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Katherine Kane / Batwoman

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MessageSujet: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptyDim 14 Juin - 18:45
POT DE VIN : PARTIE 01 - " LE DEAL"
KATHERINE KANE Ft. MAGGIE SAWYER

Les rumeurs étaient fondées, l’ancienne usine d’Ace Chemicals à Otisburg abritait bel et bien une chauve-souris géante meurtrière, et celle-ci avait bien failli tuer Katherine. Si Bruce n’était pas intervenu ce soir-là, probablement que personne n’aurait jamais retrouvé son corps, déchiqueté comme tous ceux qu’elle avait trouvé dans les sous-bassement du complexe industriel.

Plutôt qu’un cercueil, c’est un lit d’hôpital qu’elle campa durant plusieurs semaines en raison des profondes lésions qu’elle avait subies. Heureusement, la technologie de Bruce et ses nombreux contacts dans le monde de la médecine fissent que Katherine s’en tira sacrément bien au vu des dégâts qu’avait provoqués le monstre. Bien évidemment, elle arborerait de nouvelles cicatrices, dont une hideuse suite au coup de griffe sur la poitrine —d’une puissance telle qu’il avait déchiré le kevlar de sa combinaison— mais au moins, elle pouvait à nouveau marcher.

Durant sa convalescence, Mary était allée rendre visite à Maggie afin de faire analyser les échantillons prélevés sur la morsure qu’elle présentait au niveau du cou. Elle n’était pas scientifique, mais elle souhaitait en savoir plus sur cette histoire de chauve-souris. Elle ne parvenait pas à s’expliquer qu’une telle chose puisse exister, et Bruce s’était montré évasif sur le sujet. Maggie accepta de faire analyser les échantillons, mais ce n’était pas sans conditions, Katherine l’apprendrai bien assez vite.
Malgré les réticences de ses proches, elle renfila le costume et s’en alla rendre visite à celle qui partageait sa vie avant qu’elle ne reprenne sa vie effrénée de justicière. Il était tard ce soir-là, quasiment 23 heures, et après avoir constaté qu’il n’y avait aucun signe de vie à son appartement, elle se rendit au GCPD. Certainement que Maggie était de nuit.

Elle aperçut effectivement la crinière dorée de son amie, à l’extérieur du bâtiment. Un pantalon pince et une chemise blanche surmontée d’un gilet sans manche noir, ses bouclettes platine virevoltaient au gré d’un vent inhabituel. L’inspecteur Maggie Sawyer fumait une cigarette avec deux collègues en uniforme. Katherine irait donc l’attendre dans son bureau. Depuis un bâtiment voisin, elle plana jusqu'au rebord d’une fenêtre auquel elle s’agrippa. Lorsqu’elle se hissa sur le rebord, elle sentie une douleur lui tirailler l’épaule. Certainement qu’elles n’étaient pas encore complètement remises de son précédent combat.

Elle tira une lame de sa botte, la fit glisser sous la fenêtre et parvint à jouer sur le mécanisme de verrouillage. Ceci fait, elle la fit glisser sur son rail vertical, puis s’engouffra dans le bureau baigné dans l’obscurité. Un voile blafard, provenant de la pleine lune, nimbait toutefois sa silhouette. Kate se déplaça lentement et silencieusement à travers la pièce afin de rejoindre le bureau de Maggie. Elle balada ses doigts gantés le long de l’arête de celui-ci et s’immobilisa finalement pour saisir un cadre. La photographie immortalisait un de leurs baisers. Katherine se souvenait parfaitement de cette journée au cours de laquelle elles avaient engagé les services d’un photographe professionnel pour capturer leur quotidien au travers d’une pellicule.

Elle porta le cadre à ses lèvres et l’embrassa avec tendresse, laissant la trace de ses lèvres habillées d’un rouge à lèvre pourpre sur la vitre.

La poignée de la porte s’enclencha, Kate reposa le cadre, et Maggie s’engouffra dans la pièce en déclenchant un interrupteur au passage. L’intensité lumineuse soudaine aveugla Katherine un instant tandis que l’inspecteur sursautait en poussant un bref cri de surprise. Elle passa la tête dans le couloir afin de s’assurer que personne ne s’approchait pour lui demander des explications, puis elle referma la porte en coupant la lumière.

Tu m’as fait peur, fît remarquer inutilement Maggie.
Je sais, elle afficha un sourire au coin de ses lèvres. Désolée. Un silence gênant s’installa tandis que les deux femmes plongeaient mutuellement leur regarde dans celui de l’autre.
J’imagine que tu viens pour les résultats, Maggie fouilla dans le trieur qu’elle tenait contre sa poitrine. Katherine ne répondit rien. Je ne sais pas ce qui t’amène à enquêter sur cet homme, mais …

Cet homme ? s’interrogea Kate, sceptique. Ce qu’elle avait affronté n’avait rien d’humain.

Rien dont tu devrais t’inquiéter, rétorqua Kate en s’approchant pour se saisir des rapports d’analyse. Maggie cacha les papiers dans son dos et repoussa tendrement la justicière qui s’interrogea.
Ta sœur ne t’as rien dit au sujet de notre « deal » ? demanda-t-elle avec un air amusé.
Notre « deal » ? répéta Kate avec un scepticisme non dissimulé. Maggie éclata brièvement d’un rire moqueur. Sacrée Mary.
Qu’est-ce que tu veux ? Katherine continua de faire reculer Maggie jusqu’à ce qu’elle se retrouve plaquée contre la porte. Elle approcha lentement son visage de celui de son ex, mais celle-ci plaça un doigt sur ses lèvres pour la repousser.
C’est de Batwoman dont j’ai besoin, elle se dégagea en douceur de l’étreinte de Katherine, se dirigea vers son bureau et ouvrit l’un des tiroirs.

Un autre sourire se dessina sur les lèvres de Katherine qui appréciait la résistance que lui offrait Maggie, elle avait cette étrange impression d’être replongée dans le jeu de la séduction. L’inspectrice sortit un dossier de son bureau et le tendit à la justicière.

Je ne travaille pas pour la Police, fît remarquer Batwoman.
Et moi je ne travaille pour aucun justicier, pourtant j’ai la seule piste qui te permettra de continuer ton enquête.
Je me passerai de cette piste alors, rétorqua Kate en faisant mine de s’en aller.
Tu as été une meilleure menteuse que ça, Kate, s’amusa Maggie. Katherine ne put réprimer un long soupir exaspéré. Elle se ravisa et revint vers le bureau pour s’emparer du dossier qu’elle tendait toujours.
C’est pour quoi ? demanda-t-elle alors tout en parcourant les pièces de procédure.
Plusieurs collègues se sont plaints du laxisme de Jordan McPharlane, un de nos officiers de police. En creusant un peu le sujet, j’ai réussi à obtenir trois noms qui pourraient être connectés à lui, et évidemment, ce ne sont pas des anges.
Un officier de police corrompu à Gotham, apprends-moi quelque chose que je ne sais pas.
Je n’obtiendrai rien de McPharlane et si je m’approche de ces types, j’ai peur que tout ça ne se retourne contre moi.
Je t’ai connu plus farouche que ça, Maggie, ironisa Kate, l’air narquois.
J’ai passé l’âge de me mettre en danger plus que de raison, tu devrais peut-être toi aussi réfléchir à la question et grandir un peu.
On en reparlera.

Kate se dirigea vers la fenêtre, elle n’avait pas envie de démarrer une joute verbale interminable avec celle qu’elle aimait. Leur séparation était déjà trop douloureuse pour en plus mettre de l’huile sur le feu. Elle surmonta le rebord de la fenêtre et s’apprêtait à s’envoler lorsque Maggie l’interpella finalement.

Fais attention à toi.
Tu me connais. Maggie soupira. Elle aussi n’avait que trop entendu ce mensonge.




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Dernière édition par Katherine Kane / Batwoman le Dim 5 Juil - 22:13, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptyMer 17 Juin - 17:44
POT DE VIN : PARTIE 02 - "PAS DANS MON BAR"
BATWOMAN Ft. FRANK BARNS & JORDAN MCPHARLANE


Hormis les identités des hommes semblant être liés à Jordan McPharlane, et les déclarations de plusieurs agents de police, le dossier ne contenait rien de plus que ce que Maggie lui avait dit. En résumé, McPharlane est soupçonné par plusieurs de ses collègues de tremper dans la corruption. Trois personnes semblent être liées à ce petit manège et Frank Barns est le premier à qui Batwoman rendrait visite ce soir. Propriétaire d’un bar aux limites de la clandestinité dans le vieux Gotham, McPharlane y aurait été vu pour se faire graisser la patte. Barns était connu des services de police pour violences aggravées avec arme, et de multiples vols avec violence et extorsions. Plusieurs commerçants du coin avaient également déposé plainte contre lui pour des tentatives d’intimidations, mais toutes les procédures furent clôturées en l’absence d’éléments suffisamment concrets pour caractériser les faits. Bien évidemment, c’était la signature de McPharlane qui envoyait ces affaires louches aux archives.

Il était minuit passé, et certainement qu’à cette heure-ci, le bar à l’apparence miteuse que tenaient Barns n’était fréquenté que par des badauds et autres criminels de bas-étages. Katherine était d’humeur bagarreuse et nostalgique des « baston de bar » qu’elle déclenchait lorsqu'elle était plus jeune.

De plus, c’était une manière de tester son corps, car elle n’était pas sûre d’être vraiment remise de son combat contre la chauve-souris géante. Il lui arrivait par moments de ressentir des douleurs lombaires et dans les épaules, mais ce soir, elle espérait s’enivrer d’adrénaline.
Elle brisa les fenêtres et y lança les deux seules fumigènes qu’elle portait ce soir. Elle laissa sortir les quelques clients apeurés avant de pénétrer dans l’établissement en ajustant ses gantelets, déterminée à briser quelques mâchoires.

C’est Batman ! hurla un des imbéciles au comptoir.
Bien sûr que non, crétin tu vois bien que c’est une nana ! rétorqua son pote à moitié ivre à côté.
Hé, salut beauté ! fît un type répugnant qui s’était levé d’une table à sa gauche en faisant jouer son couteau d’une main à l’autre.
Fermez-là ! C’est Batwoman !
De tous les bars, dans toutes les villes du monde, il fallait qu’elle entrât dans le mien ! rouspéta Barns en attrapant un fusil de chasse chargé qu’il planquait sous le comptoir, juste au cas-où. J’sais pas c’que t’es venue chercher ici, mais t’es mal tombée salope !
La seule question à te poser est de savoir si c’est ton jour de chance. Batwoman marqua une pause tandis qu’elle faisait discrètement glisser ses batarangs entre ses doigts. Alors, fumier, c’est ton jour de chance ?

Une pluie de projectiles tranchants s’abattit sur les hommes qui lui faisaient face. Barns pressa involontairement la détente de son fusil, mais les grains ne trouvèrent pas de cibles. Batwoman lui transperça l’épaule à l’aide de son bat-grappin et tira le câble de toutes ses forces. Frank valdingua en hurlant au-dessus sur le comptoir.

Deux badauds se jetèrent sur Kate, elle esquiva un premier coup de couteau qu’elle fît lâcher avec un coup de pied rotatif et bloqua un coup-de-poing du second. C’est en profitant de cette parade qu’elle répliqua à l’aide d’un coup-de-poing au visage de son adversaire, suivi d’un autre au niveau de la gorge. L’alcoolique tituba en arrière en semblant s’étouffer tout en déglutissant. Le deuxième type qui s’était jeté sur elle tenta de l’étrangler dans son dos. Batwoman planta les griffes de ses gantelets dans les côtes de son adversaire, puis s’écrasa volontairement contre une étagère qui se brisa. Il fut contraint de relâcher sa prise et elle l’assomma avec un violent coup de coude.


Un troisième homme au milieu du bar s’empara du fusil tombé à terre pendant que Barns essayait de se relever. Kate attrapa le fusil avant qu’il ne la pointe avec et le dirigea dans une direction quelconque. Le type pressa la gâchette et explosa littéralement un cinquième bastonneur qui avait éclaté une bouteille de whisky contre la table pour se ruer sur la justicière. Batwoman pivota finalement et asséna un coup dans la nuque du tireur qui s’écroula, elle le rattrapa de justesse et explosa son crâne contre le comptoir. Dans sa rotation, elle délivra un violent coup de pied au visage de Frank Barns tomba sur le dos avant d’avoir pu se relever. Une chaise vola à travers la salle et se brisa sur Katherine qui tomba à la renverse sur une table qui céda sous l’impact. Le gangster attrapa un verre à portée de main et le lança violemment au visage de Batwoman qui eût tout juste le temps de placer ses bras devant elle. Son menton fût tout de même écorché. Le type se rua sur elle avant qu’elle ne se relève. Elle attrapa un pied de table brisé de justesse et défigura littéralement son opposant d’un violent revers.

Katherine examina la situation en se relevant.

Six individus gisaient désormais au sol en geignant, plus ou moins grièvement blessé, à l’exception de celui qui avait pris le coup de .12 en plein buffet, une mare de sang se formait autour du corps déchiqueté de ce dernier. Le bar était sans dessus-dessous, tables et chaises avaient été renversées, des bouteilles d’alcool brisées et leur contenu jonchaient le sol. Avec le recul, elle n’était pas sûre d’avoir pu gérer ce combat si les trois-quarts de ces opposants n’avaient pas été imbibés d’alcool.

Sans qu’elle ne le remarque, Barns s’agenouilla puis s’agrippa à sa taille pour finalement planter une lame dans son abdomen. Katherine n’hurla même pas, bien trop habitué à la douleur elle se contenta de grogner. Elle saisit Barns à la gorge tout en titubant tandis qu’il retirait le couteau de la plaie pour essayer de la poignarder une seconde fois. Tout en l’étranglant, elle saisit le poignet de Frank et le brisa en le faisant tourner plus que de raison. Un sinistre craquement retentit, accompagné de la complainte de l’usurier.

Batwoman, tout en maintenant fermement sa prise autour de la gorge de sa victime, traîna Barns à travers le bar comme un vulgaire sac poubelle le sol mouillé par l’alcool imbibait le pantalon du propriétaire de l’établissement tandis que quelques morceaux de verre brisé venaient se planter derrière ses cuisses. Kate le saisit finalement à bras-le-corps et le souleva pour violemment l’éclater dos contre le comptoir. Elle se hissa également dessus et s’agenouilla sur Barns, la botte prête à lui broyer la gorge.

Arr… Arrête ! Barns arrivait à peine à articuler sous la pression qu’exerçait Batwoman.
Dis-moi ce que je veux savoir, et tu pourras respirer. Ne le fais pas et… Elle écrasa brièvement la gorge de Frank qui commença à s’étouffer en bavant. Jordan McPharlane, je veux tout savoir sur votre connexion !
Je connais personne qui s’appelle comme … Batwoman retira son pied et plaça finalement son genou sur la gorge de sa proie. Barns émit un gémissement apeuré.
Je suis bien moins patiente que Batman ! Au loin, des sirènes de police retentissaient. Les coups de feu avaient certainement fait l’objet d’un appel au GCPD, elle n’avait plus beaucoup de temps. Parle ! hurla-t-elle finalement en manquant de lui broyer la trachée.
Je file à McPharlane un pourcentage de mes extorsions, et il ferme les yeux sur mon business !
Dis-moi quelque chose que j’ignore, vociféra Batwoman, plus menaçante que jamais, prête à le briser. Barns avait perdu l’assurance et le flegme qu’il arborait lorsqu’elle était entrée dans son bar. Elle ne lisait désormais que la terreur et la peur de mourir sur son visage.
Ce fils de belle fleur a augmenté ses prix ! Il est carrément venu me menacer en début de semaine !
Pourquoi ?
J'en sais rien ! Argh ! J'en sais rien du tout, putain !
Ta parole ne vaut rien !
J’ai tout enregistré, absolument tout ! Je voulais garder une paire d’as dans ma manche au cas-où, il décidait de me la mettre à l’envers ! Tout est dans l’arrière-boutique, dans le tiroir du bureau.
Malin …
Maintenant steuplaît … Batwoman cessa d’exercer son emprise sur Barns tandis que celui-ci semblait vouloir inspirer plus d’air que ses poumons ne pouvaient en stocker. Et maintenant ?
Dis à McPharlane que son temps est compté. Et ça … Elle se saisit du couteau qu’elle avait retiré des mains de Barns et lui planta dans l’abdomen. C’est pour tout à l’heure. Frank hurla de douleur et Kate le fit tomber du comptoir comme le déchet qu’il était tandis que les véhicules de police s’immobilisaient devant le bar.

Tandis que Jordan McPharlane accompagné de plusieurs autres officiers de police pénétraient les lieux, un objet métallique tranchant en forme de chauve-souris se ficha sur le montant de la porte. Jordan laissa ses équipiers porter assistance aux victimes et décrocha le batarang qu’il examina sous tous les angles. Une équipe de pompiers fit irruption dans le bar pour prendre en charge les blessés.

On a un delta charlie delta et plusieurs blessés graves ! hurla un des pompiers.
T’es foutu, connard, elle va venir te chercher ! ricana Barns qui était parvenu à gérer sa propre douleur tandis que les pompiers le transportaient sur un brancard.
Elle ? murmura pour lui-même l’officier de police. Il ficha finalement le batarang dans la poche de son pantalon avant de toiser Frank qui était évacué sur la civière.
Batwoman ! On dirait que t'as mis un coup de pied dans la fourmilière McCouille, tu t'en sortiras pas cette fois !
On rediscutera de tout ça, Frank, crois-moi, lâcha-t-il enfin avec un calme olympien pendant que le blessé était embarqué dans le véhicule de secours à personnes. On rediscutera de tout ça, répéta t-il à voix basse, l'air sinistre.



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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptySam 20 Juin - 8:00
POT DE VIN : PARTIE 03 - L’HÉROÏNE QUE GOTHAM MERITE ...
BATWOMAN Ft. MARY HAMILTON, MAGGIE SAWYER & JORDAN MCPHARLANE






Euh … Kate ?

C’était la voix de Mary qu’elle percevait à travers son oreillette. Le son était mauvais en raison de la vitesse à laquelle elle circulait à bord de Honda NR-750 noire et rouge à laquelle elle avait apportée quelques retouches motrices. Le pot d’échappement semblait éclater à chaque passage de vitesse tandis qu’elle zigzaguait dangereusement au cœur du trafic gothamite de minuit.

Qu’est-ce que t’as fait ? Ils ne font que parler de la Batwoman sur les ondes de la police. Un sourire en coin amusé se dessina sur les lèvres de Katherine. Elle esquiva de justesse un véhicule qui s’arrêtait brusquement en face d’elle et grilla un feu rouge, manquant de se faire renverser par un poids lourd.
McPharlane commence à se chier dans le froc on dirait, répondît-elle après avoir manqué de se faire tuer, pas plus perturbée que ça.
Kate, c’est beaucoup plus grave que ça ! rétorqua Mary visiblement très inquiète. Ils disent avoir retrouvé un cadavre dans ton sillage.
Tss ! Ce n’était pas moi ! s’en défendit-elle.
Je sais ! Mary soupira, un peu paniquée. Mais ce n'est pas moi qu'il faut convaincre...
Appelles Maggie, elle va régler ça.
Justement… Elle vient de m’appeler, elle te demande d’arrêter avant qu’il n’y ai d’autres morts.
Certainement pas.
Kate ! protesta Mary.
Je laverai mon nom lorsque celui de McPharlane sera éclaboussé. J’ai des enregistrements audio dans lequel il menace clairement Frank Barns s’il ne lui graisse pas la patte. Il doit savoir que je suis en train de remonter sa piste, et il fera tout pour m’en empêcher.
Kate … Je … C’est en train de devenir complètement dingue. Tu vas te retrouver avec toute la police de Gotham sur le dos si ça continue.
Je sais ! gronda Katherine en arrachant par inadvertance le rétroviseur d’un véhicule en circulation. Mais tu dois me faire confiance. Une sonnerie retentit dans l’oreillette. C’est qui ?
Maggie … répondît sa demi-sœur. Je lui dis quoi ?
La vérité : que je ne m’arrêterai qu’une fois que McPharlane sera jeté au pied du GCPD avec toutes les preuves qui l'enverront au trou. Mary laissa échapper un long soupir anxieux.
Fais attention à toi… C’était la deuxième fois qu’on lui disait cela ce soir. Mais cette fois-ci Kate ne répondit pas avec sa réplique favorite, car pour la première fois, elle doutait de la suite des évènements.

McPharlane était en train de la piéger à son propre jeu, et elle ne ferait jamais le poids contre le SWAT de Gotham. Elle n’était pas Batman et n’était plus aussi redoutable que par le passé. Les choses se compliquaient gravement, mais elle ne pouvait se résigner à abandonner.

Sa prochaine cible dans cette affaire de corruption était Nate Loch, un blanchisseur de la famille Falcone et visiblement un indic’ de MacPharlane et comme toutes les balances, il serait facile de lui faire cracher le morceau sur la nature de son deal avec la pègre.

Nate tenait une laverie 24/24 sur la 36ème avenue dans le Diamond District, à quelques encablures de l’endroit où elle se trouvait. Mais peu avant d’arriver à destination, elle se retrouva face à une patrouille de police qui circulait en sens inverse. Kate bifurqua instantanément dans une petite ruelle perpendiculaire tandis que les gyrophares du véhicule de patrouille s’allumaient. Elle n’eut pas vraiment de mal à les semer, toutefois, il était certain que le secteur n’allait pas tarder à être quadrillé par les bleus.

Plus loin, le téléphone de Nate vibra dans la poche de ce dernier. C’était un numéro inconnu, mais il savait très bien qui allait se trouver de l’autre côté du fil.

Ouais ? fit-il en décrochant tandis qu’il sortait de la laverie, accompagné de deux larbins de la famille Falcone.
Batwoman a été repérée dans le coin et elle en a après moi.
Et alors ? Demanda Nate, l’air absent tandis qu’il s’engouffrait dans sa voiture.
Et alors ? Ducon, elle a déjà chopé un de mes collaborateurs !
Paraît, ouais. La pétarade d’un pot d’échappement éclata au loin.
Ecoute, elle traîne pas dans le coin par hasard. T'es le prochain, Nate, alors tire-toi fissa.
Je pensais que tu avais nettoyé derrière toi, Jordan, mais tu nous fous tous dans la merde là.
Quelqu’un essaie de me piéger au GCPD, ok ? Je fais tout ce que je peux de mon côté pour retrouver le fils de belle fleur qui s’amuse à baver dans mon dos, mais en attendant fais attention à … Une moto s’arrêta à son niveau tandis qu’il n’avait pas encore démarré.
Je vous dépose quelque part ? demanda Batwoman.
Putain ! Flinguez-moi cette salope ! hurla Nate qui raccrochait et démarrait en trombe, tous pneus hurlant, tandis qu’un de ses hommes de main tirait à travers la vitre arrière du véhicule. Une épaisse fumée blanche se forma à l’arrière du véhicule.

L’une des balles toucha Katherine en pleine poitrine, et elle chuta à la renverse de sa moto. Elle roula rapidement pour éviter de laisser sa jambe être écrasée par le poids de cette dernière.

Ugh … Elle tâta sa combinaison en grimaçant, à la recherche de l’impact, elle avait bien été touchée. Mais par chance, c’était une arme de petit calibre qui l’avait touché.

L’ogive avait été freinée par la vitre qu’elle avait éclatée au passage et le kevlar termina d’absorber sa puissance de pénétration. Elle ressentait une vive douleur, mais c’était uniquement dû à l’impact provoqué.

Kate se releva, redressa sa bécane et la chevaucha à nouveau. Elle démarra rapidement, et mit une grande claque au moteur qui était au bord de la rupture, dans sa tentative désespérée pour rattraper le véhicule de Nate.

Kaaaaate, ils signalent des coups de feu sur la 36e avenue, ne me dit pas que …
J’ai pas vraiment le temps de te parler là ! hurla Katherine en filant dangereusement à travers le trafic dense.

Circulation à contre-sens et sur les trottoirs, passage au feu rouge, dérapages incontrôlés : Nate prenait des risques complètement fous pour parvenir à la semer. Kate craignait qu’il ne finisse par se tuer, ou pire, qu’il finisse par tuer quelqu’un d’autre. Lorsqu’il braqua brusquement à quatre-vingt-dix degrés pour s’engouffrer dans une avenue piétonne, Kate songea à cesser la poursuite l’espace d’un instant. Après tout, elle pourrait le cueillir plus tard, elle savait absolument tout sur lui. D’un autre côté, s’il parvenait à se débarrasser d’elle, il ne faisait aucun doute que Falcone pourra aisément le faire disparaître le temps que les choses se calment. Non, il était primordial de l’attraper, c’était maintenant ou jamais.

Les gens se jetaient sur le côté pour éviter de justesse le véhicule de Nate, mais ce n’était pas suffisant et l’inévitable se produisit. Un couple fut littéralement fauché par le chauffard. Kate se refusa à accorder son attention aux pauvres victimes, fuyant ses propres démons. Elle devait laisser ses émotions de côté, mais une chose était certaine, il allait payer pour ça.

Nate braqua au fond de l’avenue piétonne et s’engagea sur un grand boulevard aux enseignes multicolores. Batwoman se rapprocha aisément grâce à la puissance de sa bécane et se plaça au niveau de la vitre arrière brisée. Le loubard tira encore une fois sur elle, mais cette fois-ci aucune balle ne l’atteignit. Kate dégaina son pistolet à impulsion électrique, se rapprocha à nouveau et tira sur celui qui avait tenté de l’abattre. L’impressionnant claquement électrique diverti le conducteur qui, l’espace d’un instant, perdit toute concentration.

Attention ! hurla le passager tandis qu’il ne restait que quelques mètres avant de percuter un véhicule à l’arrêt.

Nate donna un brusque coup de volant et manqua de percuter Batwoman qui dut changer de voie de circulation, se retrouvant ainsi en contre-sens. Les klaxons se multiplièrent et les véhicules se déportaient sur son sillage. Un taxi déporta bien trop à gauche de sa voie de circulation et percuta un autre véhicule qui arrivait en sens inverse, provoquant un impressionnant choc frontal. Kate passa sur le trottoir un bref instant, manqua de perdre l’équilibre en chevauchant celui-ci, elle continuait de suivre le véhicule de Nate du regard, mais il devenait difficile de gérer ce qu’il se passait devant elle tout en gardant la trace de celui qu’elle poursuivait.

Une patrouille de police déboula d’une rue perpendiculaire à la prochaine intersection et se lança à la poursuite du mafieux qui venait de passer au rouge. Les officiers de police n’accordèrent aucune attention à Batwoman qui descendait du trottoir et traversait la voie de circulation inverse pour revenir du bon côté de la chaussée.

Désormais également poursuivi par la police, Nate Loch ne montrait toutefois aucune intention de s’arrêter.
Le véhicule de police se rapprocha et percuta finalement l’arrière de la berline de Loch. Nate perdit le contrôle du véhicule, divagua quelques secondes puis l’horreur prit finalement forme.

Incapable de retrouver le contrôle de son véhicule avant d’aborder la prochaine intersection, il percuta le flanc d’un taxi, et rebondit en plein milieu du carrefour pour être violemment percuté et traîné par un poids lourd qui passait. Le tout sous les yeux hallucinés des officiers de police qui freinèrent brusquement. Kate s’écarta pour ne pas s’écraser contre leur coffre, et dérapa jusque la carlingue et ce qu’il restait de Nate et son acolyte. Une masse de témoins commençait à s’agglutiner, Kate en profita pour se faufiler jusqu’à la portière passagère. Nate était grièvement blessé et presque inconscient contre le volant. Son visage était tuméfié et ensanglanté, mais il laissait également échapper une longue et insupportable complainte.

La portière complètement enfoncée ne s’ouvrait pas, Kate déchaîna toute sa force et parvint à la débloquer dans un grincement sourd. Elle attrapa Nate à la gorge, mais celui-ci tenta futilement de se débattre en hurlant. Elle lui asséna un terrible coup de coude au visage. Le passage avant tendit son bras vers elle, arme en main. Elle plaqua le corps de Nate contre le volant pour se protéger du tir. Une détonation retentit et le mafieux hurla de plus belle tandis que la foule se dispersait en hurlant. Kate fit violemment reculer le siège conducteur en passant sa main sur la manette située sous le siège. Elle profita de la confusion du passager avant pour attraper son bras et le briser dans le sens inverse de flexion. Elle récupéra l’arme et la jeta à l’extérieur.

Police ! Bouge plus ! Hurla un des deux officiers de police qui s’approchait dans son dos, arme en main. Bouge plus j’tai dis ! répéta-t-il tandis que Batwoman levait les bras en l’air pour se rendre.

Les deux criminels agonisaient dans le véhicule et Batwoman réfléchissait à un plan tandis qu’un deuxième patrouilleur arrivait en dérapant de l’autre côté du véhicule accidenté.

Le policier qui avait fait les injonctions, fit un signe de tête à son camarade pour que celui-ci s’approche afin de la menotter.
Nate Loch ricana grassement en toussotant. Il manqua de s’étouffer dans son propre sang qu’il recracha vulgairement contre le pare-brise.

La boucle est bouclée, on dirait.

Un troisième véhicule arriva face à elle, toutes sirènes hurlantes et Kate sembla perdre pied lorsqu’elle vit Maggie en sortir.

T’approche pas ! hurla McPharlane à celui qui s’apprêtait à menotter Katherine. Elle est dangereuse ! L’officier s’arrêta net.
C’est quoi tout ce bazar, Jordan ? hurla Maggie depuis l’autre côté. Elle espérait faire gagner du temps à Katherine.
La femme qui se cache sous ce masque ridicule répondra de tout ce merdier, sois en sûre, Mag ‘ ! C’est elle qui a provoqué tout ça !
J’essayais simplement de vous aider à arrêter ce type, mentit Katherine, élevant la voix pour surpasser le brouhaha général.
Avant ou après avoir buté ce type et en avoir fracassé une dizaine d’autres dans Old Gotham ?
Je n'ai pas tué cet homme, s'en défendit la justicière.
J'en ai assez de discuter, tasez-là !
Non ! s’époumona Maggie, son collègue la retint par le bras. Jordan non !
Tasez là, bordel ! hurla McPharlane.

Un coup de taser retentit, mais Katherine fit virevolter sa cape pour en absorber les ardillons. Pour que le coup de taser soit efficace, les ardillons devaient entrer en contact avec la chair afin de provoquer une rupture neuro-musculaire. Elle tira ensuite sa cape d’un coup sec et l’arme échappa des mains de l’officier de police.

Qu’est-ce que … le tireur, situé deux mètres derrière elle n’eût pas le temps de terminer sa phrase. Batwoman fondit sur lui.
Ne tirez pas ! hurla McPharlane en voyant ses hommes s’approcher les armes en main, vous allez vous blesser ! Merde ! fit-il finalement tandis que Batwoman mettait en pièce son collègue et que deux autres se jetaient sur elle. Il recula finalement jusque son véhicule, prêt à demander des renforts. De l’autre côté, Maggie assistait à cette scène surréaliste sans vouloir y croire.

La femme qu’elle aimait se battait avec ses propres collègues et semblait bafouer toute valeur morale pour espérer s’en sortir. Elle tremblait sous la violence des coups que portait Katherine aux hommes qui partageaient son quotidien.

Batwoman attrapa le bâton télescopique d’un des officiers et l’attira vers elle. Elle se saisit du bras de l’officier et effectua une rotation de celui-ci pour le placer dans son dos. Le flic se cambra vers le sol, terrassé par la douleur et sachant pertinemment que s’il résistait, c’était son épaule entière qui se déboîterait. Il n’était pas assez payé pour affronter une justicière. Elle lui arracha le bâton des mains et frappa son collègue avec au niveau de la clavicule. Elle relâcha l’officier qu’elle tenait à sa merci, celui-ci s’écroula contre le sol, préférant abandonner le combat et frappa le second avec un coup de pied dans les hanches, suivi d’un autre dans les côtes. Son adversaire plaça ses bras pour protéger son visage, elle en profita pour en finir avec un coup de genou dans le bas-ventre puis lui fît une clé d’étranglement.

Alors c’est comme ça ? hurla McPharlane, tu comptes envoyer tous les flics qui se battent au quotidien pour cette ville à l’hôpital ?
Non, rétorqua-t-elle sinistrement en se déplaçant vers sa moto, gardant toujours l’officier de police qu’elle tenait sous la contrainte. McPharlane tira dans le pneu avant de la bécane et la braqua avec son arme tandis qu’elle tenait encore son otage contre elle. Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour protéger vos secrets ? Demanda finalement Batwoman à l’attention de l’officier de police corrompu.
Qu’est-ce qu’elle raconte… articula l’otage, non sans difficulté. Il essaya de se débattre avec une main, mais Kate lui bloqua le bras.
La ferme ! siffla McPharlane.
Non j'insiste, s’interposa Maggie.
Dites-lui, officier, insista Batwoman. Dites leur pourquoi vous taisez les activités illicites de Frank Barns à Old gotham et celles des Falcone dans le Diamond District. Elle relâcha progressivement son emprise sur son otage. Je ne veux pas vous blesser, mais ne me le faites pas regretter, lui murmura-t-elle ensuite en le repoussant.
Bouge plus ! hurla McPharlane en la pointant à nouveau avec son arme. Batwoman dégaina son grappin et visa le sommet d’un des nombreux bâtiments autour d’elle. Jordan essayait de la viser, mais le collègue qu’elle venait de relâcher se trouver entre elle et lui, il lui était impossible d’appliquer un tir. Couches-toi, imbécile ! hurla-t-il à l’attention de l’otage libéré.

Maggie assistait impuissante à la scène, elle espérait que son arme s’enraille, ou qu’un véhicule ne force le passage et l’écrase. Elle espérait qu’il se produise absolument n’importe quoi pour l’empêcher de tirer sur Katherine.

Batwoman pressa la détente de son grappin et se propulsa à vive allure en direction de toit d’un immeuble adjacent. McPharlane se refuse à tirer, de peur de toucher quelqu’un avec une balle perdu à travers l’une des nombreuses fenêtres.

Merde ! vociféra-t-il, fou de rage. Il attrapa la pédale d’alternat de la radio de son véhicule. Central, ici 2-7, le suspect est Batwoman et elle vient de nous échapper, envoyez l’hélicoptère. Je répète, le suspect est Batwoman.

Envahie d’un immense sentiment de soulagement, Maggie admirait la femme qu’elle aimait se faire la belle. Jamais elle n’aurait pensé prendre autant de plaisir à regarder quelqu’un échapper à la police de Gotham. Un sourire discret se dessina sur ses lèvres.

Fais chier, fit son collègue Eddy, à côté d’elle. On la tenait.
C’est une justicière. C’était impensable d’avoir voulu l’arrêter. Eddy lui adressa un regard mêlé suspicieux mêlé d’incompréhension.
C’est peut-être notre gardienne, mais c'est également une meurtrière, nous ne pouvons pas le réfuter.
Je suis certaine que non, répondît-elle, persuadée que tout rentrera dans l’ordre.
Ecoute Mag’ … Il la saisit par les épaules avec tendresse. Les preuves sont toutes contre elle.
Tu crois vraiment, Jordan quand il dit ça ? Pitié, Eddy... rétorqua t-elle avec dégoût.
Ce que je crois importe peu. Les faits sont là, et entre cette course poursuite et sa descente dans le bar de Barns, on a plusieurs morts sur les bras. Maggie soupira longuement, exaspérée.
Si l’on pouvait mettre autant d’énergie à coincer les salopards qui rongent cette ville chaque jour, Eddy… Mais non, nous préférons pourchasser une héroïne, parce que oui ! C’est ce qu’elle est pour oser se dresser contre la pègre et les dégénérés de cette ville sans rien demander en retour.
Elle le fait parce qu’elle est l’héroïne que Gotham mérite mais pas celle dont on a besoin aujourd’hui … C'est pour ça que nous la pourchasserons. Parce qu’elle peut l’endurer, Mag’. Il marqua une pause et remarqua que McPharlane et elle s’entretuaient du regard. Rentrons… Maggie leva les yeux vers Batwoman tandis que les secours prenaient Nate Loch et son acolyte en charge.

Du haut du bâtiment où elle s’était réfugiée, Katherine épongeait la peine de Maggie. Puisses-tu trouver la force de me pardonner, mon Amour. Cet enfoiré paiera, je le promets.



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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptyMar 23 Juin - 11:17
POT DE VIN : PARTIE 04 - DANS LA GUEULE DU LOUP
BATWOMAN Ft. MARY HAMILTON, NATALIA POLINOVA & JORDAN MCPHARLANE



01 heures 37 du matin … Une dizaine de minutes plus tard

La nuit promets d’être longue, soupira Mary à l’oreillette de Kate.
Non, répondit Kate qui avait bien l’intention d’en finir.
C’est quoi la suite du plan ? l’interrogea-t-elle.
Natalia Polinova est le dernier contact encore sur pied de McPharlane. Je me dirige vers les Lacey Tower pour mettre un terme à tout ça.
T’es consciente que McPharlane est certainement sur le point de te tendre un piège là-bas ?
Je sais, répondit sèchement Kate qui planait entre les bâtiments et usait de son bat-grappin pour régulièrement se propulser dans les airs.
… Et que la police toute entière est également à la recherche de Batwoman ?
Je sais ! Katherine s’agaçait. Rien ne s’était déroulé comme prévu cette nuit-là.

Non, en fait, rien ne se déroulait comme prévu depuis qu’elle avait rendossé son costume de Batwoman. Bien évidemment, elle n’était pas la seule justicière à Gotham, mais elle se refusait à demander de l’aide à quiconque. Premièrement, cette affaire était personnelle et concernait surtout Maggie, mais surtout, elle ne souhaitait mettre personne d’autre en danger.

Kate, j’ai peur que tout cela finisse très mal … s’inquiéta Mary qui avait pour habitude de se faire un sang d’encre. Mais cette fois-ci, Katherine elle-même avait un mauvais pressentiment.

En retournant la police contre elle, McPharlane avait clairement renversé l’équilibre des forces et elle n’avait aucun doute sur le fait qu’elle devrait très prochainement affronter le SWAT. Pire, peut-être même que Gordon contacterait Batman pour lui demander de l’arrêter. Elle aurait de toute manière des gros comptes à rendre une fois toute cette histoire enterrée, elle espérait seulement que faire tomber McPharlane suffirait à laver son nom.

Devenir une priorité pour le GCPD la força à revoir son plan d’action. Nate Loch était un homme de Falcone, et s’il traitait avec McPharlane, alors l’officier de police était certainement à la solde du parrain. Ou alors McPharlane jouait-il à un jeu dangereux avec la Pègre italienne ? Avec une bonne partie des flics de la ville à ses trousses, il ne lui était désormais plus possible de faire une descente au nightclub de Carmine pour obtenir des informations.

Il n’était désormais plus question que d’une course contre la montre infernale. Elle devait mettre la main sur Polinova avant que McPharlane ne s’en charge. Elle était la dernière personne susceptible de faire plonger l’officier de police. Bien sûr, les enregistrements de Barns suffiraient probablement, mais elle voulait finir le boulot proprement.

Ainsi, trois cas de figures étaient alors possibles. Soit McPharlane se contenterait de mettre Natalia à l’abri afin qu’elle ne puisse pas mettre la main dessus, ou bien, il attendrait bien sagement de cueillir la justicière en lui tendant une embuscade. Cette dernière option était la plus probable, mais Kate ignorait jusqu’où McPharlane était prêt à aller pour sauver sa peau. Pouvait-il aller jusqu’à abattre la femme d’affaires ? Elle ne devait négliger aucune hypothèse.

Maggie veut que t’arrête tout ça … reprit sa demi-sœur.
Mary …
Tu pourrais te cacher, redevenir Kate Kane, au moins le temps que toute cette affaire se tasse.
Je ne veux pas que Bruce ait des comptes à rendre. C’est moi qui ai provoqué tout ça, et je compte remettre de l’ordre. Elle ne laissa pas l’opportunité à Mary de contester sa décision. A quel étage se trouve le penthouse de Polinova ?
Treizième étage… Façade sud…
Tu dois me faire confiance, Mary.
Je ne fais que ça, mais j’ai peur de devoir un jour t’enterrer.
Ce jour-là, j’espère que tu te souviendras que je déteste les fleurs, rétorqua Kate.

Mary laissa échapper un rire crispé, puis la communication s’interrompu tandis que Katherine se hissait sur un panneau directionnel au-dessus de la route suspendue qui serpentait à proximité de la tour et qui menait à un tunnel routier. Elle pointa ensuite sa bat-griffe en direction d’une gargouille sculptée dans la pierre qui ornait les quatre coins de la tour. Elle profita de la propulsion vers celle-ci pour planer autour de la Lacey et se poster afin de pouvoir observer le penthouse de Polinova. À cette heure avancée de la nuit, rares étaient les lumières encore allumées.

Natalia, elle, était par contre bien réveillée. Elle était à l’une des nombreuses fenêtres de son salon, le téléphone fixe en main. Elle semblait afficher une mine inquiète, ses gestes et mouvements traduisaient un était anxieux. Elle semblait chercher quelque chose du regard, probablement que McPharlane était en train de la prévenir de la future visite de la Batwoman.

Il n’y avait pas de temps à perdre.

Natalia raccrocha, puis s’en alla, Batwoman s’élança dans le vide et plana jusque la fenêtre derrière laquelle se trouvait la femme d’affaire. Les deux pieds en avant, elle pénétra dans le penthouse en brisant le verre. Kate se réceptionna en roulant à l’intérieur et lança immédiatement un batarang en direction de Natalia qui fouillait une commode, probablement à la recherche d’une arme de poing.

La buisnesswoman laissa échapper un cri de douleur.

Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t'elle, feignant d’ignorer tout ce qu’il s’était passé au cours de cette soirée mouvementée.
Tu escroques tes clients, les extorques et bâti ta fortune sur leur crédulité. Pourquoi la Police te laisse faire ? siffla Batwoman en s’approchant dangereusement de sa proie d’un pas déterminé. Natalia laissa échapper un rire gêné.
Parce qu’ils n’en savent tout simplement rien.
Tu mens, grogna Kate en l’attrapant à la gorge pour la plaquer contre sa propre porte d’entrée.
Cette ville est … Pourrie jusqu’à l’os, balbutia la Slave, son accent américain était presque parfait, regarde autour de toi… La Police a d’autres chats à fouetter. Katherine pivote, tenant toujours fermement sa proie dans sa main, et l’envoya contre une table basse en verre contre laquelle elle s’écrasa en hurlant.

Elle se rapprocha encore une fois de sa victime geignarde, pleurant presque à la vue de son propre sang qui maculait le verre brisé. Elle se redressa sur ses genoux ensanglantés, puis leva les yeux vers son bourreau.

Il m’avait prévenu que tu viendrais, déclara-t-elle avec un regain de courage.
Parfait, parce que ce n’est que le début, rétorqua sinistrement Batwoman l’allongeant sur le dos d’un coup de pied et lui écrasant ensuite le thorax.
Non, toussota t’elle, c’est terminé.

Katherine n’eut que le temps de froncer les sourcils avant qu’un laser ne pointe sa poitrine à travers la fenêtre qu’elle avait brisé plus tôt. Elle releva la tête et remarqua deux silhouettes sombres sur le toit d’en face. Le piège de McPharlane était en place, comme elle s'y attendait.

En même temps, la police tentait d’enfoncer la porte d’entrée avec un bélier. Natalia tenta de l’emprise de Batwoman, et lorsque cette dernière tenta de l’en empêcher elle reçut une balle dans l’épaule qui la déséquilibra. Kate roula au sol en greognant pour s’abriter dans une pièce adjacente à l’abri du sniper qui ferait mouche au prochain tir, elle en était certaine.
Gnnargh, putain !

Katherine passa la main sur le trou béant dans son épaule et imbiba son gant de son propre sang. Elle ignorait si la balle était toujours logée ou si elle était ressortie. Le laser rouge balaya la pièce dans laquelle elle se trouvait, tapie dans l’obscurité, sous la fenêtre. Elle était coincée. Il lui était impossible de se relever sans prendre une cartouche dans le buffet, et la police venait de fracasser la porte d’entrée.

Elle est là-dedans ! hurla Natalia aux personnels du SWAT qui investissaient les lieux.
Bouge plus ! Hurla un premier officier groupe d’intervention, un fusil d’assaut en main.
Montre tes mains ! lui ordonna un second qui se déployait en éventail.  

Contrainte d’obtempérer, Katherine s’exécuta et leva fébrilement les mains, toujours assise sous la fenêtre. La silhouette de McPharlane se fît ensuite un chemin entre ses hommes.

Je te tiens, déclara-t-il avec un sourire satisfait.
En fait, c'est plutôt l'inverse, rétorqua Batwoman tandis que l'As qu'elle cachait dans sa manche entrait en action.




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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptySam 27 Juin - 20:44
D’abord il y avait eu les voitures qui filent à travers la nuit. Les pneus qui grincent lors d’une course effrénée, et les coups de feux se perdant dans un vacarme assourdissant. C’est là qu'Orphan avait trouvé la piste, ou plutôt que la piste s’était montré à elle. Elle qui n’en avait aucune autre ce soir-là, avait alors décidé de la suivre... De suivre Batwoman.
Mélange de curiosité farouche et d’admiration timorée, il n’était pas si rare qu'Orphan prenne les autres vigilants de cette ville en filature sans autre attention que d’observer. C’était un peu pour elle un moyen d’apprendre d’eux, un moyen de les comprendre, aussi, en regardant leurs corps parler, chose qu’elle comprenait mieux que les mots. Puisqu’elle n’arrivait pas à les approcher en pleine lumière, Cassandra pouvait toujours les suivre dans l’ombre, et ainsi avoir l’illusion d’une quelconque proximité, quand bien même ces mensonges ne duraient jamais plus de quelques heures, avant que la solitude ne se rappelle à elle.

Batwoman avait fui le GCPD, et maintenant elle était devenu l’ennemie de ces derniers. L’affaire semblait compliquée, mais pour autant, Cassandra ne doutait pas de l’héroïne, la sachant forgée dans l’honneur, quand bien même une certaine amertume ne la quittait jamais. Orphan, plus que quiconque, savait à quel point il était facile d’être incompris, et de ne pas avoir la possibilité de s’expliquer, ou tout simplement ne pas le vouloir. Les raisons importaient peu, tout ce que Cassandra devinait était que la matriarche était en chasse, et qu’il valait mieux ne pas être sur son chemin, pas même lorsqu’on portait l’emblème du GCPD.
Les vengeurs agissaient toujours à l’orée de la justice, et si parfois, ils étaient amenés à faire un pas d’un coté ou de l’autre de cette limite, Cassandra savait que c’était parce que c’était nécessaire. Elle en était persuadée et ne pouvait pas en douter, au risque de voir les maigres repères entre le bien et le mal qu’elle essayait d’ériger, s’effondrer. Le symbole que portait Batwoman sur son torse était une promesse pour cette ville, une promesse qu’aucun vigilant ne brisait jamais...

Alors Cassandra l’avait suivit, restant au loin, mais observant. Elle l’avait vu rentrer dans un Penthouse, et s’en prendre à cette femme dont le corps trahissait la peur, mais pas la surprise. Étrange. Suspicieuse, Cassandra plissa les yeux, cherchant d’où lui venait cette impression de faux. De danger. Quelque chose n’allait pas, cette scène semblait artificielle, et seul le langage corporel de Batwoman était direct. L’autre, malgré la peur qu’on pouvait y lire semblait… Assuré ? Elle sait qu’on va l’aider. Les yeux de la vigilante s’écarquille, au même instant où elle comprend, trop tard...

Le sniper vise et tire. Cassandra est trop loin pour prévenir Batwoman, et un premier tir percute l’héroïne, faisant plisser les yeux de l’assassin, qui sent la colère en elle monter. Comment osent-ils ? Ils la piègent, ils l’acculent. Ils la veulent la vaincre, ou la tuer… Il faut agir. C’est bien la seule chose qu’Orphan sait faire, agir, battre, combattre. Elle n’a aucun mal à se glisser dans les ombres, à surprendre les snipers, qu’elle élimine en économisant ses coups, choisissant les plus efficaces, tout se concentrant pour éviter les mortels, ceux que son éducation lui pousse à choisir. Elle les assomme sommairement, sans qu’ils n’aient le temps de remarquer sa présence. Elle ne veut pas tuer, mais elle veut inverser la balance des forces, offrir une occasion à Batwoman. Tournant le regard vers l’appartement, Cassandra voit d’ailleurs cette dernière lever les mains, face à la brigade qui s’est infiltré. « Non! ». Plus vite Orphan, il est temps d’apparaître dans la lumière.

Laissant tomber le corps du second sniper, libérant ainsi Batwoman de la menace invisible, Orphan sort son grappin, visant le haut de l’immeuble en face pour gagner en amplitude, profitant du fait que personne ne l’attendent pour rentrer par la vitre déjà brisée, celle-là même sous laquelle se trouve Batwoman. Les policiers ont à peine le temps de comprendre qu’une masse noire approche, qu’elle est déjà là. « Bordel, c’est quoi ça ?! » Demande l’un deux, alors que Cassandra s’invite, sous leurs regards surpris.
Effectuant un atterrissage en roulade dans la pièce, Orphan n’attend pas qu’on lui tire dessus pour jeter au sol, avant même d’atterrir, un fumigène qui emplit la pièce d’une épaisse fumée opaque qui ne tarde pas à faire tousser les assaillants. « Aide. » Dit-elle pour Batwoman, sa voix, simple et sincère, contrastant terriblement avec le coup violent qu’elle donne dans le bras de l’agent en face d’elle, faisant tomber par la même occasion le fusil avec lequel il tenait en joue Batwoman. « Elle a des renf- » Essaie-t-il d’hurler, avant qu’un coup bien placé dans son cou ne l’assomme net, faisant tomber son corps au sol comme une marionnette à qui on aurait coupé ses fils. Bien, plus que tous les autres.

La cohue s’enchaîne, et les deux femmes se retrouvent vite prisent dedans avec l’avantage, tant que la fumée perdurera. Cassandra n’est pas inquiète, ni dérangée par le nombre d’ennemis. Combattre en sous-nombre n’est pas un problème, elle y est habituée depuis toute petite, elle a été faite pour vaincre qu’importe les conditions. Cependant, plus que jamais, elle cherche à rendre ses coups les moins violents possibles. Il lui manque trop d’informations pour savoir qui elle doit frapper et comment. Ce sont des membres du GCPD... Peut-être sont-ils corrompus, ou peut-être suivent-ils juste les mauvais ordres. Elle ne sait pas, mais Batwoman sait, elle, alors Orphan reste dans son rôle de soutien. Elle l’a dit, après tout : elle est là pour aider.
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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptyMar 30 Juin - 5:35
POT DE VIN - PARTIE 05 : A L’ORÉE DE LA JUSTICE  
KATHERINE "BATWOMAN" KANE Ft. CASSANDRA "OPRHAN" CAIN & JORDAN MCPHARLANE



Excellent timing ... songea Kate lorsque sa protégée fit enfin son apparition. La justicière se trouvait toutefois partagée entre le soulagement et l'appréhension, car ne souhaitant impliquer personne dans sa croisade personnelle, voilà que la petite Cassandra se tenait entre son corps meurtris par les années de lutte et les canons rayés du GCPD.

En vérité, l'intervention de Cassandra relevait plus d'un incroyable coup de poker plutôt que d'un plan minutieusement préparé. Depuis son retour au sein de la Famille, elle se savait épiée et observée sans toutefois parvenir à saisir l'origine de cet étrange sentiment. Tout s'expliquait désormais : Cassandra était bien trop rompue aux sinistres arts de l'assassinat et de l'infiltration pour être détectée et, à seulement seize ans, Cass était certainement capable de les égaler Bruce et elle sur une filature.

Katherine s'était régalée de l'incompréhension générale et du regard effaré de McPharlane lorsque l'enfant prodige avait subitement fait irruption au milieu du peloton d'intervention du SWAT. Elle fit exploser une fumigène au sol. Kate couvrit ses voies respiratoires dans le creux de son coude, puis activa ses lentilles infrarouges. Elle discernait à peine les silhouette, car la technologie utilisée n'était pas aussi efficace qu'un dispositif thermique pour observer à travers un voile de fumée. Toutefois, cela suffirait, car elle avait l'avantage d'au moins y apercevoir quelque chose.

Aide, fît la jeune fille à son attention. Ses éternelles monosyllabes étaient faisaient décidément partie intégrante de son charme atypique. Son timbre transpirait l'innocence, et pourtant c'était une tueuse confirmée. Elle mit d'ailleurs hors d'état de nuire un des policiers dans la foulée avec une aisance jamais observée chez les jeunes de la Famille. Barbara, Dick ou Jason ... Aucun d'eux n'avait démontré des capacités martiales aussi incroyables à âge égal.  
Toi, et moi, répondit aussi simplement Batwoman en se relevant d'abord en grimaçant, puis en habillant ses lèvres pourpres mêlées de son propre sang et de son rouge à lèvre fétiche d'un sourire bienveillant à l'encontre de sa protégée. Cassandra et elle ne se "fréquentait" pas depuis longtemps, mais elle l'aimait déjà sincèrement, et à travers le regard de l'adolescente, elle percevait la même flamme que celle qui avait jadis brûlé dans ceux de Barbara, Dick ou Jason. Jason ... songea t'elle. Où es-tu ?

Le temps n'était pas aux réflexions mélancoliques, il lui restait deux batarangs à la ceinture. Kate s'en saisit et les envoya à travers le voile de fumée, à hauteur de gorge sans se préoccuper de savoir s'ils avaient touché leurs cibles ou non.

Chopez-les ! hurla McPharlane de l'autre côté de la pièce, partagé entre la peur et la rage de voir Batwoman s'échapper. Qu'il se rassure toutefois, ce n'était pas l'intention de la vigilante. Mais lorsqu'elle refermerait ses griffes sur lui, elle lui ferait alors regretter de ne pas lui avoir laissé d'échappatoires. Selina le répétait souvent, il ne fallait jamais acculer un animal effrayé. Le chef de groupe du SWAT attrapa McPharlane par le col et le fit tomber à travers entrebâillement de la porte.
Laissez-nous faire ! Il s'adressa ensuite à ses hommes, ne restez pas dans la fumi... Argh ! Les yeux de McPharlane s'écarquillèrent tandis qu'il se relevait précipitamment.

Batwoman enchaînait le chef de groupe de SWAT de plusieurs coups sans qu'il ne puisse riposter, étourdi par l'effet de surprise. Une rafale de 7.62 mm fût tout de même délivrée par erreur sans toucher personne. Les ogives éclatèrent une peinture fixée au mur et un maigre filet de plâtre resta en suspens un court instant. Kate donna un coup de pied au niveau du poignet de son adversaire qui refusait de lâcher de son arme puis donna finalement un coup avec le revers de son poignet. Ses griffes croquèrent la chair de l'officier de police qui hurla. Le fusil tomba au sol et Kate se débarrassa finalement de son adversaire en l'assommant tandis que McPharlane rampait vers son arme de poing qui avait glissé de son étui lorsqu'il trébucha.

Katherine avait entière confiance en Cassandra, elle viendrait sans aucun problème à bout de l'équipe d'intervention, chose dont elle était elle-même incapable. Elle se dirigea donc d'un pas déterminé vers son némésis de la nuit : Jordan McPharlane, qui rampait pathétiquement vers son arme.

Il tendit le bras pour s'en saisir, mais Batwoman dégaina sa Bat-griffe pour s'en saisir avant lui. En levant le bras pour prendre sa visée, une intense douleur se réveilla dans son épaule blessée, et c'est dans l'officier de police que se ficha le grappin. C'était douloureux, mais également une terrible erreur de la part de Kate. McPharlane se retourna sur le dos, se saisit du câble à bras-le-corps et tira de toutes ses forces. Katherine chuta contre le sol sans avoir le réflexe de lâcher son gadget et reçu un coup de pied en plein visage qui manqua de lui briser la nuque, son loup infrarouge se brisa et l'éclatement des lentilles manqua de l'aveugler pour le restant de ses jours. Le masque se scinda en deux et tomba contre le sol.

La justicière sembla perdre le contrôle entier de son corps, incapable de se relever, complètement hébétée, elle roula sur le côté, posa un genou au sol, mais retomba immédiatement sur le flanc. Le goût du sang en bouche, elle sentait également le liquide chaud couler sur son visage.

McPharlane arracha, non sans douleur, la pointe du grappin qui s'était fiché dans son omoplate et récupéra son arme, mais lorsqu'il se retourna, une détonation retentit, deux ardillons se plantèrent dans son corps et un arc électrique se forma en crépitant. Incapable d'hurler, il perdit totalement le contrôle de son corps et s'effondra contre le sol tandis que ses muscles se contractaient violemment. Kate venait de tirer la dernière cartouche de son pistolet à impulsion électrique. Elle s'approcha de lui, le chevaucha et le porta un violent coup de poing à la mâchoire afin de s'assurer qu'il ne se relève pas tout de suite. Elle était épuisée, mais ce n'était pas encore tout à fait terminé.

Dans l'autre pièce, Cassandra en finissait avec le SWAT, et des bruits de pas précipités résonnaient dans les escaliers. McPharlane se tenait devant elle, à sa merci, mais l'arrivée des renforts étaient à deux doigts de lui faire échouer une nuit entière de traque.

Par chance, lorsque la porte fût enfoncée par le bélier du SWAT, elle ne sortit pas de ses gonds. Kate la referma donc tant bien que mal, renversa une étagère et poussa difficilement une commode pour bloquer l'accès à l'appartement.

Lorsqu'elle se retourna, elle trouva Cassandra près du corps inerte de McPharlane.

Il se relèvera, fît elle tout d'abord en se rapprochant, légèrement cambrée à cause de son corps endolori par les coups et la balle encore logée dans son épaule. Elle essuya son visage barbouillé de sang d'un revers de manche, puis reporta son regard démasqué dans celui de la jeune fille. Son visage portait les traces d'un passé tumultueux mais semblait tout de même teinté de douceur. Kate passa un bras derrière les épaules de Cassandra et la serra contre sa poitrine. La petite lui avait probablement sauvé la vie aujourd'hui. Merci, souffla t'elle au creux de son oreille. Elle repoussa ensuite tendrement Cassandra à bout de bras, toujours les mains sur ses épaules. Tu dois t'enfuir maintenant. Elle tourna la tête vers le corps inanimé de McPharlane. Je dois faire ce qu'il doit être fait. Mais je dois être seule ! Tu comprends ? D'autres policiers tentèrent d'entrer dans l'appartement. Je reviendrai, d'accord ?





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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptyDim 5 Juil - 7:50
« Toi et moi. » Ce n’est pas grand-chose, juste deux mots anodin pour beaucoup, mais qui raisonne en Cassandra, qui trouve un échos, qui créent quelque chose. Ensemble, pense-t-elle. Encore cette sensation étrange, fugace, et si difficile à identifier. L’impression de lutter pour quelque chose de plus important que la violence qui a été si ardemment insufflée dans chacun de ses muscles. Un idéal. Une justice. Devenir une justicière, comme elle, comme Batwoman, et se battre à ses cotés lui donnait l’impression de pouvoir atteindre cet objectif. Il y avait tant de chose qu’elle voulait apprendre d’elle… Si seulement elle arrivait à l’exprimer.

La voix d’un homme, probablement leur chef, raisonne à l’autre bout. Cassandra sent la peur, comme un prédateur, et cela la rend plus forte. Plus assurée. Un ennemi qui a peur est un ennemi qui fait des erreurs, disait son père. Cassandra n’en fait aucune, pas alors qu’elle couvre les arrières de la chauve-souris. Elle n’a pas le droit de faire des erreurs.
Maintenant qu’elle voyait la façon dont Batwoman se débarrassait de ces hommes, Orphan pouvait adapter ses attaques, deviner les limites. Elle comprenait ce qu’attendait d’elle son aînée, tandis qu’elle la laissait s’occuper de l’équipe d’intervention, prenant en chasse leur chef. Sa cible. Orphan ne bronche pas, et se sent même fière d’être assez efficace, assez forte pour qu’on lui fasse confiance pour sécuriser. Elle peut le faire, après tout, elle est née pour cela.

Le plus dur n’était pas le combat, mais de lutter contre son inquiétude, contre son besoin pressant de pallier aux faiblesses qu’elle voyait chez sa supérieur, qu’elle aurait voulu aider, protéger, couvrir. Mais elle ne devait pas, non, Cassandra la protégeait et l’aidait en mettant à mal l’équipe d’intervention. Protéger ses arrières, n’est-ce pas ? Batwoman était capable d’endurer, de combattre, et de vaincre, Orphan était là pour lui offrir l’occasion de le faire, elle devait apprendre à avoir foi en ses alliés, plus encore quand elle les admirait à ce point….

Vaincre le SWAT ne fut pas aussi difficile que cela aurait du l’être. Non. Cassandra se surprenait presque à trouver l’échange simple, se sentant honteusement méprisante de penser ainsi. Que pouvait-elle à cela ? Leurs corps ne parlaient pas : ils criaient, ils exposaient leurs faiblesses, et elle n’avait plus qu’à cibler les bons endroits où frapper, ceux qui les feraient tomber, ceux qui les désarmaient, ceux qui faisaient souffrir. Pour elle, tout cela était semblable à une danse, une danse qu’elle connaissait par cœur, qu’elle pouvait presque exécuter sans réfléchir, et pourtant dans laquelle elle devait toujours rester très concentrée, au risque de mettre en danger les vies qui l’entouraient.
Tout, absolument tout, lui disait de tuer, de viser les points vitaux, les colonnes vertébrales, les organes vitaux. Elle ne voyait que cela : où frapper, ou les atteindre, et il lui fallait tout faire pour choisir les autres points, ceux qui ne tuaient pas. Cela aurait été si simple, tellement simple de transpercer leurs défenses… Mais elle ne voulait pas le faire. Elle ne voulait pas tuer… Plus jamais.
Quand la danse s’arrêta, tous les corps n’étant pas le sien furent au sol, inanimés, blessés, souffrants… Mais vivant. Elle avait réussi, une fois de plus. Elle avait réussi, pensa-t-elle avec soulagement…

Rejoignant la justicière et sa victime, devant laquelle elle reste un instant, observant celui pour qui toute cette violence avait du être déployé, Cassandra tourne la tête vers la porte que la matriarche barricade comme elle peut . Combien de temps cela leur offrait-il ? Peu, très probablement. Ses yeux retournent sur le corps à ses pieds. Il se relèvera, dit Batwoman, et Cassandra approuve d’un signe de tête. Elle la croit, et s’il est a terre, c’est qu’il le méritait.

Les yeux de l’adolescente quittent le corps du criminel pour retourner observer Batwoman, dont le masque a été brisé, et dont le sang grime le visage. Le rouge est sa couleur. Par respect, comme pour rester sur un même pied d’égalité, Cassandra enlève son masque, pour laisser voir son visage. Peu d’émotion se lisent sur ses traits, seuls ses yeux laissent deviner le maelstrom d’émotions et de penser qui la tiraille constamment. Cassandra est inquiète. Et maintenant, que va-t-il se passer ? Devront-ils se battre contre ce qui arrive derrière cette porte ? Mais bien vite, toutes ses interrogations se figent tandis que Batwoman se rapproche.

Dans un geste de gratitude, la justicière passe un bras derrière Cassandra pour l’attirer dans une brève étreinte, qui fait s’élargir les yeux de la vigilante, tandis qu’un merci soufflé au creux de son oreille lui parvient. Surprenant. Agréable. Précieux. Timidement, maladroitement, ses mains viennent légèrement se poser dans le dos de son aînée, comme pour lui rendre cette marque d’affection. Katherine ne le sait pas, mais Cassandra a désespérément besoin de ce genre de petites attentions qui l’aident à tenir bon, et calme le gouffre béant de solitude qui engloutit son cœur…

Fuir ? Mais elle, que lui arrivera-t-il ? Les mots ne viennent pas, mais ses yeux ne cachent rien de l’inquiétude que Cassandra ressent à laisser Batwoman aux mains de la police. Oui, elle doit le faire, seule, Cassandra comprend. Elle comprend et elle connaît ce regard. Elle acquiesce, avant de fouiller dans sa ceinture, sortant une boule fumigène qu’elle laisse dans la main de Batwoman, la posant dans une de ses mains avant d’attraper l’autre pour la refermer dessus, tenant ainsi ses deux mains. Elle ne sait pas si cela lui servira mais « au cas… Où. » Articule-t-elle, très sérieuse, mais surtout inquiète. Posant sa main sur sa poitrine, comme pour se designer, elle continue. « Retourne… Ombre. » Car c’est là qu’elle est à sa place, parmi les ombres. Osant un bref sourire pour Batwoman, serrant un instant la main dans laquelle elle laisse la bombe fumigène comme pour l’encourager, la soutenir, Cassandra la laisse et court vers la fenêtre par laquelle elle est arrivée, sautant en attrapant son grappin, puis disparaissant dans les ténèbres qui l’engloutissent.
Oui, c’est là qu’est sa place.
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Katherine Kane / Batwoman

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MessageSujet: Re: Pot de vin [MISSION][TERMINEE]   Pot de vin [MISSION][TERMINEE] EmptyDim 5 Juil - 21:56
POT DE VIN : PARTIE FINALE - LE POIDS DE LA CULPABILITÉ
KATHERINE "BATWOMAN" KANE Ft. CASSANDRA "ORPHAN" CAIN, JORDAN MCPHARLANE & MAGGIE SAWYER



Cette étreinte qu’elle avait partagée avec sa cadette était certainement la plus belle chose qu’elle eût le loisir de vivre au cours de ces dernières semaines chaotiques. Sentir ses petites mains s'agripper dans son dos réveilla en elle cet instinct maternel qu’elle avait développé avec sa famille de justiciers. De ses deux petites mains, Cassandra attrapa ensuite celle de Katherine, puis déposa au creux de celle-ci l’une de ses bombes fumigènes. Au cas … Où, avait-elle alors articulé avant de lui faire comprendre qu’elle s’en irait comme elle le lui avait demandé. Elle serra la main de Katherine une dernière fois, puis s’en alla par là où elle avait fait irruption, se laissant engloutir par l’obscurité et le vide.

Kate était désormais seule. Seule maître du destin de cet homme allongé au sol, complètement étourdi par leur dernière confrontation, mais également seule en proie avec ses propres démons.

Alors que l’aube pointait timidement le bout de son nez après une nuit passée à traquer ses cibles et échapper à la police, Katherine ressassait les événements. Maggie, avait-elle vraiment souhaité qu’elle aille aussi loin pour prouver la culpabilité de McPharlane ? L’avait-elle seulement imaginé ? Kate elle-même n’aurait jamais pensé mettre autant de cœur à l’ouvrage et peut-être était-ce la preuve d’un excès de zèle bien trop marqué.

La police continuait d’enfoncer la porte, il était temps que Kate utilise la bombe fumigène que Cassandra lui avait confié dans sa grande lucidité. Elle ramassa son bat-grappin, s’empara d’un des bras ballants de McPharlane et le traîna jusque la fenêtre brisée. Bon sang qu’il était lourd. La justicière pencha la tête dans le vide pour examiner les alentours tandis qu’une idée saugrenue lui passait par la tête. Après tout, avait-elle encore vraiment le choix ? McPharlane se tenait là, inconscient et à sa merci. Peut-être que cette situation ne se reproduira jamais à l’avenir, elle devait donc absolument saisir cette opportunité. Elle en était persuadée, c’était maintenant ou jamais et tandis qu’elle passait le bras de l’officier de police par-dessus son épaule, elle jetait le fumigène dans le couloir d’entrée. Celle-ci explosa au contact du sol et laissa échapper un dense nuage de fumée.

Kate se laisse tomber dans le vide avec McPharlane et visa le sommet de la Lacey Tower avec son gadget. Lorsque le grappin sur fiche dans la pierre, le câble se tendit, et Kate cessa de chuter pour amorcer un mouvement de balancier, s’écrasant à travers la fenêtre d’un autre appartement, abandonné cette fois-ci.

Elle lâcha le corps inerte de McPharlane pour se réceptionner correctement. L’officier de police lui, sembla avoir été tiré de sa torpeur en atterrissant dans ce penthouse apparemment en rénovation. Le sol était recouvert d’une bâche transparente recouverte de poussière blanche. Quelques pots de peinture entamés et d’autres outils traînaient ci et là.

Katherine s’approcha et lui décocha un violent coup de pied. L’homme s’évanouit encore une fois. Pour sûr qu’il se souviendrait longtemps de cette sale soirée.
Il se réveilla une vingtaine de minutes plus tard, menotté. Batwoman l’observait reprendre ses esprits, tapie dans l’obscurité. Elle s’était assise contre un mur, les genoux repliés contre sa poitrine. Son visage à la fois dur et marqué par cette soirée hors du commun était grimé de son propre sang séché. Le bouquet final approchait et la police ne tarderait pas à les retrouver. Il s’agissait désormais de la dernière ligne droite. Elle devait obtenir les aveux de McPharlane. D’ailleurs, ce dernier, en constatant qu’il était menotté s’agita comme un illuminé.

- Tout doux, murmura Kate. Tout doux. Elle se délectait du sentiment d’impuissance de la proie qu’elle venait d’acculer. McPharlane l’insulta sobrement lorsqu’il constata finalement que les entraves étaient correctement assorties à ses poignets.
- Salope.
- Le temps nous est compté, Jordan.
- Pour toi certainement. T’es morte. Tu m’entends ? Dès l’instant où les gars débarqueront ici, tu seras finie. Plus de tour de passe-passe. Plus d’échappatoire. Juste le plomb qui te trouera la peau espèce de garce. Katherine ne répondit rien et le laissa déverser son venin encore quelques secondes avant qu’il ne se calme finalement de lui-même. C’était désormais à elle de jouer.
- Barns … Loch… Polinova … Il savait très bien de quoi elle voulait parler. Pourquoi ? À son tour il se terra dans le silence. Kate soupira. Soit certain d’une chose. Je ne te laisserai pas partir d’ici sans avoir obtenu mes réponses.
- Et qu’est ce que tu vas faire, Batmerde ? s’entêta l’officier de police corrompu en essayant de se relever. Elle avait déjà suffisamment perdu de temps ce soir. Katherine bondit sur sa victime et le rua de coup jusqu’à ce qu’il éclate finalement de rire. La justicière retint son dernier coup, son gant était dégoulinant de sang. Vous les justiciers … Vous me dégoûtez tous autant que vous êtes. Vous vous permettez de jouer avec les limites du code pénal pour parvenir à vos fins là où n’importe quel autre citoyen américain serait jeté en prison comme une pauvre merde. Et tout ça pourquoi ? Sous prétexte que vous portez un masque et une cape ? Parce que vous arborez le symbole de la chauve-souris sur votre poitrine ? McPharlane hurlait désormais. Cette chauve-souris vous octroie t-elle le droit de détruire des vies pour servir des idéaux aussi futiles qu’illusoires ? C'est trop tard pour Gotham !
-Les Gothamites méritent justice, et elle ne leur sera pas rendue tant que des types comme toi gangrèneront cette ville et son système judiciaire.
- Peut-être que je suis un salaud, mais je ne suis pas un faux-jeton, et si cette ville mérite la justice. Ma fille mérite de grandir avec un père aimant. Tout ce que j'ai fait, je ne l'ai pas fait par plaisir. L’espace d’un instant, un vague sentiment de culpabilité sembla envahir la justicière. Elle le refoula en écrasant son poing contre le visage de sa proie.
- Ne joue pas avec moi ! le menaça t’elle, prête à le cogner encore plus fort.
- N’as-tu jamais enfreint la loi et la morale pour ceux que tu aimes ? Pour les protéger ? Les préserver des dangers de ce monde pourri ? De cette ville rongée jusqu’à la moelle ? Les paroles de McPharlane étaient si juste qu’elles en devenaient terrifiantes. Savait-il pourquoi elle faisait tout ça ? Pourquoi elle s’était battue pour cette ville et pourquoi elle avait rendossé le costume de Batwoman ? Non, espèce d’idiote, c’est impossible, il ne te connaît pas plus que tu ne le connaissais avant toute cette histoire.
- Tu veux revoir ta fille, et moi, je veux des réponses ! grogna Kate, toujours plus menaçante. Pourquoi avoir couvert les activités de ces usuriers ?
- Parce que j’avais plus le choix putain ! Crois-moi, à la base, je voulais coincer tous ces salauds ! Barns ! Loch ! Polinova ! Je rêvais de faire tomber toute cette putain de famille Falcone ! Mais ils m’ont trouvé les premiers ! J’avais plus le choix. Soit j’acceptais l’argent et je la fermais, soit ma famille payait pour mon enquête. Kate désarma son bras, et relâcha son emprise. Je sais que tu pourrais me tuer, ici et maintenant pour tout ce qu’il s’est passé ce soir, car je sais que tu n’es pas Batman. Et honnêtement… Ce n’est pas Batman qui sauvera cette ville. Pas avec des principes aussi stupides que les siens. Je sais que dans son ombre sont tapis des gens comme toi, plus sauvages, plus primaires, mais prêts à redonner un véritable sens à la justice. Katherine commençait à saisir le petit manège auquel s’adonnait McPharlane.
- La lèche ne prend pas avec moi, siffla t’elle à demi-mots.
- Je parlerai ok ? rétorqua t’il. Je balancerai tout, je suis foutu de toute manière. Mais juste… Il soupira. Je veux juste pouvoir serrer ma femme et ma fille dans mes bras.

C’était une situation vraiment pathétique, Kate le savait pertinemment. McPharlane voulait sauver sa peau, c’était évident, mais certainement qu’il y avait du vrai dans ses paroles. Ses yeux larmoyants et sa voix chevrotante traduisaient la véracité de ses propos… Ou sa capacité à être un excellent comédien.

- Puis merde… lâcha finalement Kate en s’approchant à nouveau de McPharlane resté au sol. Elle désentrava l’officier de police et se releva pour se diriger près de la fenêtre par laquelle elle était entrée. Prête à s’en aller.
- Un homme n’a qu’une parole, Jordan. La tienne ne vaut peut-être pas grand-chose, mais je saurai te retrouver si tu venais à te jouer de moi. Rends-toi demain à Gordon, je transmettrai les enregistrements Barns. La Pègre tombera, mais tu devras également payer pour ce que tu as fait.
- Ah oui, les enregistrements... commença McPharlane qui se massait les poignets marqués par les entraves. La justicière avait fait du zèle en serrant ses liens et ils lui avait fait foutrement mal. Il avait eu l’impression de perdre l’usage de ses mains. La vérité… Il fouilla dans sa veste déchirée, c’est que les dés étaient pipés depuis le début. Jordan pointait désormais vers une Batwoman à moitié surprise une seconde arme de poing, et que je peux pas te laisser partir avec ces enregistrements dans la nature. Sans se retourner, Kate tourna la tête.
- T'es vraiment une pauvre merde, Jordan. Il actionna le chien, accentuant ainsi la menace qui pesait désormais sur la vie de Katherine, incapable de savoir si c’était de la haine ou des regrets qui l’envahissait subitement.
- Comprends-moi, je peux pas te laisser ruiner ma vie. Et puis, Falcone me tuerait.
- Nous trouverons une solution pour Falcone, crois-moi, nous ne sommes pas obligés d’en arriver-là.
- Je ne crois plus en rien depuis bien longtemps, Batwoman. Alors économise ta salive et épargne-moi ton baratin. Maintenant, retournes-toi. Je te l’ai dit, je suis pas un faux-jeton, et si je dois descendre quelqu’un, autant que je le regarde dans les yeux.

Katherine ne répondit rien et se retourna, happée par un tourbillon de pensées. Avait-elle été stupide ? Ou son humanité l’avait tout simplement perdu. Sinistre ironie pour celle qui pensait ne plus jamais pouvoir faire preuve de compassion envers ses ennemies. McPharlane avait paru sincère lors de ses confessions. Non. Il avait été sincère, elle le savait. Enfin bon, de toute manière, tout cela n’avait plus d’importance. La voilà désormais à la merci de celui qu’elle tenait entre ses griffes. Jordan avait le droit de vie ou de mort sur elle, et Kate ne se faisait aucune illusion quant à son destin tout tracé. Une pensée étrange lui vint en tête, elle espérait juste que son corps soit retrouvé. Qu’il ne soit pas transporté jusqu’en Floride pour être jeté dans les marais, ou brûlé à l’acide jusqu’à ce que toute tentative d’identification soit vouée à l’échec. Peut-être laisserait-il tout simplement son corps ici ? Dans cet appartement en rénovation. Ainsi, dès l’aube, les ouvriers découvriraient avec stupeur le corps sans vie de l’un des protecteurs de cette ville. Ce serait même une bonne nouvelle pour eux, car leur employeur, conscient du traumatisme dû à la découverte d’un cadavre leur laisserait la journée, voir la semaine pour se remettre de leurs émotions tandis qu’elle, serait condamnée au néant pour l’éternité.

Son esprit divaguait, pour sûr, et le temps semblait en pleine distorsion. Les secondes et les minutes duraient plus que de raison et n’avait qu’une envie, c’était d’arracher l’arme à McPharlane pour se coller dans la tête elle-même la balle qui lui était destiné. Au moins cela accélérerait les choses. Elle n’avait aucun moyen de s’en sortir, elle était piégée, regrettant presque d’avoir ordonné à Cassandra de s’en aller. Avait-elle fait preuve d’une confiance en elle excessive ? Peu importe. C’était de toute façon terminé.

- Fais ce que tu dois faire, déclara t’elle à demi-mots.
- Ça me rassure que tu le prennes comme ça, il marqua une courte pause et laisse échapper un long soupir qu’elle interpréta comme de profonds regrets. Il rassembla ensuite tout son courage. Désolé.

Une détonation retentit, mais elle était encore vivante. Elle baissa les yeux vers sa poitrine, aucun impact. Rien ne l’avait touché, il l’avait raté. Quel imbécile.

- Merde Mag’, lâcha finalement McPharlane en titubant. Derrière lui se trouvait Maggie, le canon de l’arme qu’elle tenait en main encore fumant. Il fît quelques pas maladroits sur le côté, le pétard toujours braqué sur la justicière, un trou béant en travers de la poitrine. Il tomba à genoux en crachant du sang sur le parquet poussiéreux, puis releva la tête celle qui l'avait abattu, un sourire au coin des lèvres. Comment t'expliqueras à Gordon que tu as abattu un collègue hein ?
- Oh tu sais Jo', j'ai toujours eu ce don pour broder les pièces de procédure.
- Je me doutais que t'étais pas nette Mag'. Tu pouvais pas t’empêcher de revenir sauver la peau de ta petite amie. Mais ça change rien. Je partirai pas tout seul.

Une autre détonation retentit, puis ce fut le néant.

- FIN -





Merci Cassou Calin






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