pour libérer toute la haine et la colère qui sommeillaient en lui depuis des années.

Cette fois-là, par une lourde et chaude journée d’aout, alors que Harvey Dent était passé si près de la mort, Double-Face était né.

– Oh patron, je ne savais pas que vous aimiez les Guns ! Personnellement, j’ai une préférence pour Welcome to the jungle, Paradise City, Civil War et celle qu’ils ont utilisé pour ce film… Celle avec le robot qui dit "Je reviendrai." ou "Hasta la vista, baby." C’est quoi le titre déj…

Jackie s’étrangla en voyant la pièce s’élever dans les airs. Il réalisait qu’il avait dérangé son chef dans ses réflexions. Il s’était trompé de moment. Et s’était oublié en se montrant trop familier. Allait-il le payer maintenant ?

You could be mine.

– Pardon ?

You could be mine. C’est le titre que tu cherches. Nous ajouterions aussi à ta liste Live and let die.

Y avait-il un message caché derrière ? Impossible de le dire. Mieux valait rester prudent et sur ses gardes. Seul un hochement de tête répondit.

– Tu es venu juste pour parler musique, Jackie ?

– Hein ? Euh… Non. L’homme que vous vouliez voir est arrivé.

– Très bien. Fais-le entrer.

Pendant que Double-Face éteignait sa radio, un homme s’avança jusqu’à son bureau. Cheveux coupés très courts et pantalon en treillis, on devinait facilement en lui l’ancien militaire. Il attendit patiemment et en affichant un air imperturbable qu’on lui fasse signe qu’il pouvait s’assoir.

– Bonjour Luther. Nous sommes très contents de te revoir.

– Bonjour patron. Je suis aussi très content. Ça me manquait de travailler avec un vrai professionnel. Vous êtes sorti depuis longtemps ?

L’ancien procureur indiqua une chaise. Son interlocuteur s’y installa rapidement. Mais même en position assise, son dos gardait une raideur toute militaire.

– Un mois et demi, environ.

– J’aurais dit moins, en regardant les bras cassés qui s’amusent en bas.

– Nous faisons avec ce que nous avons trouvé sur le moment. Aujourd’hui, ils fêtent le retour du plus jeune d’entre eux. Une chauve-souris lui a cassé la mâchoire.

Luther hocha la tête d’un air entendu.

– Une chauve-souris, patron ? Ou la chauve-souris ?

– Seulement Batwoman. Mais il a réussi à mettre hors d’état son apprentie. Il mérite que ce soit souligné.

– Simplement assommer une chauve-souris est un acte qui mérite d’être applaudi.

– Pendant sa convalescence, nous en avons profité pour faire un peu de ménage chez nous. Mais pour continuer à aller de l’avant, ils auront besoin d’être entrainés. Tu es toujours en contact avec Klaus et Simon ?

– Klaus travaille sur les quais. Il fait profil bas en attendant une offre qui en vaille la peine. Quant à Simon, il sort de Blackgate ce week-end. C’est moi qui vais le chercher. Ils seront ravis d’apprendre que vous voulez les voir revenir.

– Tant mieux. Nous allons avoir besoin d’eux. Et des autres.

– Les autres ? Que voulez-vous ?… Oh. Vous avez un plan. Peut-être même deux. Le groupe en bas ne suffira pour ce que vous avez en tête.

L’ancien militaire se penchait maintenant en avant. Il soupçonnait quelque chose d’important, et cela l’attirait. Être un homme de main dans une ville comme Gotham City n’était qu’un travail ordinaire. A moins de trouver le bon employeur pour s’élever. La tendance de Double-Face à s’en remettre au jugement de sa pièce pouvait rendre ses plans aléatoires. Mais cela n’altérait pas sa vision stratégique.

– Ton ancien groupe au complet n’y suffirait pas. Trop peu nombreux. Nous préparons quelque chose d’envergure, Luther. Mais il est encore trop tôt pour en parler. Nous ne sommes pas prêts. Non, pas encore…

Double-Face se leva et marcha jusqu’à la fenêtre. Le bâtiment était plus petit que ses voisins, même si ce bureau était situé à son dernier étage. Ce n’était pas si important. D’ici, il voyait même mieux la rue. Les paroles de Bob Dylan, chantées par Axl Rose, revinrent à son esprit. Knock, knock, knockin’ on heaven’s door… Ce jour-là, presque un anniversaire, il avait cru frapper à la porte du paradis. Mais il avait alors plongé en enfer. Pour en ressortir plus fort que jamais. Batman ou un de ses acolytes l’avaient régulièrement arrêté. Mais il n’en était jamais mort. Donc toujours plus fort. Bientôt, tout Gotham City se rendrait compte à quel point.

– Pas encore. Mais bientôt.
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