Strychnos toxifera [FT : Pamela Isley/Poison Ivy]

Strychnos toxifera

POISON
IVY

CHESHIRE

La lune éclairait Gotham, bien qu’elle soit pleine, elle ne suffisait pas à répandre de la lumière dans les rues sombres de la ville. Impossible d’espérer pouvoir trouver son chemin, surtout avec les lampadaires dont la lumière clignotait, il fallait être fou pour sortir. Ou alors courageux.

En tout cas, l’obscurité servait à tous dans cette ville, un agresseur ou un voleur pouvait espérer suivre sa victime sans se faire repérer. Les justiciers qui peuplaient Gotham City comme par exemple la célèbre chauve-souris, Batman, pouvait jouir de la pénombre pour « travailler ».

Jade ne se situait dans aucune de ces catégories. A la limite, elle se situait plus dans la première partie, celle qui profitait de la nuit pour agir et suivre sa cible, mais là où elle se différenciait des badauds classiques… C’est qu’elle était plus forte, la nuit, n’était qu’une aide, un petit avantage, elle pouvait très bien attaquer sa cible demain en journée, mais autant faire cela la nuit. C’était une aide non-négligeable. En plus, ce soir, était une belle soirée, il ne pleuvait même pas. C’était assez rare pour être soulevé.

L’Asiatique attrapa le dossier qu’elle avait laisser traîner sur son lit. Elle pouvait voir que sa cible était un homme d’affaire riche d’environ une cinquantaine d’années. Sans regarder la photo, la brune pouvait déjà s’imaginer son visage. Elle se pariait qu’il s’agissait d’un homme aux cheveux grisonnant, avec une légère barbe avec un visage bien lise et reposé. Son expression changerait quand il verrait l’assassin devant lui, alors qu’elle serait en train de sourire en l’écoutant la supplier de l’achever. Mais la souffrance de ses victimes lui donnait une satisfaction des plus grandes et une envie de continuer qui grandissait chaque fois. Mais il ne fallait pas que Jade cède aux clichés, peut-être que c’était une personne tout à fait respectable, un père de famille accomplit… Elle s’en contrefichait. Le travail, c’était le travail, il devait mourir, c’était comme ça.

Finalement, elle attrapa la photographie et remarqua qu’elle ne s’était pas trompée, il correspondait physiquement à ce qu’elle pensait. Elle regarda l’adresse. Bien. Il était temps pour elle de rendre visite à cet individu. Jade se releva et s’étira, elle fit craquer sa nuque. Elle avança jusqu’à la salle de bain et attrapa un ruban vert pour attacher ses longs cheveux noirs. Elle retira son jean noir et son t-shirt tout à fait banal sur le sol. Il était temps pour elle de devenir Cheshire, et d’honorer sa réputation. Elle attrapa sa courte robe verte qui était accroché sur un portant. La robe était propre, elle sentait bon, plus aucune tâche de sangs, parfait.

Avant de pouvoir quitter ce petit appartement qui lui servait de refuge, il fallait qu’elle plonge ses faux-ongles dans du poison. Ce soir, elle avait à choisir d’utiliser du curare. Une substance issue des lianes d’Amazonie. Ce produit avait un très grand pouvoir et était utilisé pour anesthésie, en effet, il aidait les muscles à se relâcher. Cheshire n’avait pas prévu d’autre produit pour sédater sa victime, il souffrirait, il paniquerait.
Le riche homme finirait par mourir soit d’une allergique grave, soit parce qu’il ne pouvait plus respirer. En tout cas, Cheshire était prête. Elle avait hâte de le voir souffrir et mourir.

Ayant trempé ses armes dans le même poison au préalable, elle était désormais prête à rejoindre le domicile de sa victime.

Se retrouvant devant la porte, elle put remarquer cependant, que la porte était déjà ouverte. Elle fronça les sourcils. Qui était-là ? Quelqu’un d’autre pour piquer son contrat ? Elle ne le laisserait pas faire, c’était sa cible, son travail.
C’était la meilleure situation, puisque l’homme pouvait être sorti… Mais pourquoi aurait-il laissé la porte ouverte derrière lui ? À voir, les gens étaient pleins de mystère

Strychnos ToxiferaPoison Ivy / Cheshire
Les hommes sont des créatures facilement et terriblement manipulables.

Mais ce n’était pas quelque chose de nouveau pour Poison Ivy, c’était quelque chose qu’elle savait particulièrement bien. Quelque chose dont elle se servait sans soucis, d’ailleurs. Ces créatures pathétiques se laissaient si facilement avoir par un joli minois et un corps mis en valeur. Une simple touche de rouge à lèvre et de mascara, et le tour était joué. Dans son petit appartement, la criminelle s’était préparée comme elle savait bien le faire. Elle portait une belle robe, qui la mettait en valeur, et un maquillage léger. Elle n’avait pas besoin de plus.

Elle avait une cible précise, ce soir-là. Un homme d’affaires, haut placé dans son entreprise. Qu’avait-elle après lui ? Oh, c’était très simple. Cet homme, par sa position, avait beaucoup de responsabilités, notamment, il gérait des usines de produits chimiques. Et ces usines, depuis qu’il les gérait, déversaient leurs déchets en pleine nature. Dans les rivières, dans les champs, détruisant toute la faune et la flore aux alentours. Ivy avait senti la douleur de ces plantes, leur lente agonie, elle l’avait ressenti au plus profond d’elle-même. Et elle avait décidé d’y mettre fin.

Elle aurait pu commencer par détruire les usines, mais ça n’aurait rien changé : les usines auraient été reconstruites à l’identique, où à un autre endroit. Non, il fallait d’abord punir l’homme, lui faire comprendre la douleur qu’il infligeait. Ne pas le laisser s’en sortir sans aucune impunité. Il fallait qu’il ressente toute la peine qu’il avait causée jusque-là, qu’il se rende compte de ses atrocités. Et Ivy savait exactement comment elle allait s’y prendre, ça en serait presque un jeu d’enfant pour elle. Un homme idiot, avare et égocentrique comme celui-là allait bêtement tomber dans son piège. Il n’allait pas la voir venir.

Ce soir-là, il allait dans un restaurant chic de Gotham. Y entrer ne serait pas un problème, Ivy pouvait se faufiler partout avec un peu de persuasion et de phéromones. Elle était sur toutes les listes de la ville, si elle le voulait.

Une fois arrivée devant le restaurant, il lui suffit juste de susurrer quelques mots à l’employé se trouvant à l’entrée pour avoir accès à l’intérieur. L’endroit se voulait luxueux, avec du cristal et des dorures un peu partout, et des gens habillés dans des tenues plus chics les unes que les autres. Pamela connaissait ce monde, elle avait grandi dedans. Et il la dégoutait plus que tout. Tout ceci était le résultat de la déforestation, de la pollution, de la destruction de la planète. Elle devait se retenir de détruire ce restaurant tout entier. Si elle faisait ça, tout son plan tomberait à l’eau, et elle risquerait de se faire attraper et renvoyer à Arkham. Très peu pour elle.

Elle repéra sa cible au fond du restaurant, en plein repas avec d’autres hommes. Elle attendit qu’il se lève et parti à sa poursuite. Une fois derrière lui, elle le bouscula légèrement, avant de le laisser respirer quelques phéromones. Juste assez pour l’envouter. Son regard changea, devenant plus vide.

« Suivez-moi maintenant, nous allons chez vous, très cher… »

L’homme acquiesça, d’un air hagard, et Ivy l’entraîna à l’extérieur. Il s’accrochait à elle, et elle le laissa la guider jusque chez lui. Un appartement dans un gratte-ciel des beaux quartiers. La taille qu’il occupait était sûrement équivalente à une petite forêt. C’était écoeurant.
Une fois arrivé devant l’appartement, il lui fallait pousser l’illusion un peu plus loin. Elle laissa les mains baladeuses de l’homme la toucher ; il n’en aurait bientôt plus l’utilité. Elle le laissa l’entraîner dans sa chambre. Elle le poussa sur le lit, et le fit revenir à la réalité. Un petit arbre en pot se trouvait dans la pièce, c’était parfait : elle le fit pousser, laissant ses branches s’enrouler autour des poignets et chevilles de sa victime, qui ne comprenait pas ce qui arrivait. Il criait et se débattait.

« Oh, ça ne sert à rien, il n’y a que nous ici. »

Enfin, c’est ce qu’elle croyait. Un bruit attira son attention. Quelqu’un était dans l’appartement ? Ce n’était pas bon, ça. Elle resserra les liens autour de sa victime et alla vérifier ce qu’il se passait. A l’entrée de l’appartement, une silhouette attira son attention. S’il le fallait, elle était prête à attaquer. Personne ne lui volerait son coup. Prête à relâcher ses toxines et à attaquer, elle s’élança vers la silhouette.
:copyright:️ DABEILLE

Strychnos toxifera

POISON
IVY

CHESHIRE

Pas le temps de chercher l’interrupteur que quelqu’un se jeta sur elle. L’assassin tomba sur le sol, poussée par quelqu’un. Elle fronça les sourcils, elle ne savait même pas qui se cachait sous l’agression. Est-ce qu’elle allait se laisser faire pour autant ? Absolument pas. Impossible de savoir où se trouvait la personne, mais la chance était du côté de la brune, puisqu’elle réussit à mettre un coup de pied dans le tibia. Elle en profita pour se reculer un peu vers la source d’éclairage. Les lumières du couloir éclairaient un peu l’entrée de l’appartement. Mais elle ne permettait pas à Jade d’identifier son agresseur pour le moment. Mais elle entendait les talons de la personne s’avancer doucement, mais sûrement vers elle. Elle fronça les sourcils et attrapa une dague qu’elle lança en direction du bruit. Et c’est le gémissement de douleur qui lui fit comprendre qu’elle avait bien visé. Si la personne ne retirait pas la dague de son corps, elle ne se viderait pas de son sang, même si, clairement elle avait besoin d’aide médicale. Le Curare envahirait son corps. Cheshire avait prévu de ne tuer que cet homme, mais les dommages collatéraux ne la dérangeait en rien.

Ayant prit un peu d’avance, l’assassin se releva et attrapa directement son sabre, si la dague ne suffisait pas à l’arrêter, un coup de sabre dans la poitrine aurait son petit effet. Mais, avant de voir cet opposant mourir à cause d’une asphyxie, elle voulait voir son visage. Alors elle rechercha rapidement à tatillon l’interrupteur.

Quand la lumière fut, elle pu observer une jeune femme à la peau verte et aux cheveux roux posée sur le sol, en train de retirer la dague de sa poitrine. Jade fronça les sourcils. Quelles étaient les chances pour qu’elle tombe sur Poison Ivy dans cet appartement ? Mais elle aurait dû sans douter. L’homme était PDG, c’est de là que venait sa fortune. Et il ne devait pas avoir fait des choses sympathique auprès de Mère Nature.
Bien qu’elle ne se soit jamais rencontrée avant Cheshire avait entendu parler des travaux de la femme, les joies d’avoir séjourné à Blackgate. Inutile de dire que si l’arme blanche avait ralenti Ivy d’attaquer l’assassin, le poison n’aurait aucun effet.
Jade secoua la tête et rangea son arme, ça ne servait à rien de se battre. Elles étaient à force égales.

« Ivy. »

Une fois, debout, Jade serra la main de la rousse en hochant la tête. Elle regarda la blessure dans sa poitrine et en sortit une compresse et une petite bouteille d’alcool qu’elle avait dans sa besace. Cheshire gardait toujours de genre de petit truc sur elle pour les combats qui étaient … Corsés. Mais jamais elle n’aurait imaginer qu’elle aurait dû soigner une de ses victimes avec.

« L’arme est imprégnée de Curare. Tu ne crains rien. »

Cheshire tourna la tête vers la chambre de l’homme, elle pouvait entendre des gémissements à peine audibles venir de là-bas. Peu importe ce que l’éco-terroriste avait déjà commencé, il était clair que Jade dérangeait. Mais c’était elle qui devait terminer le travail, si elle n’était pas identifiée comme l’auteure du crime, jamais elle ne toucherait l’argent. Et ça, c’était un problème, elle avait vu une très belle poupée assez chère qu’elle voulait acheter à Lian. Et puis elle devait payer le loyer de ce miséreux appartement où elle vivait. Elle méritait de vivre dans un lieu un peu plus beau et propre, mais au moins le propriétaire ne demandait pas beaucoup de dollars, et surtout, ne posait pas de questions sur les aller-retour tardifs de la brune.

« Tu permets que je m’occupe de notre ami ? Merci. »

Sortant une nouvelle fois son arme de son étui, Cheshire se rendit dans la dite chambre. L’homme était attaché, des branches le maintenant attaché sur son lit.

« Quelque chose me dit que dans une autre situation, ça t’aurait excité hein. Deux femmes, et toi attaché… Mais bon, certains choses doivent mourir. »

Elle ne se fit pas prier et planta son sabre dans le ventre du riche homme d’affaires, ce n’était que l’affaire de quelques minutes avant qu’il succombe au Curare, ou qu’il meurt dans son sang… Peu important, il allait mourir, c’est ce qu’il comptait.

« Désolée de t’avoir volé ton coup, Ivy. Mais ce qui comptes est le résultat non ? Dis au-revoir à notre ami. »

Est-ce qu'Ivy allait apprécier de se faire voler son coup comme ça ? Cheshire n’en savait rien, mais une fois qu’elle aurait vu l’homme mourir et la supplier pour avoir un antidote, qu’elle ne lui donnerait, évidemment pas, elle pourrait s’en aller, sourire carnassier aux lèvres pour honorer un nouveau contrat.

Strychnos ToxiferaPoison Ivy / Cheshire
L’élan d’Ivy fut soudainement arrêté par une douleur perçante dans sa poitrine. Un gémissement de douleur et elle se laissa tomber au sol. La personne qui venait d’entrer dans l’appartement était donc armée et venait de l’attaquer en retour… En tout cas, elle avait de bons réflexes. Retirer la dague aurait été une mauvaise idée, vu la blessure, elle risquait de saigner assez abondamment. Elle toucha quand même l’objet. Il n’était pas vraiment enfoncé profondément, il pouvait tomber à n’importe quel moment. Elle avait mal, mais rien de vital n’avait été touché. Elle s’en remettrait assez facilement.

Vu la superficialité de la blessure, elle délogea la dague de son corps. Elle sentit un filet de sang couler et tâcher sa robe. Tant pis, de toute façon, elle se sentait mieux sans. Le tissu synthétique n’était pas très agréable, elle aurait dû en prendre une plus agréable. Il y avait aussi une autre substance sur l’arme, quelque chose qu’elle connaissait bien. Du curare, un poison végétal. Elle eut presque envie de rire. Ça n’allait rien lui faire. A ce moment-là, la lumière s’alluma. En face d’elle, une jeune femme. Il lui fallut quelques secondes pour la reconnaître, et elle fronça les sourcils. Ivy n’était donc pas la seule à en avoir après le porc attaché dans la chambre. Elle soupira.

« Cheshire. »

Ivy se releva et serra la main que lui tendait l’assassin en face d’elle. Ivy n’était pas vraiment du genre à fraterniser avec les autres criminels sauf si ça pouvait l’aider dans son combat. Et là, elle n’avait rien à tirer d’un projet commun avec Cheshire. Ce meurtre, elle le faisait pour elle, pour envoyer son message, elle n’avait pas besoin d’aide ou besoin qu’on lui mette des bâtons dans les roues. Elle se contenta de prendre ce que lui tendait Cheshire : du désinfectant et une compresse. Etrange… Si les rôles avaient été inversés, Ivy l’aurait laissé se débrouiller seule. Elle nettoya la plaie, puis releva la tête vers Cheshire.

« J’avais reconnu. Très bon choix, pour quelqu’un qui n’y est pas immunisé. Dommage que tu sois tombée sur moi. »

Il fallait vite qu’elle se soigne et qu’elle écarte Cheshire pour terminer ce qu’elle avait prévu. Sauf que l’assassin était déjà partie vers la chambre où leur cible commune était ligotée. La criminelle soupira et lui emboita le pas. L’homme d’affaire toujours ligoté était visiblement paniqué à la vue de non pas une, mais deux femmes en ayant après lui. S’il espérait encore s’en sortir, il était en plein déni. D’une façon ou d’une autre, il était condamné à une mort très, très douloureuse. Avant qu’Ivy ne puisse l’en empêcher, Cheshire se chargea de le planter avec son sabre. Si le curare n’avait eu aucun effet sur Ivy, il en aurait sur l’homme qui, s’il ne meurt pas de sa blessure avant, allait mourir empoisonné. Même si elle n’était pas tout à fait ravie que Chesire soit intervenue, elle devait reconnaître qu’elle avait bien choisi ses armes.

« Tu aurais pu me le laisser, quand même, j’étais là avant toi. J’ai un message à faire passer, je n’étais pas là simplement pour le tuer par plaisir. »

Elle n’avait pas vraiment l’envie ni le courage de se battre maintenant, surtout pour un homme. Même si c’était pour le liquider, il ne méritait pas tant d’attention. Elle jeta un coup d’œil à l’homme, qui était en train d’agoniser bruyamment. Si elle n’avait pas porté le premier coup, elle pouvait toujours l’achever. D’un geste dédaigneux, elle enserra le coup de l’homme d’affaire avec une tige, et en un claquement de doigt, lui brisa la nuque. Elle rappela ensuite les tiges, pour qu’elles reviennent à leur taille initiale.

« T’as de la chance, d’habitude je suis pas trop pour le travail d’équipe. Si tu ne m’avais pas touchée en première, je t’aurais sûrement étripée. »

:copyright:️ DABEILLE

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