Gotham ID Card Disponibilité RP: Relations conflictuelles: Relations amicales:
Oliver Queen/Green Arrow
Sujet: Le manuscrit volé [Mission - Solo] Mer 21 Oct - 0:41
Le manuscrit volé
ANA WRIGHT .
Mission Solo / Rp Final
La nuit venait de tomber sur Gotham City, autorisant un grand nombre de malfrats et de criminels à sortir et obligeant les justiciers les plus courageux à troquer leurs tenues civiles contre capes et collants. De son côté, la jeune journaliste Ana Wright s’avançait sous les lampadaires vacillants pour se rendre dans un bar sympathique de Gotham City. C’est vrai que ce n’était pas spécialement son genre, non, d’habitude elle serait rentrée chez elle après une longue journée de travail. Mais, aujourd’hui, elle avait besoin de se détendre, la fin de semaine arrivant. Elle ne connaissait pas grand monde dans la ville du chevalier noir, alors quoi de mieux que de se faire violence et sortir rencontrer des gens ? Elle sortit son paquet de cigarette et réussit à allumer son poison malgré le temps légèrement venteux. Il allait pleuvoir, encore et comme d’habitude. Elle rangea son briquet dans son sac, faisant par accident tomber son papier du jour. Elle râla et laissa échapper quelques insultes, comme à son habitude. Elle ne tenait pas particulièrement à ce début d’article tant il étant peu passionnant, un peu comme une bonne partie de ses travaux de pigiste. C’était ça le problème de n’être qu’en bas de l’échelle. Elle devait souvent couvrir des trucs sans grand intérêt à son sens. Par exemple, qui serait intéressé par son papier du jour ? Un reportage sur des skateurs et leur mode de vie ? Vraiment, qui ? Les Gothamites liraient ça en diagonale pendant le petit déjeuner, c’était sa seule valeur, aux yeux de la journaliste. Elle n’aimait pas ce travail, la qualité d’écriture étant toujours identique au reste de ses articles, mais le sujet… Était peu intéressant. Elle n’avait pas grande ambition, même si, en tant que simple pigiste, sa rémunération ne suffisait plus à payer ses clopes et son loyer. Mais elle commençait à savoir qu’elle valait mieux que des articles faits rapidement avec un travail de basse qualité. Ana faisait en sorte que ses articles soient toujours vrais, mais, elle savait que certains de ses collègues étaient accros à la fake news. Enfin quoi qu’il arrive, pour le moment elle était toujours bloquée devant ce pc de basse qualité et sur ce siège qui faisait bien trop mal aux fesses. Un jour, elle aurait son propre journal. Enfin, quand un éclair d’ambition viendrait la traverser de part en part.
La musique du bar se faisait déjà entendre alors que la journaliste n’était encore qu’à quelques mètres. Elle ferma les yeux et claqua son pied par terre en rythme avec le son agréable. Elle passerait un bon moment là-bas, c’était sûr. Elle termina sa cigarette et écrasa son mégot par terre, avant de le ramasser pour le mettre à la poubelle. Les océans remercieraient la brune pour ce geste anodin mais essentiel à leur survie. Elle scruta chacun des fumeurs qui se trouvaient dehors pour pouvoir déterminer le public qu’accueillait ce genre de bar… Le Black Canary Club semblait accueillir des bikers. Ana haussa les épaules, ce n’était pas son groupe social, mais peu importe. Elle se fonderait dans la masse juste pour boire son verre de rhum et rentrerait chez elle, pour avoir une courte nuit.
La journaliste s’installa sur les chaises hautes et posa ses coudes sur le comptoir, attendant tranquillement et silencieusement que la bairmaid lui demande quoi boire. Elle tourna sa tête sur sa droite, entendant des pleurs timide, mais qu’une personne silencieuse pourrait entendre. Ana arqua un sourcil, qu’est ce qui causait tant de tristesse chez cette femme ? Une rupture ? Pour se trouver dans un bar à heure comme celle-ci, c’était forcément une rupture. Ana se pencha vers elle, pour démarrer une conversation.
« Je suis pas spécialement douée pour consoler les gens… Mais... Un verre ça peut-être vous aidez ? Désolée je suis vraiment nulle. »
Un rire assez léger vient interrompre les pleurs de la concerné, donnant naissance à un mélange de rire et de pleurs assez étrange. Mais Ana était assez contente d’avoir, l’espace d’un instant, arraché un rire à la femme.
« Alors, c’est quoi votre histoire ? »
Elle posa son menton sur sa main et son coude sur le comptoir du bar, se plongeant dans le regard de la femme tout en écoutant son histoire.
La femme s’était faite voler son manuscrit, un début de livre, peut-être que ce n’était pas du Molière ni de la grande littérature mais c’était quand même l’œuvre d’une vie, c’était son travail. Peut-être qu’elle ne gagnerait pas sa vie avec cet ouvrage, mais elle méritait qu’il soit entre SES mains et pas celle de cet homme. Un vrai con, quelqu’un qui voulait tirer profil de son travail de son imagination. Non seulement il l’avait brisée en la quittant, mais de plus il voulait lui prendre ses efforts ? Non. Cela suffisait amplement à énerver la journaliste. Elle attrapa son verre et le bu d’une traite, bien motivé à aider la femme.
Elle récupéra l’adresse du responsable et grâce à un taxi elle se retrouva devant le grand immeuble. Elle siffla, impressionné par la taille du lieu. Monsieur avait les moyens, peut-être parce qu’il avait déjà volé des autrices ? Ana s’avança vers la grande porte. Elle ne savait pas comment rentrer, elle avait son kit de crochetage sur elle mais la porte était trop imposante et la serrure trop sécurisée. Mais vu l’heure les gens commençaient à rentrer du travail, d’une soirée ou partait, tout simplement. Elle réussirait à faire croire qu’elle avait perdu ses clefs, qu’elle voulait faire une surprise à son copain ou une connerie du genre. Les gens pouvaient être naïfs, même dans des immeubles aussi bien sécurisés.
Un papi tout chétif franchit la porte. Voulant joindre l’utile à l’agréable, la brune attrapa la porte pour la tenir au vieux monsieur qui la remercia, sans se douter qu’elle en profiterait pour rentrer et forcer la porte de quelqu’un. Elle souffla et ferma les yeux, rentrer par effraction chez les gens, elle l’avait déjà fait pour trouver des preuves, pour avancer ses articles, pour rentrer dans un bureau d’une policière… Alors utiliser son kit de crochetage pour rentrer dans cet appartement de riche et récupérer le manuscrit ? Un jeu d’enfant. Le tout était de ne pas se faire repérer par les voisins et qu’ils ne préviennent pas la police. Elle n’avait pas spécialement envie de dormir en cellule ce soir et elle n’avait aucune excuse.
Une fois devant la porte, la brune posa un genou à terre, attrapa le fameux kit, plissa les yeux et se pinça les lèvres, elle travaillait minutieusement pour entendre le cliquetis caractéristique. Celui qui lui faisait toujours plaisir, celui qui voulait dire qu’elle avait réussi à déverrouiller la porte et que le vrai travail commençait, le vrai travail et la partie rigolote accessoirement. Elle se releva, rangea ses ustensiles dans la poche de son trench rouge et regarda autour d’elle, aucun voisin aux alentour, bien.
Ana retourna l’appartement à la recherche du manuscrit, par chance elle savait ce qu’elle cherchait, puisque la demoiselle dans le bar lui avait donné le nom du récit : « Une nouvelle chance. » Ça sentait le roman à l’eau de rose… Pas vraiment le genre de lecture d’Ana, mais ça ne justifiait pas que le type ait volé l’œuvre de son ex. Elle s’approcha de l’ordinateur, elle retrouva le manuscrit. Bien sûr ! Il était en train de le retaper à la machine. Elle soupira et laissa quelques insultes sortir de ses lèvres, avant de faire bouger la souris… Quoi le type n’avait pas mis de mot de passe ? Mais quel nul. Quel giga nul. Ana sourit, c’était vraiment un coup de chance… Bon, elle aurait demandé un coup de main à Liu, cette jeune femme avec qui elle avait passé quelques nuits, ici à Gotham… C’était toujours agréable de se réchauffer avec quelqu’un d’agréable lorsque la nuit froide de Gotham tombait. Malheureusement, Ana avait dû partir, elle n’était pas faite pour les relations… hm disons… Sérieuses. Probablement à cause de cette stupide peur de l’engagement.
Elle secoua la tête, ce n’était pas le sujet. Elle cliqua sur le clic droit de la souris et supprima le document. Elle savait qu’il y’avait des méthodes de sauvegarde et récupération plus pointilleuses que cela, elle enverrait un message à Liu, finalement, en espérant que la hackeuse ne soit pas rancunière.
Ana attrapa les papiers dans sa main. Elle avait réussi sa mission, en une seule soirée ! Quelle femme ! Elle avait sûrement laissé plein d’empreintes digitales et deux trois de ses cheveux avaient dû voler en dehors de son béret, mais tant pis… Puis qui sait, peut-être que le voleur volé, n’assumerait pas son acte et n’appellerait pas les flics ?
La journaliste rejoignit à nouveau le black canary club, souriant à cette femme et lui rendant son travail, l’œuvre de toute sa vie. Elle regarda l’heure sur son téléphone portable, elle souffla à nouveau, il était temps de rejoindre son lit et les bras de Morphée, demain elle commençait tôt. Elle pourrait écrire sur cet événement, en changeant un peu l’histoire, le nom du récit, son nom à elle, à l’autrice, au méchant de l’histoire… Ça ferait un bon article pour les faits divers.
Oui mais… Demain elle ne rejoindrait pas le Gotham Globe. En fait, elle ne le savait pas encore en quittant les lieux plus tôt, mais c’était sa dernière journée, puisqu’elle venait de recevoir un message de licenciement. Bon… Et bien.
La journaliste eut un léger pincement au cœur en découvrant cette nouvelle, elle ne savait pas ce qu’elle avait fait de mal, elle n’avait rien fait de trop bien, mais elle n’avait jamais aucune idée de pourquoi on la licenciait. Elle avait toujours rendu ses piges en temps et en heure… Bon, soit. Ana quitta le bar en s’allumant une cigarette. Elle ne savait pas tenir ses engagements en amour, mais dans sa vie professionnelle, ça allait… Sauf quand c’était ses engagements qui la quittait. Elle regarda la fumée de sa cigarette s’échapper vers la lune et songea… Il y’avait une seule personne qu’elle avait apprécié dans sa vie, elle l’avait rencontré lors de ses études… Elle n’avait pas eu de nouvelles depuis un moment, mais elle regrettait de l’avoir quitté. Elle pouvait encore dessiner les traits de son visage, elle pensait encore à lui de temps en temps…
« Mon petit photographe, que fais-tu en ce moment et quel temps fait-il chez toi ? » dit-elle en fixant la lune. Gotham City l’avait séduite pour son côté… unique, avec ses justiciers et ses criminels hauts en couleur. Ses politiques et policiers corrompus jusqu’à la moelle et sa mafia bien trop puissante. Mais, le mal se trouvait partout… Peut-être avait-il besoin d’elle à Irvine, en Californie ? En tout cas elle, elle avait bien envie de retrouver cette personne familière, pour qui elle aurait éternellement des sentiments.
Elle écrasa sa cigarette sur le sol de Gotham City une dernière fois. Elle la ramassa et la jeta dans une poubelle de Gotham City pour une dernière fois. Ana s’en allait demain, au petit matin, avec son paquet de clopes, son bloc-notes et son addiction au café.
Au revoir Liu. Espérons que tu puisses t’épanouir et vivre avec quelqu’un qui te mérite. Au revoir Bullock. Flic assez… original qu’Ana n’eut pas le temps de connaitre mais qu’elle avait jugé et peu apprécié dès ses premiers mots. Au revoir Monsieur Wayne. Au revoir à tous ces gens qu’elle avait côtoyé de près, comme de loin.
Au revoir Gotham, puisse l’avenir t’être favorable.
