Je regarde le plafond, allongée sur le dos au milieu de ce grand lit double froid. La télévision est le seul son qui emplit la pièce, un dvd des aventures de l’oncle picsou qui tourne avec le volume au maximum. Je ne le regarde pas, j’ai à peine suivi les deux premières minutes avant de m’allonger, exténuée par l’image en mouvement. Avec la dose de médicament que je me suis enfilée durant ses dernières heures, chaque mouvement me semble un effort aussi insurmontable que l’escalade du mont everest. Au moins, le brouhaha du dessin animé m’empêche de penser, de réfléchir, de me souvenir. Qu’importe si ça me détruit les tympans au passage, ça pourrait même me détruire chaque partie de mon corps je ne bougerais pas plus. Ce serait peut-être mieux ainsi. Que le bruit me détruise, que je tombe en morceau là maintenant, sur ce lit. On aurait juste à me ramasser avec une balayette et me jeter à la poubelle pour me faire disparaître. Tout mes soucis disparaitrais, tous mes souvenirs douloureux et mes erreurs. Il n’y aurait plus rien de moi que des vieux souvenirs matériels, on n’aurait qu’à les jeter dans un grand feu et mettre leur cendre avec les miennes. Le problème serait réglé.
J’ai faim. Il faut dire que l’assiette de mon déjeuner est resté sur la table chevet, à peine entamée. Et depuis tout ce temps, l’assiette de légumes est devenue froide, immangeable. De toute manière, ce n’est pas de ça dont j’ai envie. Non, il me faut quelque chose de plus sucré, de plus gras, quelque chose de mauvais pour mon corps mais bon pour le coeur. Je sais très bien que la sérotonine d’un carré au chocolat ne sera pas suffisant pour que je me remette de ce que je viens de subir mais je m’en fous. Usant des dernières forces de mon esprit, j’attrape la couette et me traîne hors du lit, enroulée dedans. Dans le couloir, le bruit de la télévision est plus atténué et le puissant tambour qui résonnait dans mon cerveau se calme un peu. Il va revenir et ce sera encore pire. Il va te tuer cette fois. Mon esprit profite du calme revenu pour hurler.
“Ferme la Harleen.”
Je traverse le couloir sans un regard à travers la porte entrouverte de la seconde chambre. Je sais qu’Ivy est là, elle m’a promis qu’elle resterait à l’appartement tout l’après-midi pour ne pas que je sois seule mais, je ne veux pas la voir. C’est horrible hein? Peut-être bien que je suis une personne horrible, comme si je n’en était pas déjà au courant. Elle qui m’a tendue une main quand j’étais toute seule, quand il m’avait foutu dehors, je l’ai abandonné sans même une hésitation pour retourner dans les bras de cet enfoiré. Voilà où ça m’a mené. Et bien sûr, même après qu’elle m’ait ouvert sa porte quand je suis allée pleurer devant, je ne lui parle pas et me contente de rester cloîtrée dans la chambre. Mais je ne peux pas répondre à ses questions lui parler de ce qui s’est passé. Je ne veux pas. C’est trop dur. Pour lui dire quoi? Qu’elle avait raison? Que j’aurais du rester avec elle au lieu de retourner dans les bras d’un connard violent, manipulateur et égocentrique qui ne m’aime pas et ne m’a jamais vu comme autre autre qu’une assistante docile et corvéable à souhait. A quoi bon! Je fais la même connerie depuis des années. Encore et encore et encore… Voilà Harleen, cette bonne poire qui est à chaque fois persuadée qu’en changeant complètement qui elle est pour correspondre aux critères de la personne en face elle sera enfin aimé! Chaque fois elle se retrouve abandonnée et chaque fois elle recommence! Ca vallait bien le coup de faire autant d’années d’études en psychiatrie pour toujours retomber dans les même schémas hein. Je me traîne jusqu’au frigo et attrape un pot de glace vegan que m’a acheté Ivy. Pourquoi je suis partie? Pour une fois dans ma vie j’avais quelqu’un de véritablement bon à mes côtés, quelqu’un m’acceptant comme je suis et j’ai tout gâché. Stupide Harley Quinn, on ne peut jamais rien lui confier sans qu’elle détruise tout. Pour l’instant Ivy veut encore bien de moi mais rapidement elle comprendra son erreur et à nouveau, il n’y aura que moi et ma stupidité. Seulement, alors que j’entame ma première cuillère de glace, le téléphone se met à sonner. Je ne réagis pas tout de suite. Je l’écoute faire. Puis je me rapelle que c’est peut-être important.
“Hmmm?” Je marmonne. “Harley? C’est Sélina darling. Tu te souviens quand je t’ai sortie de cette boite videuse où tu étais ivre morte en échange d’un service futur, et bien ce jour est arrivé. J’aurais besoin que tu me rejoignes à 20H au 123 Washington Avenue, tenue de soirée.” Sa voix est anxieuse, bien qu’elle tente comme toujours de le cacher derrière une élégance et confiance en soie exagérée. “Selina… Je vais pas vraiment pouvoir…” “Ecoute Darling, je suis sûr que tu avais une charmante soirée de prévue devant des dessins animés mais là j’ai vraiment besoin de toi, j’ai un collier à vendre et mon flair me dit que le client compte bien ne pas payer et simplement me liquider au rendez-vous. Et mon flaire de ment jamais. Je te demande juste de venir, faire peur à mes partenaires et en assomer deux trois si besoin, promis je ne te demanderais rien d’autre. “ “Je… Je vais me débrouiller...”
Je raccroche et regarde l’heure. 19H19. Le bar est à presque trente minutes de route. Dans quel galère je me suis encore foutu moi, enfin, je pourrais juste ignorer cet appel et retourner me coucher en me gavant de glace mais, je ne peux pas la laisser comme ça. C’est vraie qu’elle m’avait rendu un bon service ce jour là et puis, elle compte sur moi je ne peux pas l’abandonner. Il faut que je l’aide. J’observe mon reflet dans le miroir. Un t-shirt psychédélique trop large enfilé sur une paire de short de cycliste, pas exactement une tenue de soirée mais bon, je n’ai pas la force de me changer. Avec un sweat-shirt et une paire de basket ça fera l’affaire. Je trouve le tout dans la chambre, parmis les quelques affaires que j’avais laissé chez Ivy avant de partir. Seulement en chemin vers la porte je m’arrête et l’observe à travers l'entrebâillement de la porte. Elle s’occupe de ses plantes en silence mais son visage trahit toutes les pensées qui se bousculent dans son esprit. C’est encore de ma faute hein? Je devrais peut-être la laisser tranquille mais, je ne suis pas sûr que partir sans un mot soit la solution.
“Hey Ivy, je dois aller aider une amie, tu veux venir?”
Gotham ID Card Disponibilité RP: Relations conflictuelles: Batman et tous les justiciers Relations amicales: Harley Quinn
Pamela Isley / Poison Ivy
Sujet: Re: Better luck next time [Pv: Catwoman / Poison Ivy] Lun 31 Aoû - 0:49
Better Luck Next Time
Poison Ivy & Catwoman & Harley Quinn
La situation était compliquée… et tendue. En fait, Ivy ne savait pas vraiment sur quel pied danser en ce moment. D’un côté, elle était blessée et déçue, et d’un autre, elle était à la fois soulagée et inquiète. C’était un vrai tourbillon d’émotions qu’elle ressentait, et ça la déstabilisait. Et tout ça à cause d’une seule personne… Et le plus drôle dans tout ça, c’était que malgré tout ce qu’il s’était passé, elle n’était pas en colère. S’il y avait bien une émotion qu’elle ne ressentait absolument pas, parmi toutes celles qui valsaient en elle, c’était la colère. Elle n’arrivait pas à être en colère contre Harley.
Dans la pièce d’à côté, la télévision faisait un vacarme terrible, et Pamela reconnaissait les sons d’un des cartoons préférés d’Harley. Un sourire un peu triste s’afficha sur ses lèvres, elle savait qu’Harley adorait ces dessins animés, mais vu le volume de la télévision, Pamela craignait que ce ne soit pas pour couvrir le son des larmes de son amie. Elle avait promis à Harley qu’elle resterait là, avec elle, mais elle n’avait pas non plus envie de la coller et de l’étouffer. Toute cette situation était compliquée. De ce fait, elle restait là, dans sa chambre, à s’occuper de ses plantes. Elle avait peur que, si elle brusquait Harley, celle-ci ne se renferme un peu plus. Ou qu’elle parte à nouveau. Pour l’instant, elle se contentait de lui offrir un toit et un repas, et de la laisser s’ouvrir à son rythme. Elle finirait bien par venir la voir.
Ivy s’assit sur son lit, tenant une plante dans ses bras, et en caressa doucement les feuilles, d’un air absent. Sous ses doigts, la plante devenait un peu plus verte, un peu plus vigoureuse. C’était tellement facile, il lui suffisait de se concentrer pour qu’une plante retrouve de sa superbe. Les humains étaient beaucoup trop compliqués, l’eau, la terre, et le soleil ne suffisait pas à leur redonner forme. C’était épuisant. Ivy ne les comprenait vraiment pas. Ils aimaient se faire du mal, et détruire tout autour d’eux. Peut-être que ce n’était pas volontaire… Enfin, elle n’en savait pas grand-chose au fond, ce n’était pas elle qui avait un doctorat en psychiatrie. C’était juste ce qu’elle voyait, ce qu’elle observait, de son point de vue.
Elle ne comprenait pas non plus pourquoi Harley s’évertuait à retourner auprès du Joker à chaque fois. N’avait-elle pas compris que ce monstre ne serait jamais rien d’autre qu’un monstre ? C’était comme si elle s’était elle-même mise des œillères, comme si elle était totalement fermée à la réalité. Et même quand il la mettait dehors et qu’il la repoussait, elle n’avait pas vraiment l’air de vraiment atterrir. Pamela lui avait dit un nombre incalculable de fois qu’elle ferait mieux de laisser tomber, de passer à autre chose et de l’oublier. Harley était quelqu’un de vraiment brillant, une vraie perle, mais elle laissait ce psychopathe la rabaisser et lui faire croire qu’elle ne valait rien, absolument rien. Comment est-ce qu’elle pouvait se faire berner aussi facilement ? N’importe qui le voyait qu’elle était bien mieux sans lui ! Qu’elle valait mille fois plus que ce moins que rien. S’il le fallait, Pamela lui répèterait un milliard de fois pour que ça rentre dans son crâne et qu’elle ne l’oublie plus jamais.
Ah… C’était son côté plus humain que plante qui s’exprimait. C’était toujours comme ça quand il s’agissait d’Harley, ses sentiments prenaient le dessus, elle ne pouvait pas y échapper. Harley était la première personne pour qui elle avait de la compassion, pour qui elle ressentait un sentiment autre que de la haine ou du mépris. C’était pour ça qu’elle n’arrivait pas à être en colère contre elle, elle tenait beaucoup trop à elle.
Un bruit attira son attention dans le couloir. Harley était enfin sortie de sa chambre, pour se diriger vers la cuisine. Ivy se sentit soulagée. Au moins, Harley bougeait, elle ne restait pas au lit à rien faire. Elle se demanda si l’arlequine avait touché à l’assiette qu’elle lui avait cuisiné pour le déjeuner. Telle qu’elle la connaissait, elle lui avait préparé un repas beaucoup trop sain, et Harley allait avoir besoin d’autre chose. Heureusement, Ivy avait anticipé, et avait été lui acheter un énorme pot de glace comme elle les aimait, à l’exception qu’elle avait pris le soin de choisir une marque vegan. Même si elle l’avait choisi à un parfum totalement écœurant comme Harley les aimait, à base de chocolat, de beurre de cacahuète et de tonnes de sucre.
Bon, c’était déjà ça… Ivy se leva et reposa sa plante, pour ensuite s’occuper des autres. Sa chambre était la pièce la moins humide et la plus ensoleillée de l’appartement, elle y avait donc placé des plantes plus résistantes, qui n’avaient pas besoin de trop d’eau. Du côté le plus éloigné de la fenêtre, il y avait deux magnifiques orchidées, une jaune et une blanche. Beaucoup de gens s’imaginaient que les orchidées étaient des plantes capricieuses et fragiles, alors que c’était tout l’inverse. Les orchidées sont des plantes qui s’adaptent à leur environnement, qui poussent à même les arbres parfois. Les pauvres petites fleurs que l’on trouvait en jardinerie voyaient souvent leurs racines entravées afin qu’elles ne prennent pas trop de place, et de ce fait, finissaient par mourir. Et comme la plupart des gens ne prenaient pas la peine de rempoter leurs plantes, ils les perdaient. Morale de l’histoire, il faut prendre soin des choses.
Elle était tellement perdue dans ses pensées, à s’occuper de ses fleurs, qu’elle n’avait pas entendu Harley entrer dans la chambre. Elle venait lui proposer d’aller aider une de ses amies, ce qui surprit Ivy. De quelle amie s’agissait-il ? Malheureusement, elle ne connaissait pas assez bien le cercle proche d’Harley.
« Euh… Oui, si tu veux, mais on va aider qui, et pour quoi ? »
Ivy n’était pas vraiment sûre de vouloir y aller, mais si ça pouvait changer les idées d’Harley, alors elle pouvait bien l’accompagner.
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Selina Kyle/Catwoman
Sujet: Re: Better luck next time [Pv: Catwoman / Poison Ivy] Mer 16 Sep - 21:05
Better luck next time - Harley & Ivy
Adossée sur le rebord de la fenêtre de mon appartement bordélique, j'observais le froid de la nuit recouvrir de buée les carreaux. Mon souffle chaud rebondissait sur la vitre froide. La lune faisait son apparition timide. Comme à son habitude, Iris venait me rejoindre près de la fenêtre afin d'observer les rares oiseaux qui osait venir s'aventurer si près de la baie vitrée. Une de mes mains caressait Iris machinalement, instinctivement, comme un rituel qui se répétait sans cesse. Sans réellement prêter attention à celle-ci, peut-être étais-je trop habituée à ces ronronnements incessants, mon regard était posé inlassablement sur ce collier qui brillait de mille feux. Je n'avais pas non plus remarqué Holly qui venait de rentrer en fracas dans l'appartement, comme à son habitude. Ces gémissements et ces paroles n'atteignaient pas mon cerveau qui s'était noyé par les reflets du collier. La lueur de la lune se reflétait en chacun des nombreux diamants qui arboraient le bijou. Holly venait de déposer ses affaires en vrac sur le canapé juste derrière moi. Sans s'arrêter, elle me racontait sa journée dans les moindres détails : comment le café était trop brûlant ce matin, comment elle s'était engueulée avec Karen à propos de broutilles. Que des banalités qui ce soir ne m'atteignaient pas. D'habitude, j'aurais au moins fait semblait d'écouter Holly même si ces histoires étaient très souvent inintéressantes. C'était ça l'amitié, savoir être une oreille quand l'autre avait besoin.
A vrai dire, mon esprit était obnubilé par une seule et unique chose : ce collier. L'objet de tant de convoitise, de tant de désir. Le voler avait été une chose en réalité plutôt facile face à l'envergure de sa popularité, trouver un acheteur avait été encore plus simple. Non vraiment, tout se passait on ne peut mieux. Plusieurs acheteurs s'étaient battus afin d'obtenir ce collier. Mais pourquoi m'obsédait-il tant ? Est-ce que sa beauté si unique, son prix excessif ? Soudain j'étais tiré de mes pensées par Holly qui me donnait un coup de coude dans les côtes. Je reposais les colliers sur mes genoux afin de l'écouter. J'hochais machinalement la tête tout en réfléchissant à une stratégie pour rencontrer le futur acheteur de ce collier. Tant de mafieux s'était battu pour l'avoir que j'avais le sentiment que le rendez-vous ne se déroulerait pas que je voudrais l'entendre.
- Je... Holly, je dois te laisser 5 minutes, j'ai quelque chose d'important à faire. lui dis-je en la coupant dans ses paroles. Je rejoignais désormais ma chambre afin d'être isolée et au calme pour régler certains derniers détails. Evidemment, Holly était au fait de mes actions en tant que criminelle. Elle savait tout dans les moindres détails, comment Catwoman opérait, qui j'étais à même de fréquenter... Je détestais voir ce regard sombre sur le visage d'Holly... Cette inquiétude quand elle savait que je m’apprêtais à commettre de nouveaux méfaits. Ce soir, elle savait que ma destinée m'attendait à nouveau.
Le collier dans la poche, je faisais désormais les cent pas dans ma chambre, le regard posé sur mon téléphone. Je repensais à cette soirée où j’avais été un soutien pour Harley Quinn. A charge de revanche lui avais-je dit. Devais-je me risquer d'appeler l’arlequin ? Accepterait-elle de m’aider ? Après tout, je n’avais presque rien fait pour elle. J’avais simplement été son pilier dans un bar minable. C'était une idée risquée mais j'aimais vivre des jeux dangereux. Une main sur la hanche et l’autre composant le numéro d’Harley, je devais tout tenté, j’avais désespérément besoin d’elle.
- Harley ? C’est Selina darling. Tu te souviens quand je t’ai sortie de cette boite videuse où tu étais ivre morte en échange d’un service futur, et bien ce jour est arrivé. J’aurais besoin que tu me rejoignes à 20H au 123 Washington Avenue, tenue de soirée. Ma voix était tremblante. J’essayais de couvrir mon hésitation en lui projetant une confiance en moi fausse et exacerbée si bien qu’elle ne pouvait douter en ma proposition ou en moi. Je devais être sure qu’elle accepterait de venir. Sans elle, la nuit devrait une tournure différente. - Selina… Je vais pas vraiment pouvoir… - Ecoute Darling, je suis sûr que tu avais une charmante soirée de prévue devant des dessins animés mais là j’ai vraiment besoin de toi, j’ai un collier à vendre et mon flair me dit que le client compte bien ne pas payer et simplement me liquider au rendez-vous. Et mon flaire de ment jamais. Je te demande juste de venir, faire peur à mes partenaires et en assommer deux trois si besoin, promis je ne te demanderais rien d’autre. - Je… Je vais me débrouiller...
J’avais anticipé son refus. Il était évident qu’elle aurait refusé ma proposition si je ne lui avais pas imposé un rendez-vous. Comment faire confiance à quelqu’un que vous connaissez à peine, et qui plus est, une voleuse à la réputation sulfureuse ? Rien ne présageait que je n’allais pas lui faire à l’envers.
Nerveusement, je faisais des allers-retours incessants dans ma chambre. Mes pensées étaient confuses, mille et une question tournoyaient dans ma tête. Pouvais-je compter sur Harley ? Serait-elle au rendez-vous comme convenu ? Et puis, je ne lui avais pas parlé de la récompense si elle acceptait de m’aider. Qu’est-ce qui pourrait bien intéresser une psychopathe avide d’amour et de sang ? Elle aurait de quoi assouvir ses pulsions destructrices, meurtrières avec les hommes de la mafia qui seraient certainement par dizaine sur place. Était-elle le genre de femme attirée par l’argent ? Me semble-t-il qu’avec le Joker, ils n’avaient pas été coupable d’avidité mais après tout, un peu de liquide pourrait arrondir ses fins de mois.
Les mains sur les portes de mon placard, je m’arrêtais quelques secondes pour contempler mon costume qui m’attendait là sur un cintre. Ce soir, était exigé tenue de soirée. Ce n’était pas le genre d’endroit où vous pouviez rentrer comme ça. Sans invitation du maître des lieux, à savoir un riche mafieux, vous vous faisiez raccompagner à l’entrée avec une bonne dérouillée et quelques dents en moins. L’endroit était reculé, tenu secret, à l’abris des regards.
J’avais un pincement au cœur de laisser ma tenue de Catwoman au placard ce soir-là. Repoussant mon costume, j’attrapais ma longue robe noire de soirée afin de la revêtir. Ajustant mon loup sur les yeux, remontant ma robe qui traînait au sol, j’enfilais cette fois mes escarpins tout en respirant un bon coup. Ça va aller Selina, tout va bien se passer.
Washington Avenue, 20h Impatiemment et nerveusement, je regardais machinalement l’heure affichée au coin de la rue. Les minutes défilaient et aucun signe de l’arlequin. Chaque minute devenait des heures et plus le temps passait, plus je redoutais qu’Harley ne daigne pas montrer le bout de son nez. J’avais sans doute bousculé ses plans. Avait-elle quelque chose de plus important à faire ? Détournant la tête de l’horloge qui m’hypnotisait, je venais d’apercevoir une tête blonde se diriger vers moi. Harley. Puis avec elle, une tête rousse, et ça, ce n’était pas prévu dans mes plans. Que se passait-il ? Je n’aimais guère être dérangée dans mes plans et celui-ci ne se déroulait pas comme je l’avais entendu. Je portais instinctivement la main sur ma ceinture mais mon fouet n’y était pas. Bon sang, j’avais oublié cette foutue tenue de soirée.
- Harley, quand je t’ai demandé de venir, je pensais que tu viendrais seule ? Qui est-elle ?
Charmant Selina, quelle drôle de façon d’accueillir les gens. Le danger me faisait paraître inamicale, froide. Peut-être n’aurais-je pas du m’adresser à Harley et à l’invitée de la sorte. Harley était une femme dangereuse, instable. Quelle erreur.
Nous traversons la ville à vive allure. Autour de nous, les immenses tour de verres, les néons et lumières des bars et restaurants…. Tout ça ne sont que des lumières sans formes distordues par la vitesse de la voiture mais, si vives qu’elles aveuglent mes yeux trop abîmés par les larmes que j’ai versé ces derniers jours. A mes côtés, Ivy est à la place conductrice de notre décapotable rouge, nous conduisant au lieu du rendez-vous indiqué par Selina. Pendant quelque secondes seulement, je je me détourne du paysage défilant à travers la fenêtre et observe son visage, son expression, ses lèvres… Mon estomac se noue immédiatement à l’idée que je l’ai encore forcée à me suivre dans une mauvaise idée. Il ne faudra pas s’étonner quand elle aussi ne voudra plus de toi et te laissera sur le coin de la route, me crie une voix intérieur. J’essaye de l’ignorer et de me dire que ce n’est qu’un mensonge mais les autres cris que me renvoient mon esprit ne sont pas bien plus rassurant. C’est étonnant qu’elle ne soit pas déjà partie! Pourquoi est-ce qu’elle a dit oui encore! Plus j’y pense et plus je me dis que j’aurais voulu qu’elle refuse, j’aurais voulu qu’elle ne m'accueille même pas après tout ce que m'a fait subir Joker. Elle aurait tout à fait eu raison de me laisser dehors à la porte et au moins… Au moins je n’aurais pas autant souffert. Car quelqu’un qui vous rejette lorsque vous ne vous connaissez qu’à peine ce n’est pas très douloureux mais Ivy n’est pas une inconnue. Chaque jour elle prend soin de moi malgré mon silence complet, n’attend rien en retour. Alors chaque jour je me rends un peu plus compte de l’immense gentillesse dont elle fait preuve pour moi et je m’attache un peu trop. Alors le jour où elle en aura marre de moi et ne voudra plus me voir, et je sais que ce jour arrivera un jour ou l’autre, ça me détruira.
C’est toujours la même chose. Je trouve quelqu’un et m’attache, je fais de mon mieux pour que la personne m’aime et m’apprécie en retour mais ça ne marche jamais. La personne finit et finira toujours par me haïr et me rejeter. Qu’est-ce qu’il y a de si terrible en moi qui fait que personne ne veut se tenir à mes côtés. Pourquoi j’échoue toujours, même en faisant à chaque fois attention à donner tout mon amour et mon corps à la personne. Qu’est-ce que j’ai fait encore? Nous étions pourtant si bien mon poussin et moi lorsque nous traversions Gotham pour commettre tous les crimes possibles. Je sais bien que j’ai passé beaucoup de temps avec Red au lieu d’être à ses côtés mais il m’avait mis à la porte et semblait tant en colère contre moi, ne me parlait même plus, je pensais si bien faire en le laissant tranquille. Mais bien sûr j’ai mal pensée, c’était une erreur totale. Alors à présent monsieur J me déteste, et il me l’a bien fait comprendre. Brutalement fait comprendre. C’est encore de ma faute hein. Je ramenais mes jambes contre mon torse, toujours appuyée contre la portière de la voiture, et enfonçait soudainement mes ongles dans ma chaire pour le reste du trajet. Enfin, après que mes ongles aient commencé à profondément marqué ma peau, nous arrivèrent à destination et Ivy arrêta la voiture sur le côté de la route. Selina attendait là au coin de la rue, vêtue d’une longue robe noire extrêmement élégante, un loup sur le visage et des escarpins au pied. De toute évidence, ma tenue n’était pas du tout appropriée à la situation mais cela ne semblait la chose dérangeant mademoiselle Kyle.
- Harley, quand je t’ai demandé de venir, je pensais que tu viendrais seule ? Qui est-elle ? -C’est Ivy. Je lui ai demandé de venir.
Entendre ma propre voix me déprime. Elle est vide de joie et d’énergie, ne semblant même pas appartenir à celle que je suis normalement. En rencontrant une personne aussi molle et déprimante que je suis actuellement, je lui aurais surement sacrément botté le cul pour lui apprendre à gâcher la fête avec sa mauvaise humeur mais là, je n’y arrive pas. Lorsqu’une petite voix dans ma tête me parle, c’est uniquement pour me critiquer, me rappeler toutes les mauvaises décisions que j’ai prise dans ma vie me menant à cet instant, déprimée, au fond du troue, détruite. Si tu avais fait infirmiére comme t’avais conseillé ta mère au lieu de vouloir étudier les tarés tu n’en serais pas là. Si tu n’avais pas couché avec ton professeur et ruiné toute ta réputation tu n’en serais pas là. Si tu n’avais pas tout sacrifié pour permettre à Puddin de s’enfuir tu n’en serais pas là. Je me mord la lèvre inférieur et essuie la larme qui vient de couler au coin de mon oeil droit. Ce n’est pas le moment de pleurer, j’ai déjà consacré bien trop de temps à cette activité ces derniers jours. Non à présent est le temps d’aider Selina à sortir du bourbier dans lequel elle s’est fourré, après tout je lui dois bien ça après qu’elle ait été une épaule réconfortante si douce lorsque j’avais bu à en oublier mon propre nom, détruite par le fait que puddin venait de me mettre à la porte. Elle avait même ronronné pour me réconforter.
“Bon, on y va?”
Je prends une large inspiration et force un sourire à apparaître sur mon visage. Bien sûr, l’expression grotesque n’a de sourire que de nom et je n’oserais penser que Selina ou Red se font avoir par cette vaine tentative. Je me hais pour ce faux sourire qui ne parvient pas à cacher ni la tristesse ni la fatigue de mon regard. Avec mon poussin, nous avions l’habitude de demander aux victimes de nos kidnapping de sourire avant d’abattre tous ceux dont l’expression était trop triste. Aujourd’hui, mon poussin m’aurait tiré en plein front en voyant mon expression. Je me tourne un instant pour attraper ma batte restée dans la voiture et me tourne vers Selina avec mon expression la plus confidente possible, essayant de lui montrer que je suis prête à remplir le boulot, que tout allait bien. Je ne veux pas qu’elle s'inquiète pour moi, qu’elle me pose des questions. Qu’on me laisse cogner quelques personnes et rentrer me coucher, voilà tout ce que je demande.
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Selina Kyle/Catwoman
Sujet: Re: Better luck next time [Pv: Catwoman / Poison Ivy] Dim 27 Sep - 12:49
Better luck next time - Harley & Ivy
L'ambiance était morose, glaciale. La tension dans l'air était palpable. J'avais au fond de moi cette angoisse grandissante que le deal ne se déroule pas comme prévu. Et de toute évidence, il n'allait pas se dérouler selon les plans que j'avais prévu. Mon coeur battait si fort que n'importe qui aurait pu le voir battre au travers de ma poitrine. Plus l'heure du rendez-vous approchait, plus mon appréhension était grandissante. Je voyais le piège se refermer petit à petit, comme des rats pris au piège dans leur cage. Je devais contrôler cette peur et agir comme je savais si bien le faire: faire l'innocente et jouer les négociatrices. Etre une femme désarmée parmi une bande de mafieux armés jusqu'aux dents n'était pas une chose simple. A vrai dire, si je n'avais pas cette réputation qui me précédait, j'aurais été difficilement prise au sérieux. Le monde du trafic laissait peu de place à une femme, elles étaient rarement considérée, encore moins écoutée. Catwoman avait fait sa place dans ce monde de requins et grâce à ce costume, ma voix était entendue, considérée. Dans ce jeu, je n'étais néanmoins qu'un vulgaire pion, un pion que l'on utilisait et que l'on jetait ensuite. Aux yeux de ces mafieux, je n'étais qu'une receleuse parmi tant d'autres, remplaçable. La seule chose pour laquelle j'étais encore dans cette compétition, en vie, était mon don de leur dénicher et leur voler la perle rare, toujours plus belle, toujours plus chère. Un seul faux pas ce soir et nous serions toutes les trois en danger, nos vies menacées.
Malgré mon ton froid et désapprobateur, apercevoir Harley au coin de la rue avait soulagé certaines de mes tensions et appréhension. J'avais été assez directe avec Harley quelques heures plus tôt et j'avais longuement doutée quant à son implication dans mes affaires. Après tout, je n'avais rien fait pour Harley si ce n'est que j'avais été au bon endroit, au bon mauvais. J'avais été son épaule pendant quelques heures quand elle avait besoin mais ce soir-là, j'avais tout calculé. Je n'avais pas été entièrement sincère avec elle, n'avouant qu'à demi mot que je l'avais utilisée. Ce soir, j'avais besoin d'elle et elle était venue. Je lui avais certes forcée la main mais rien ne l'obligeait à venir. C'était une chose que j'appréciais en réalité chez les criminels, ce sens du devoir et de rendre la pareille. Lorsque quelqu'un vous était redevable, il nous rendrait toujours service en retour, peu importe ce que vous lui demandiez de faire. Je devais une fière chandelle à Harley mais la soirée ne faisait que de commencer et au vue de la tenue que portait l'arlequin, elle risquait d'être...colorée.
-C’est Ivy. Je lui ai demandé de venir.
Ivy ? disait-elle. De réputation, ce nom me disait quelque chose. La femme aux plantes si je ne me trompais pas. Je ne pouvais m'empêcher de rester sur mes gardes. Je connaissais à peine Harley et celle-ci était venue avec l'une des femmes les plus dangereuse de Gotham City. Pourquoi n'était-elle pas venue seule comme nous avions convenue ? Ne me faisait-elle pas confiance ? Culottée de la part d'une femme capable de virer des rires aux larmes en une fraction de secondes, capable de meurtres et de tortures innommables. Avais-je mon mot à dire quant à sa présence ce soir ? Je crois que le mal était déjà fait, elle était là, m'avait vu et était sans doute déjà au courant de la situation. J'avais envie de faire confiance à Harley. Si elle était venue avec Ivy, c'était qu'elle devait être elle aussi sans doute de confiance. Cependant, on ne pouvait pas dire qu'Harley savait choisir ses partenaires... Avais-je aussi le choix de refuser leur aide ? Ma vie était déjà en danger avant même de mettre les pieds au lieu du rendez-vous. J'avais impliquée Harley dans une situation dans laquelle personne n'aimerait mettre les pieds et elle avait répondue présente.
J'observais longuement l'arlequin. Elle ne semblait pas nerveuse, elle avait seulement cet air triste qu'elle avait l'habitude d'afficher. Je pouvais ressentir son mal être à des kilomètres. Ce même mal-être qu'elle m'avait partagé la soirée où nous nous étions retrouvée. Elle avait sans doute encore ces pensées en tête qui tournoyaient sans cesse et dans lesquelles elle s'engouffrait sans en sortir. J'avais envie de lui dire que tout irait bien mais je refusais de lui montrer mes sentiments, de peur qu'elle ne les utilise contre moi. Selina, cesse d’en patir, tu dois te concentrer.
- Avant de partir, je dois vous expliquer le plan. Comme je te l'ai expliqué Harley, je dois vendre un collier acquis, disons, illégalement. Seulement, les personnes à qui je dois le vendre ne sont pas de confiance et je sens qu'il s'agit d'un piège mortel. Je doute qu'ils disposent réellement des fonds pour acheter le collier. On parle de centaines de millier de dollars. Si vous m'aidez ce soir, je suis prête à vous laisser un petit partie du prix du collier. Pour être clair, que vous sachiez où vous mettez les pieds, ce sont des mafieux armés jusqu'aux dents, ils seront certainement nombreux. C'est pour ça que j'ai besoin de vous deux, je ne pourrais pas m'en sortir seule.
Après ces dernières paroles, je m'attendais à ce qu'elles refusent de s'impliquer dans cette affaire. Je me devais d'être honnête si je ne voulais pas avoir à régler des comptes l'arlequin et la belle fleur. J'étais sans doute douée au combat au corps à corps mais face à une psychopathe et une métahumaine, mes chances de victoires étaient faibles. Est-ce qu'Harley avait parlé de mon passif et de ma carrière à Ivy ? Avait-elle parler de notre rencontre à Ivy ? Je tenais au maximum à garder mon identité secrète. Peu de personnes connaissait Selina Kyle, contrairement à mon homonyme Catwoman et je veillais à ce que cela reste un secret. J'aurais peut-être du réfléchir à deux fois avant de dévoiler mon identité à l'une des criminelles les plus notoires de Gotham.
Pour seule réponse à mon plan que je venais de leur dévoiler, Harley afficha un sourire plus que faux sur son visage tout en récupérant sa batte de baseball, batte qui serait sans doute couverte de sang d'ici quelques minutes. Un sourire nerveux apparu cette fois sur mon propre visage et je fis un signe de tête aux deux femmes. C'était l'heure.
- Une voiture nous attend au coin de la rue, elle nous amènera sur le lieu du rendez-vous qui est tenu secret. Je ne tiens pas à ce que vous sachiez où l'on va pour votre propre sécurité. Je ne suis pas sensé venir accompagnée, je ne voudrais pas vous ajouter à la liste des personnes à abattre. leur dis-je le cœur lourd. Je savais d'avance qu'elles seraient des cibles désormais. Elles m'en voudraient sans doute mais j'y penserais plus tard. Chaque chose en son temps. Reprenant mon courage à deux mains, je les accompagnais jusqu'à la voiture au coin de la rue. Le chauffeur nous ouvrit la porte de cette luxueuse voiture, prêt à nous amener à notre destinée.
Selina Kyle commence à expliquer le plan pour la soirée à venir, sérieuse, concentrée. J’essaye bien de l’écouter au début, de suivre le plan pour la soirée à venir mais bon sang, elle doit avoir un talent spécial pour rendre la chose absolument soporifique ou bien je manque juste cruellement de sommeil mais, tout ce dont j’ai envie à ce moment précis c’est d’une longue sieste. Une très longue sieste, le genre qui dure des années et ne se termine que lorsque tous vos problèmes ne sont plus que des souvenirs lointains... Collier. Piège. Dollar. La chose ne semble pas trop compliqué, tout ce que j’ai à faire c’est mettre des coups de batte de baseball dans le visage de quelques mafieux si ils essaient d’assassiner Catwoman. Pourquoi la chose prend autant de temps à être expliqué. C’est pour cette raison que j’ai toujours haï les explications de plan, il n’y avait que mon poussin pour rendre la chose intéressante. Avec lui, le moindre braquage de petite supérette semblait le plus beau et le plus drôle des crimes depuis qu’Eve avait croqué la pomme du jardin. Je ferme les paupières un instant et je peux l'apercevoir juste devant moi, debout sur la table dans son ensemble violet, expliquant de quelle manière nous allons prendre en otage ces imbéciles en costume de la banque centrale, son discours seulement interrompus par des rires qui s’échappent de son large sourire aux lèvres peintes en rouge et que nous accueillons par des acclamations. Mon coeur bat si fort lorsque je le vois ainsi, dans toute sa splendeur. Il se tourne vers moi et me tend sa main que je ne peux m’empêcher d’attraper.
“Je ne pourrais pas m’en sortir seul.”
Je me lève de ma chaise et glisse mes doigts entre les siens, prête à le suivre dans ce nouveau méfait, à remplir cette nouvelle mission qu’il m’a donné. Il a besoin de moi à ses côtés pour le servir, je suis son arlequin après tout. Il a besoin de moi. Je ne dois pas le décevoir. Il a besoin de moi. C’est pour ça qu’il s’énerve quand je ne suis pas bien les étapes du plan et que je fais tout rater. Lui qui m’a donné toute sa confiance en faisant de moi son bras droit, à chaque fois que je le déçois c’est comme si je trahissais sa confiance. Il a besoin de moi. Je l’ai trahis en choisissant de rester au côté de Red au lieu de m’inquiéter de son silence alors bien sûr il a dû se sentir si seul, si triste. C’est de ma faute, uniquement de ma faute. Je sens sa main se serrer autour de la mienne et me tourne vers lui mais le rouge qui l'accueille n’est pas celui de son large sourire, c’est celui d’une large chevelure rousse. En un instant je suis de retour dans la réalité, dans cette allée sombre de Gotham au côté de Selina et Ivy. Le rêve a disparu. J’aimerai dire qu’il s’agit du souvenir d’une époque lointaine mais ce serait un mensonge, nous n’avons jamais été les Bonnie and Clyde comme je le voyais derrière mes lunettes aux verres roses.
“Ca va Harley?”
La voix d’Ivy est douce, chaleureuse tandis qu’elle me regarde dans les yeux. Comme simple réponse, je me contente de serrer mes doigts autour de sa main et de lui sourire en retour. Ce sourire est complètement différent de celui que j’ai offert à Selina plus tôt, il est plus timide bien sûr mais il est véritable. Doucement, mon index glisse contre le dos de sa main, contre sa peau et je sens une certaines chaleur monter dans mon ventre. Ivy est là et aussi stupide que celà puisse paraitre, sa simple présence, le simple contact de sa peau contre la mienne, me rassure et m’appaise. Cette sensation est réelle, sa gentillesse est réelle. Avec Joker, tout semblait irréel, passant toujours par un filtre rose et doré qui m’empêchait de voir toutes les horreurs que nous commettions envers les autres et toutes les choses qu’il m’a fait subir. Maintenant les verres sont brisés et une part de moi a beau essayé de lutter, de me répéter à quel point tout est de ma faute pour avoir trahis cette homme qui comptait tant sur moi, qui avait tant besoin de moi. Je sais que tout cela est un mensonge. J’essaye de vivre avec, de vivre dans ce rêve brisé mais c’est si compliqué. Je crois que si Ivy n’était pas là à mes côtés, je pourrais complètement m’effondrer en morceau. Red, celle que les dossiers psychiatriques décrivaient comme une extrême mysanthrope, incapable de recentir la moindre sympathie pour des êtres humains, est la seule personne à mes côtés. Soudainement, la voix de Selina nous rappelle et nous invite à la suivre dans une voiture qui nous emmènera au lieu du rendez-vous. La situation risque de rapidement devenir des plus dangereuses mais je n’ai pas peur, j’ai vécu bien pire, j’ai subi tant de choses, et tant que Pamela est à mes côtés il me semble que tout est possible.
Gotham ID Card Disponibilité RP: Relations conflictuelles: Batman et tous les justiciers Relations amicales: Harley Quinn
Pamela Isley / Poison Ivy
Sujet: Re: Better luck next time [Pv: Catwoman / Poison Ivy] Ven 23 Oct - 3:41
Better Luck Next Time
Poison Ivy & Catwoman & Harley Quinn
Ivy ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait là. Elle était juste là parce qu’Harley lui avait proposé de venir et qu’elle ne se sentait pas vraiment de la laisser sortir seule. Dans son état, qui sait ce qu’elle aurait pu faire comme bêtise. Mais le plan dans lequel elle l’avait embarquée… Ivy n’avait rien à faire là. Surtout vu l’accueil qu’elle avait reçu de la part de l’amie d’Harley. Ivy avait déjà entendu parler d’elle, Catwoman. Elle savait surtout que cette dernière était très proche du chevalier noir… Soit. Celui-ci avait l’air assez indulgent avec elle, en tout cas de ce qu’Ivy avait entendu dire. Tant mieux pour la criminelle, si elle avait réussi à s’attirer les faveurs du justiciers. Mais Ivy n’était pas du genre à aller jusque-là pour pouvoir agir en paix.
L’accueil qu’Ivy avait reçu de Catwoman avait été plutôt froid. Même pas un bonsoir, ni rien. Et dire que techniquement, elle était là pour l’aider. Enfin, pour aider Harley à l’aider… Bref. La moindre des politesses serait d’accueillir les deux jeunes femmes un peu plus chaleureusement. Surtout qu’elles avaient toutes les deux mieux à faire... Enfin, leur soirée avait été plutôt calme jusque-là, mais vu l’état d’Harley, Ivy préférait la savoir une glace à la main, devant ses cartoons que dehors à aider quelqu’un qui clairement n’avait pas l’air de se soucier d’elle le moins du monde. Harley en avait déjà assez bavé comme ça, elle n’avait besoin que d’une chose : de se reposer.
Ivy garda le silence alors qu’Harley la présentait à Catwoman. La seule chose qu’elle avait à offrir à la voleuse fut un regard un peu agacé. Puis, elle se tourna vers Harley, et son regard se radoucit. Elle voyait très clairement que l’arlequin faisait de son mieux pour faire bonne figure, pour paraître confiante et souriante… Mais il fallait vraiment être naïf ou dupe pour ne pas voir qu’elle était au fond du trou et au bord des larmes à chaque instant. Cela brisait le cœur d’Ivy, de voir Harley comme ça. Elle se sentait tellement… Tellement impuissante. Elle avait beau la soutenir, elle voyait bien qu’Harley s’enfonçait de plus en plus dans sa peine. Ivy elle-même était déjà passé par là… Et elle avait fait de sa peine une colère destructrice, qui au final l’avait aidé à avancer. Seulement, elle espérait qu’Harley choisissent une voie plus positive vers la guérison.
Même si elle n’avait aucune envie d’être ici, Ivy écouta le plan que leur proposait Catwoman. Le but était donc de vendre un collier, qui avait sûrement été volé, à un groupe de mafieux armés de la tête aux pieds, pour une belle somme d’argent. La belle affaire. Elle ne comprenait pas vraiment les priorités qu’avait le commun des mortels, et cette obsession pour l’argent, toujours l’argent. Il y avait plus important, non ? Ils étaient tous obsédés par leur train de vie, par le fait de vouloir s’enrichir, et peu importe les conséquences que cela pouvait engendrer, et au diable la planète. Vraiment, ils étaient tous plus pathétiques les uns que les autres… Ils la dégoutaient.
Mais bon, ce n’était pas pour Catwoman qu’elle était là, c’était pour Harley. Si Harley acceptait de l’aider, alors Ivy irait. Si elle voulait rentrer, elle rentrerait avec elle. Catwoman essayait de leur vendre le plan comme quelque chose d’hyper dangereux, dont elles risquaient de ne pas sortir vivantes. C’était grandement les sous-estimer. Sauf qu’il lui suffit d’un coup d’œil à Harley pour comprendre que celle-ci n’avait absolument rien écouté de ce que venait de dire Catwoman. Et Ivy ne pouvait pas vraiment la blâmer pour ça.
Mais il y avait quelque chose qui clochait… Harley avait eu l’air morose toute la soirée, mais là… Mais là, c’était autre chose. Elle avait presque l’air en trance, perdue dans ses pensées qui devaient être douces-amères vu l’air qu’elle affichait sur son visage. Telle que Pamela la connaissait, elle était en train de ressasser de vieux souvenirs. Des souvenirs de quand elle était avec l’autre monstre, cette espèce de créature minable qui ressemblait à de la vermine, qui se prenait pour un prince du crime alors qu’il n’était rien d’autre qu’un vulgaire puceron. Ah, si elle l’avait en face d’elle… Elle vengerait Harley, elle rendrait au centuple à ce moins-que-rien ce qu’il avait fait à l’arlequin. Elle lui ferait payer toute sa cruauté. Mais pour l’instant, elle devait mettre sa colère de côté pour se concentrer sur Harleen. Elle avait besoin de soutien, pas de colère.
« Ca va, Harley ? »
Elle regarder la jeune femme droit dans les yeux, en tenant sa main. Pour toute réponse, Harley lui offrit un sourire, un vrai cette fois. Un qui faisait plaisir à voir, et qui en décrocha un à Pamela. Un sourire qui était un premier pas pour Harley. Un sourire qui fit jurer Ivy en son for intérieur qu’elle ferait tout pour protéger et pour aider Harley, la seule personne qui comptait vraiment à ses yeux. Mais il n’était pas l’heure des embrassades. Il était l’heure de passer à l’action.
« Allons-y, Harls. »
Ivy emboita le pas à Catwoman, et grimpa dans la voiture. Direction, la vente du collier. Elle espérait vraiment que tout se finirait en vitesse.
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Sujet: Re: Better luck next time [Pv: Catwoman / Poison Ivy]
