Stockholm Syndrome [PV: Marian Drews/Neo Joker] [FLASHBACK]

2h45 du matin, et Marian n'avait toujours pas trouver le sommeil. Les tic tac de l'horloge ne l'aidait pas. Mais la jeune femme se sentait beaucoup trop faible et découragée pour se lever. Marian avait passé une bonne partie de la journée a tenté de contacter ses parents, des anciens amis et même son ex petit ami mais sans succès. L'esprit de Marian cogita vers ses souvenirs. Toutes les personnes de sa vie qui l'avaient abandonné au fur et à mesure que Marian s'engouffrait dans la folie.
Depuis qu'elle était entrée à Arkham, elle s'était retrouvée complètement isolée. Et sa sortie avait été une grande descente aux enfers pour elle. En l'espace d'un instant, elle avait été abandonné à son propre sort. Il fallait dire qu'elle n'avait jamais été entourée des bonnes personnes. Ses parents qui voyageaient souvent pour leurs affaires depuis sa tendre enfance, l'avait confié à sa grand mère paternelle qui pour Marian avait été à l'image d'une mère bien plus que ne le sera jamais sa propre mère. Peu de temps avant la mort de sa grand mère elle avait trouvé Dale, un jeune athlète de son lycée avec qui elle a vécu relation sérieuse pendant six longues années. Ce dernier l'a laissé tomber du jour au lendemain et c'est à ce moment que Marian a révélé une partie sombre d'elle. Elle a tenté de le tuer et s'est retrouvée quelques jours plus tard à Arkham, ses proches ayant témoignait de l'état psychologique inquiétant de Marian. C'est là bas qu'elle a commencé à entamer une thérapie avec l'une des psychologue d'Arkham qui l'a beaucoup épaulé durant son séjour. Quand Marian a été diagnostiquée comme souffrant de troubles borderline,  elle s'est menti à elle même pendant plusieurs mois, refusant de reconnaître ce problème. Elle est finalement sortie après presque 1 an après avoir accepter de prendre son traitement. Elle allait beaucoup mieux en sortant, remerciant même au passage le personnel soignant de l'avoir épaulé. Cependant, certaines choses manqué à l'appel, tel que le soutient de ses proches. Ils s'étaient peu à peu détourné de la jeune femme. Marian tomba vite dans une grave dépression. Elle eu la possibilité de reprendre son travail à la banque. Elle l'a saisie et repris son poste de secrétaire. Elle en avait bien besoin mais comprit vite que toute la banque était au courant de son petit séjour à Arkham. Et peu à peu ils s'éloignèrent d'elle, certains se montrèrent même méprisant. Marian n'en revenait pas de la vitesse à laquelle les gens pouvaient s'effacer de la vie des autres lorsqu'ils sentent une fragilité, un problème. Comme si toutes relations humainement possibles fonctionnaient sur le paraître. Marian eu un rire nerveux face à ses pensées. La nuit s'acheva peu à peu et le réveil de Marian retentit.

7h du matin. Marian se leva difficilement. Elle avait à peine fermé l’œil de la nuit  et la journée allait sûrement être éprouvante. Quoique Marian avait tout planifiée. Aujourd'hui était sa dernière journée. En effet, depuis deux jours Marian avait pour idée de mettre fin à ses jours. Elle se rendrait sur son lieu de travail et avant de commencer son service elle prétexterait un besoin urgent de se rendre aux toilettes. Et c'est là qu'elle commettrait l'irréparable. Marian alluma la radio. Ils passèrent un tube de la fin des années 80, Strangelove de Depeche Mode. La jeune femme sortit de son lit. Elle se rendit jusqu'à sa penderie d'un pas serein. En l'ouvrant elle y prit une jupe noire et un chemisier blanc à manche courte. Elle laissa tomber sa chemise de nuit au sol dévoilant sa silhouette amaigrie. C'était devenu une habitude pour Marian de se sous-alimenter.  Elle n'avait plus la force de se nourrir. La seule chose qu'elle pouvait encore faire c'était de se rendre au travail et exposer sa souffrance sans jamais prononcer le moindre mot, dans l'espoir qu'un ou une de ses collègues daignent s’inquiéter de son état. Hélas, ils n'en firent jamais rien. Marian voulait juste retrouver l'humanité qu'elle avait connu dans le regard de quelqu'un. Elle ne savait pas si c'était cette ville qui rendait les gens aussi antipathiques. Il fallait dire que Gotham avaient connu son lot de malheurs. Mais Marian n'avait jamais vraiment prêté attention à l'actualité. Sans doute parce qu'elle n'avait jamais été confrontés aux dangers et aux pertes tragiques que la plupart des citoyens de Gotham avait rencontré depuis des années. Marian contempla ses poignets scarifiés à peine cicatrisés. Elle ne sentait même plus la douleur lorsqu'elle transperçait sa peau. C'était devenu son rituel de survie. Mais désormais cela n'était plus suffisant. Marian s'habilla rapidement et se dirigea jusque dans la salle de bain sortant une trousse à maquillage d'un tiroir. Elle se maquilla rapidement mais le résultat fut tel qu'on jurerait qu'il s'agirait d'une autre personne. Enfin, Marian enfila sa veste en velours noir et ses bottines, puis se rendit à nouveau dans sa chambre. La jeune femme sortit un revolver de sa table de chevet ainsi qu'un cutter.  Il s'agissait des deux armes qu'elle avait sélectionné pour son suicide. Elle ferait son choix au moment venu. C'était le moment de partir. Marian passa se regarder une dernière fois dans le miroir. Elle laissa tomber deux mèches rebelles sur chaque coin de son visage, puis coupa précipitamment la radio.

Une fois arrivée devant la banque de Bowery, Marian monta les escaliers ne prêtant pas attention à ce qui se passait autour d'elle. Arrivée en haut elle passa son badge devant le système de sécurité et la porte se déverrouilla. Marian poussa la porte et entra. Trop préoccuper par ce qu'elle s'apprêtait à faire elle ne remarqua le pied qui s'était logé à l'intérieur, retenant la porte qui allait se fermer derrière. Marian continua son chemin l'esprit peu serein. Quand elle arriva dans son service, un de ses collègues la sollicita aussitôt.

«Ah bah c'est pas trop tôt, je sais pas si tu sais mais on a la réunion avec Miller dans tout juste 20 minutes et tu as encore la moitié d'un dossier à finir. »

Elle retira sa veste et pris son sac visiblement agaçée par les réflexions de son collègue.

«Je dois passer aux toilettes avant, tu n'auras qu'à leur dire que je serai en retard.. » Ajouta t-elle en avançant en direction des toilettes

«Quoi ? Mais tu crois que t'es seule au monde ou quoi ? Je veux pas perdre ma promo à cause de toi petite co.. »

Marian souffla et lui fit volte face en s'écriant:

« Tu sais quoi, j'emmerde ta promotion et j'emmerde cette banque pourrie qui mérite tout mon mépris !»

Marian claqua la porte des toilettes à son collègue. Ce dernier afficha une mine surprise en observant ses autres collègues qui semblaient tout aussi surpris face à la réaction soudaine de la jeune femme. Une fois à l'intérieur de la pièce, Marian soupira. Elle qui avait pensé qu'elle serait enfin soulagée d'avoir enfin tenu tête à l'un de ses collègues mais c'était tout le contraire. Elle s'avança jusqu'aux cabines de toilettes et entra dans la première qu'elle vit. Elle s'assit sur les toilettes et sortit le cutter de son sac en levant les yeux au ciel : « Oui c'est le moment » pensa Marian. Tandis qu'elle commença à planter son cutter dans sa peau en remonta doucement, le bruit assourdissant d'un coup de feu se fit entendre dans la pièce d'à côté.  D'un mouvement vif Marian retira le cutter de sa peau et se leva précipitamment en ouvrant la porte des toilettes. Elle commençait presque à trembler de peur en entendant plusieurs personnes hurler, qu'elle supposait être ses collègues. La porte s'ouvrit et Marian sursauta se retrouvant face à face avec deux de ses collègues femmes qui fermèrent la porte rapidement et l'interpellèrent :

« Reste pas plantée là, y'a le Joker dans notre banque ! » S'écria l'une d'entre elle, en courant s'enfermer dans l'une des toilettes suivi de l'autre femme.

Le Joker ? Marian avait vaguement entendu parlé de lui quand elle était au lycée, elle avait juste retenu le fait qu'il était fou. Marian fut sorti de ses pensées par la grincement de la porte des toilettes qui s'ouvrit. Bien trop submergée par la peur de tomber sur cet individu que beaucoup semblait craindre ou affaiblie par la quantité sang qui roula le long de sa main, elle resta paralysé en plein milieu de la pièce.